VIVACES DU JARDIN
Articles archivés
Articles archivés
Créé par jardindeluchane le 22 déc 2019 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Le Nepeta [prononcer 'népéta'], aussi connu sous le nom de «cataire» ou «herbe à chats» est une vivace caduque de la famille des Lamiacées, au même titre que le romarin, la lavande ou encore la menthe.
De croissance rapide, le Nepeta ‘Six Hills Giant’ forme une plante au port étalé, d’autant plus en sol riche comme c’est le cas au jardin. Ici en effet, il monte à environ 50 à 60 cm mais ses tiges se couchent progressivement pour occuper presque 1 m² au sol. Son feuillage vert peut sembler plus ou moins grisé selon la luminosité et la saison. Très aromatique, il dégage quand on le froisse des notes plus ou moins mentholées ou camphrées, assez fortes, et c’est peut-être pour cette raison qu’il est censé être très apprécié des chats, qui se couchent ou se roulent dedans. J’ai eu pas mal de chats, mais aucun n’a cependant éprouvé une attirance pour cette variété (Nepeta cataria est la véritable « herbe à chats »). Ce feuillage peut être coupé et utilisé en cuisine, soit frais, soit séché, pour confectionner des tisanes par exemples. Je n’ai essayé ni l’un ni l’autre.
Vivace caduque, son feuillage est grillé par le gel (donc assez tard ici). Je le laisse en place tout l’hiver et rase ce qui en reste au début du printemps. Une nouvelle touffe, plus fournie, se développe alors vers fin mars / début avril. Une fois sa floraison débutée, en mai, il ne cesse de fleurir jusqu’en octobre, surtout si l’on prend la peine de rabattre sérieusement le feuillage après la première vague de floraison. La plante se reforme alors et produit un feuillage plus frais et une nouvelle floraison. Les fleurs ne sont pas très grandes, mais elles apparaissent en nombre, le long de la partie supérieure des tiges carrées, dans des tons bleu lavande à violets. Là encore, certains facteurs (sols, exposition, saison, heure de la journée…) peuvent faire varier les nuances. Cette variété stérile ne se ressème pas au jardin, mais ses fleurs mellifères attirent nombre de butineurs.
Le Nepeta pousse dans tout sol ordinaire, mais il a une préférence pour les terrains pauvres, légers, voire caillouteux et sablonneux. Son port y est plus droit et sa floraison plus généreuse. Dans mon sol assez lourd et argileux, il s’affale un peu plus, mais sa floraison reste très généreuse. L’important est que le sol soit bien drainé et que l’eau ne stagne pas autour des racines en hiver.
Le Nepeta est une vivace très mellifère, qui attire nombre de butineurs, tel ce papillon Moro Sphynx.
Aucun problème de rusticité avec les Nepeta, qui résistent sans souci à des températures de l’ordre de -15°C à -20°C. L’idéal est de le planter au soleil (éventuellement à la mi-ombre très claire), sachant qu’il résiste très bien à la sécheresse. Réputé un peu sensible à l’oïdium (qui se caractérise par un feutrage blanc sur le feuillage) et apprécié par les limaces, je n’ai eu à déplorer aucun de ces deux problèmes dans mon jardin (pourtant sous climat océanique très humide et largement fréquenté par les baveux en tous genres!).
Comme il est stérile, Nepeta x. faassenii ‘Six Hills Giant’ ne peut être multiplier que par division de touffes, opération à laquelle il réagit très bien. J’opère en début de printemps, quand il démarre, et sur des plantes installées depuis quelques années pour obtenir des éclats de taille convenable.
Côté association, son port le destine en priorité aux bordures, qu’il adoucit avec nonchalance. Il peut ainsi tenir compagnie à des plantes plus hautes et plus érigées, mais suffisamment éloignées de son pied et solides pour ne pas être étouffées par sa végétation dense. Au Jardin de Luchane, je l’utilise, pour son effet vaporeux, dans de nombreuses associations. Il est ainsi marié à des rosiers, associé à d’autres couvre-sol comme les Santolines, à des graminées de faibles dimensions comme les Stipa tenuifolia, ou tient encore compagnie à des vivaces telles Coquelourde, Gaura ou Sedum…pour ne citer que quelques exemples. Si le terrain lui convient, c’est une plante que l’on peut utiliser dans de très nombreuses associations. Son coloris bleu lavande apporte de la profondeur aux massifs.
Créé par jardindeluchane le 16 déc 2019 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Impossible de se passer des Hellébores, aussi appelés ‘Roses de Noël’ (bien que toutes ne s’épanouissent pas au moment des fêtes) pour fleurir l’hiver ! Il existe une très large diversité parmi ces vivaces solides, et dans la catégorie des hellébores hybrides, cette variété est une petite merveille qui sort du lot. L’Hellébore ‘Anna’s Red’ offre sa floraison à la mauvaise saison (dès février ici au jardin), en fleurs simples, à la texture épaisse, qui affichent un rouge sombre profond, bien mis en valeur lorsque les rayons du soleil les illuminent par l’arrière. Cette teinte est en outre rehaussée par de longues étamines crème qui jaillissent d’une couronne jaune. Cette floraison dure très longtemps et, même fanées, les corolles restent décoratives de très nombreuses semaines, au moins jusqu’en mai pour le sujet installé dans l’un de mes massifs.
Mais ce qui en fait sa particularité, comme tous les hellébores du groupe « Rodney Davey’s », c’est son large feuillage persistant et très décoratif. Dentelé, il est d’un vert sombre éclaboussé de nombreuses marbrures plus pâles, qui peuvent paraître vert clair, crème ou jaunes selon les saisons et la luminosité.
Dans tous les cas, ses feuilles sont en réel atout, qui vient compléter le potentiel ornemental de cette variété. Helleborus ‘Anna’s Red’ est une variété stérile, dont la descendance est obtenue in vitro. Elle ne se ressème donc pas au jardin, contrairement à d’autres cultivars.
Variété assez récente (2012), elle a été nommée en hommage à Anna Parvord, journaliste de jardin qui a entre autre collaboré avec The Independant, Garden Illustrated et The Observer, et a écrit de nombreux ouvrages sur le jardinage.
Cet hellébore, haut d’environ 45 à 60 cm, pousse ici pas très loin du tronc d’un Érable champêtre. Le sol argileux y est particulièrement sec et drainé, en toutes saison. En été, le soleil réchauffe ‘Anna’s Red’ en début de journée, puis l’ombre prend vite le relais jusqu’au soir. En hiver, l’érable ayant perdu ses feuilles et le soleil se faisant bien plus rasant, cet hellébore est au soleil toute la journée, mais à cette période l’exposition n’est pas très chaude.
Dans tous les cas, ce type d’hellébores apprécie les sols lourds et argileux, plutôt riches et au bon drainage. Ils se satisfont très bien d’un sol neutre à acide comme c’est le cas chez moi. Un sol qui reste frais en été est un plus, mais je dois bien avouer que je n’arrose que très rarement mon ‘Anna’s Red’, même quand la saison est très sèche, comme cela a été le cas cette année (2019).
Pour l’entretien, pas grand-chose à faire. En fin d’hiver, je coupe les plus vieilles feuilles qu ont perdu de leur superbe…et c’est tout.
En automne, le feuillage de ‘Anna’s Red’ est mis en valeur par les feuilles mortes aux teintes chaudes.
Côté associations, je l’ai marié à des narcisses, mais beaucoup de bulbes printaniers pourraient tout aussi bien convenir. J’en ai installé un pied supplémentaire cette année, et l’ai placé juste à côté d’un Forsythia, dont la floraison interviendra à un moment ou l’hellébore sera déjà en fleurs. Ses feuilles marbrées sont en outre très belles à l’automne, quand elles ressortent sur le tapis doré des feuilles de l’Érable champêtre tombées au sol.
Note : bien que l’hellébore soit, d’après le Larousse, un nom masculin, certains jardiniers disent ‘une’ hellébore. D’autre part, le ‘h’ peut disparaître, et « hellébore » devient alors « ellébore », les deux orthographes étant acceptées.
–> VOIR UNE VIDEO SUR LES PLANTES POUR UN BEAU JARDIN D’HIVER (HELLEBORES et AUTRES…)
Créé par jardindeluchane le 30 mai 2019 | Dans : Techniques, VIVACES DU JARDIN
L’Eremurus, appelé aussi Lis des Steppes en raison de ses origines asiatiques (Turkestan), est une vivace à souche bulbeuse impressionnante ! Elle produit au printemps et pendant de longues semaines une ou plusieurs hampes florales qui peuvent s’élever à près de 3 mètres selon les espèces et apportent ainsi une belle et insolite verticalité aux massifs. Elle peut toutefois se montrer un peu capricieuse et l’étape de la plantation est primordiale si vous voulez la réussir.
Dans cet article, je vous explique en détails tous les soins que j’ai apportés à son installation au jardin.
Comme tous les bulbes printaniers, la plantation de l’Eremurus s’effectue en automne, idéalement entre septembre et Octobre, lorsque la terre est encore réchauffée. Ici, j’en ai planté 2 à l’automne dernier (01 octobre 2018), des Eremurus robustus.
Au soleil, impérativement ! Même si ses origines la rendent extrêmement rustique (-20°C), c’est une plante qui a en effet besoin de chaleur pour se réveiller et fleurir. Une bonne exposition favorise en outre un sol qui sèche plus vite, car cette vivace redoute l’humidité stagnante.
Côté Ph, peu importe. Elle se plaît en sol neutre, acide ou même calcaire.
Vu ses dimensions, je trouve plus judicieux de la placer à l’arrière d’un massif, ou au centre s’il s’agit comme ici d’un massif « circulaire ». Dans tous les cas, son feuillage n’a rien d’intéressant. Il devient même peu esthétique quand la plante fleurit. Autant le cacher derrière des petits arbustes ou des vivaces.
Au jardin, les Eremurus robustus ont été placés au centre d’un massif circulaire, en compagnie d’arbres, arbustes, vivaces, rosiers et graminées.
Dans mon ancien jardin, je m’étais déjà essayé à la plantation du Lis des Steppes. Ce fut un échec cuisant. Mais on apprend de ses erreurs, et j’ai donc voulu tenter à nouveau l’expérience en prenant davantage en compte un élément que je n’avais pas bien évalué, à savoir le drainage. Pour réussir les Eremurus, il vous faut en effet un drainage de compétition !
Le bulbe de l’Eremurus n’a rien à voir avec celui des tulipes ou autres narcisses. De part sa texture, il ressemble en effet davantage à celui des dahlias. C’est donc plutôt une racine charnue ou un rhizome, assez fragile d’ailleurs, et à manipuler avec précautions. Si la floraison de l’Eremurus est originale, la forme du bulbe ne l’est pas moins. Il ressemble en effet à une étoile de mer ou une pieuvre aux tentacules épaisses. Mais la comparaison aquatique s’arrête là, car cette vivace n’aime pas (mais alors pas du tout!) avoir les pieds dans l’eau.
Très large, le bulbe mesure dans les 30 centimètres de diamètre (racines comprises). Il faut donc creuser un trou approprié, assez grand pour pouvoir déposer la « pieuvre » sans avoir à plier ses tentacules.
Faites un trou assez large et profond pour pouvoir accueillir le drainage et ne pas avoir à plier les racines.
Inutile de planter trop profond, car plus le bulbe est en surface, plus vite il se réchauffe au printemps. Une fois planté, le bourgeon doit se trouver sous 2 à 5 cm sous la surface. Cependant, dans la mesure où il faut installer une bonne couche de drainage, une profondeur de 15 à 20 centimètres est nécessaire.
Ma terre est assez argileuse et lourde. Il me fallait donc éviter que l’eau ne stagne en hiver, sous peine de voir pourrir et disparaître les deux Eremurus que je voulais installer.
J’ai donc placé sur tout le plancher du trou une bonne épaisseur (10 cm) de pouzzolane (pierre de lave) de grosse granulométrie, mélangée à des graviers plus fins.
J’ai ensuite versé une bonne quantité de sable de rivière sur le dessus.
Comme pour tous les bulbes, il est important de ne pas se tromper et de ne pas les installer la tête en bas. Dans le cas de l’Eremurus, il est très facile de repérer le bourgeon. Ce dernier est bien proéminent et semble un peu ‘poilu’. Il doit donc être placé vers le haut.
Posez simplement le bulbe sur votre couche drainante, en veillant à ce que les racines soient bien étalées, puis recouvrez à nouveau avec une couche de sable, puis avec la terre de votre jardin (elle aussi additionnée de sable si elle est lourde).
Tassez légèrement à la main (pas au pied pour ne pas casser les racines!), puis arrosez.
Pensez ensuite à pailler largement, plutôt avec des feuilles sèches (matériau bien disponible en cette saison) ou du BRF (bois raméal fragmenté). Dans tous les cas, évitez les paillis humides, qui retiennent trop l’humidité et peuvent pourrir.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à patienter, et à croiser les doigts ! Ici, dans le Béarn, la pluviométrie est importante, et avec ma terre lourde en prime, je vous avoue que j’avais quelques doutes sur la réussite du projet. Qui plus est, l’Eremurus attend parfois 2 ou 3 ans avant de fleurir. Sur ce coup-là, j’ai eu du bol !
Les deux pieds ont fleuri dès le printemps suivant (à savoir cette année, 2019) et l’un deux a même émis 2 hampes florales. J’ai ainsi des fleurs depuis maintenant 15 jours, et ce n’est pas encore fini. Le seul souci que je rencontre est la voracité des limaces (sous mon climat, c’est une vraie plaie!) qui s’attaquent aux tiges florales.
Globalement, je suis quand même très content d’avoir (enfin!) réussi la plantation de ces (grands!) bijoux. J’attends maintenant de voir s’ils resteront en place et fleuriront dans les années à venir. Mais ça, ce sera une autre histoire…
Créé par jardindeluchane le 15 avr 2019 | Dans : Divers, VIVACES DU JARDIN
Quand on plante un jardin, c’est pour le rendre beau, le plus longtemps possible. Et pour les couleurs, certaines vivaces semblent infatigables, leurs corolles illuminant le décor pendant de longs mois. Quand en prime elles ne demandent pas ou peu d’entretien, le jardinier ne peut qu’y trouver des avantages.
Voici donc une sélection (toute personnelle bien sûr) de 5 vivaces à très longue floraison, faciles de culture, idéales pour les jardiniers débutants ou les contemplatifs.
–> Maintenant disponible en VIDEO !
L’une des vivaces à la floraison la plus longue ! Ce géranium est une véritable usine à fleurs. Je ne pourrais pas me passer de sa présence. Il produit en effet sans interruption des corolles d’un bleu violacé à cœur blanc de mai jusqu’aux gelées. Son feuillage vert clair taché de nuances plus foncées prend en outre de belles teintes jaunes à orangées en fin de saison avant de disparaître pendant l’hiver.
Excellent couvre-sol qui ne laisse aucune chance aux mauvaises herbes, il a été élu ‘Plante du Siècle’ à l’occasion du célèbre Chelsea Flower Show en 2004.
Longtemps vendu également sous le nom de ‘Jolly Bee’, les batailles juridiques ont finalement tranché, décidant qu’il s’agissait en fait d’une seule et même variété. Pour connaître les détails de ce feuilleton hortico-commercial, lisez l’article ‘Rozanne et Jolly Bee, la guerre des géraniums’.
Si les dimensions moyennes annoncées sont en général de 30 à 50 cm de haut pour 60 cm d’étalement, ici, au Jardin de Luchane, il s’étend sur plus d’1m et j’ai dû libérer de l’espace autour de lui pour qu’il puisse s’exprimer librement.
Il accepte tous les sols (exceptés ceux gorgés d’eau), supporte très bien la sécheresse (même si un peu de fraîcheur est garant de plus d’opulence) et résiste au froid jusqu’à -15°C au moins.
Vous pouvez le faire pousser au soleil comme à mi-ombre (où son bleu est d’ailleurs plus intense) et même le cultiver en bac pour l’installer sur une terrasse.
Il ne réclame absolument aucun entretien et revient chaque année, de plus en plus beau.
C’est une vivace très facile, idéale pour les jardiniers débutants….ou paresseux !
La verveine de Buenos Aires est une autre championne de générosité. De port altier et léger, elle s’intègre facilement dans les massifs, en arrière-plan tout comme au premier plan. Ses longues tiges carrées sont en effet très peu feuillues et laissent passer le regard. Elles portent de juin aux gelées de petits panicules de petites fleurs violettes que le vent fait onduler. Les feuilles basales, allongées et dentelées, n’apportent pas un réel effet décoratif. C’est avant tout pour sa floraison vaporeuse qu’on la cultive. Elle peut s’élever à plus d’1m20 mais les tiges ne réclament pas de tuteurage. Ici au jardin, je les pince plusieurs fois en début de saison afin d’encourager la plante à se ramifier. Elle offre ainsi davantage de fleurs mais reste un peu plus basse. Elle demande peu d’espace au sol (environ 20 cm) et peut s’intercaler entre d’autres plantes sans aucun souci.
Les fleurs mauves de la Verveine de Buenos Aires sont très petites mais l’effet de masse compense cette discrétion.
Très facile à cultiver, la Verveine de Buenos Aires accepte tous les sols, même secs. Ici, le sol du jardin est argileux et lourd mais cela ne lui pose pas de problème. J’ai même retrouvé des semis spontanés dans un bac où un saule poussait les pieds dans l’eau. C’est dire si elle est accommodante. Son seul point faible serait peut-être sa faible longévité, mais elle se ressème généreusement et les semis peuvent être arrachés facilement ou transplantés ailleurs au jardin. Elle peut marquer une pause en cas de grosse chaleur prolongée, mais qu’une pluie arrose le jardin et elle retrouve très vite sa superbe.
Rustique jusqu’à -15°C, son entretien se limite à couper les tiges au ras du sol soit en fin de saison, soit au printemps si vous voulez profiter du givre hivernal qu’emprisonnent ses inflorescences séchées.
La Vergerette fait immanquablement penser à une petite marguerite mais ses fleurs, de petite taille, affichent des coloris évolutifs du plus bel effet. Le cœur jaune est entouré de pétales qui passent du rose au blanc tout au long de la saison. Sa floraison débute ici en avril pour ne se terminer que quand le froid est plus vif. La plante forme une touffe au joli port arrondi qui monte à environ 40 cm et peut s’étaler sur plus de 70 cm. L’Erigeron pousse dans tout type de sol et se ressème naturellement, même dans les murets, escaliers ou dallages.
Elle ne craint absolument pas les sols secs et drainants mais se comporte aussi très bien dans les sols argileux plus frais. Au jardin, certains pieds poussent au soleil (son exposition de prédilection) mais aussi à mi-ombre.
L’Erigeron se marie aussi très bien avec les rosiers (ici, Zéphirine Drouhin) dont il habille le pied avec légèreté.
C’est une vivace bien rustique (jusqu’à -20°C), dont je laisse le feuillage séché jusqu’au début du printemps. Il protège le cœur de la plante et sert d’abris à d’éventuels locataires. En début de saison, je rabats la touffe, qui repart alors pour une nouvelle saison. Encore une plante ultra facile et généreuse pour un jardin à entretien réduit.
Les gauras sont de ravissantes vivaces dont l’abondante floraison s’étale de mai à l’automne. Les fleurs, portées par de fines tiges gracieuses ressemblent à de petits papillons qui flottent autour de la plante. Certaines variétés sont blanches, d’autres roses. Les blanches sont en général plus hautes (jusqu’à 1m20) mais je trouve leur port moins intéressant et elles ont ici tendance à s’affaler un peu. Cette caractéristique les rend cependant indispensables dans les jardins naturalistes et champêtres. Les variétés roses sont plus compactes et de meilleure tenue ; elles ont ma préférence, je l’avoue, d’autant plus que celle que j’ai au jardin (variété non précisée sur l’étiquette) affiche des tiges pourprées qui rajoutent à l’effet décoratif.
Peu de plantes peuvent concurrencer la légèreté des Gauras, dont les fleurs ressemblent à de petits papillons.
Dans tous les cas, leur longue floraison anime les jardins toute la saison et apporte beaucoup de légèreté. Adeptes des sols secs à frais (mais non détrempés), elles poussent bien en sol argileux si celui-ci présente un drainage suffisant. Évitez les expositions trop sombres, car les gauras se plaisent au soleil (éventuellement à mi-ombre).
Les variétés hautes gagnent à être rabattues de temps en temps pour leur conserver un port moins désordonné. Leur entretien est sinon limité au minimum. Les plants sont rabattus en fin d’hiver et la plante reforme de nouvelles tiges très rapidement.
Rustiques jusqu’à -10°C, elles s’accommodent très bien d’épisodes de sécheresse et peuvent également être cultivées en pot sur une terrasse.
Le Nepeta est souvent présenté comme une alternative à la lavande. Ces deux plantes font d’ailleurs partie de la même famille botanique, celle des Lamiacées. Sans doute est-ce dû à sa floraison (majoritairement bleu, même si d’autres coloris existent) et à ses feuilles aromatiques aux notes camphrées. Le feuillage, qui meurt avec le froid, est coupé au ras du sol en fin d’hiver. Il reforme alors rapidement un dôme arrondi au port étalé d’environ 50cm de haut pour 60 cm de large. D’un vert grisé, il est surmonté, de la fin du printemps à l’automne de longues tiges alanguies ornées fleurs bleu violacé. Il est possible de rabattre légèrement la plante en cours de saison pour l’inciter à reformer un feuillage frais et à produire de nouvelles fleurs.
L’oïdium (reconnaissable au feutrage blanc qui recouvre les feuilles) et les limaces peuvent s’attaquer à la plante, mais je n’ai jamais eu à déplorer ce type de problèmes au jardin (pourtant très apprécié par les limaces!).
Les népétas aiment les situations ensoleillées et chaudes et supportent très bien la sécheresse. Leur bonne rusticité (-15°C au moins) permet de les installer dans de nombreuses régions, et leur entretien limité en fait des candidates de choix pour le jardiniers contemplatifs et novices.
Les touffes denses des Népétas luttent naturellement et élégamment contre le développement des adventices.
Excellents couvre-sol qui étouffe les mauvaises herbes, ces belles vivaces se contentent d’un sol pauvre et drainant. Elles acceptent aussi un sol plus riche et frais, même argileux, tant que l’eau n’y stagne pas. Laissez-leur assez de place pour s’exprimer, et ne les installez pas trop près de plantes plus fragiles, auxquelles elles pourraient faire une concurrence néfaste (au risque de les étouffer).
Créé par jardindeluchane le 09 sept 2018 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Créé par jardindeluchane le 20 mai 2018 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Stachys bizantina forme de beaux tapis persistants, comme ici au jardin en mai en compagnie de rosiers, de graminées et de vivaces.
De la famille des menthes, des sauges et autres romarins (lamiacées), l’épiaire laineuse est tout autant une plante visuelle que tactile.
Ce couvre-sol présente en effet un feuillage persistant et d’une vraie teinte grise (d’autant plus qu’il sera à exposition ensoleillée et en sol sec) très dense qui est recouvert d’une sorte de duvet d’une douceur incroyable.
Haute d’environ 20 cm, cette vivace rustique (donnée pour supporter -15°C sans problème) s’étend rapidement pour former un tapis que peu d’herbes indésirables viendront perturber. Elle n’est cependant pas envahissante car facile à arracher si nécessaire. Les éclats récupérés reprennent d’ailleurs très bien, ce qui permet de l’installer à plusieurs endroits.
En mai, des tiges de 50 à 70 cm, tout aussi duveteuses, s’élèvent au dessus du feuillage et portent de petites fleurs violettes. Certains jardiniers préfèrent couper ces tiges pour conserver un port compact à la plante et la cantonner uniquement à son rôle de couvre-sol.
La floraison, discrète, se fait sur de longues tiges qui nuisent un peu à la densité de la plante. Il est donc envisageable de s’en passer en les coupant.
A l’aise dans les sols secs comme lourds (comme c’est la cas ici), neutres à calcaires, l’épiaire se contente de peu. Pour ce qui est de l’entretien, il suffit (en plus de la taille des tiges florales si cette option est retenue) de limiter son expansion en l’arrachant à la main ou par quelques coups de bêche si elle se trouve en bordure de massif.
Utilisée ici au pied du rosier ‘Robin Hood’, l’épiaire sert d’écrin tout en adoucissant les couleurs vives.
Ici je l’utilise en effet au pied des rosiers et arbustes dont elle met le feuillage ou la floraison en valeur de façon neutre (comme toutes les plantes grises).
En novembre, sa teinte gris clair crée un contraste particulièrement intéressant avec le feuillage lie-de-vin d’un Viburnum plicatum mariesii (au milieu duquel un noisetier qui s’était ressemé a été depuis arraché).
N’hésitez pas à l’adopter, pour ses nombreuses qualités et sa facilité de culture, et peut-être aussi car cette plante ‘peluche’ vous fera un peu retomber en enfance…
Créé par jardindeluchane le 22 avr 2017 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Au bord d’une petite auge en pierre, Erigeron karvinskianus habille le pied du rosier anglais ‘Heritage’ accompagné d’une santoline au feuillage gris.
Cette asteraceae bien connue est une championne de la floraison ! En effet, entre début avril et novembre (à vrai dire les premières gelées) ce couvre-sol qui peut monter à 40 cm pour un étalement de 70 à 90 cm est couvert d’une multitude de fleurs qui font penser à des pâquerettes miniatures.
Quelques pieds ont été placés à certains angles du cheminement en escaliers. Leur forme décontractée apporte du naturel et casse les lignes. Du coup, l’escalier s’intègre mieux dans la scène.
Autour d’un cœur jaune s’affichent en étoile des pétales dont certains sont blancs alors que d’autres sont plus ou moins rosés. Cela donne du dynamisme à cette vivace ultra facile qui appréciera une situation ensoleillée ou à mi-ombre, dans un sol frais à sec, même calcaire.
Elle se plaît bien ici et se ressème sans jamais devenir envahissante. Ses semis spontanés permettent de l’installer à divers endroits du jardin, car elle peut tenir de nombreux rôles : en haut ou dans un muret ou une rocaille, en bordure de massif, au pied d’arbustes plus hauts pour en habiller la base, pour marquer un angle, en pots…les emplois ne manquent pas.
Très résistante à la sécheresse, elle est aussi assez rustique et survit ici à des températures hivernales qui descendent au plus bas à -8°C. Le sol est assez argileux et le climat assez humide mais la topographie du jardin fait que le drainage est correct. L’Érigéron n’est en effet pas réputé pour aimer avoir les pieds dans un sol trop humide.
Le feuillage gèle et/ou sèche selon les conditions climatiques d’une année à l’autre. Il n’est coupé qu’au début du printemps car ces vieilles tiges forment un dôme protecteur pendant la mauvaise saison. Il ne faut pas forcément tout raser au pied car souvent une petite touffe verte est déjà présente au cœur de la plante au moment de tailler, et elle peut donc être décorative plus rapidement en repartant de cette structure.
Au printemps, le cœur vert de la plante bât encore. Il suffit de dégager le vieux feuillage autour et c’est reparti pour une saison !
C’est donc une vivace ultra-facile, sans entretien, très florifère sur une très longue période…Je cherche bien des défauts…en vain !
Créé par jardindeluchane le 22 nov 2016 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Créé par jardindeluchane le 22 nov 2016 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Vivace qui adopte parfois un comportement de bisannuelle, haute d’environ 1 mètre en fleurs, c’est une plante ultra facile et très décorative.
L’hiver elle se présente sous forme d’une rosette de feuilles gris argenté et duveteuses de laquelle émergent en fin de printemps ou début d’été de fines tiges ramifiées surmontées de petites fleurs rose vif très lumineuses. Après la floraison, deux options: soit on la laisse faner pour qu’elle se ressème généreusement ( dans ce cas la plante est moins belle et peut jaunir de la base) soit on coupe les tiges à ras ( mais du coup, pas de semis). Un bon compromis consiste à la laisser se propager un peu avant de couper ( c’est cette alternative que je choisis). Les semis donneront naissance à de nouveaux plants très faciles à arracher pour les transplanter ailleurs dans le jardin en automne (reprise extrêmement facile !) pour une floraison dès le printemps suivant. J’ai en effet remarqué qu’ici seuls les plants installés à l’automne fleurissaient l’année suivante. Ceux que je mets en place au printemps n’y parviennent qu’un an après.
Son feuillage doux et persistant garnit les massifs en hiver et c’est une plante qui accepte de nombreux sols ( même très pauvres et secs).
Côté exposition, ce sera du plein soleil à la mi-ombre.
Elle porte mal son nom car la coquelourde est en fait pleine d’une légèreté que j’aime associer aux roses par exemple.
Si l’espèce-type est rose fuchsia très lumineux, il en existe d’autres variétés :
C’est la variété type que l’on rencontre le plus souvent dans les jardins. Les autres sont plus difficiles à trouver à la vente, en tout cas ici.
Créé par jardindeluchane le 22 nov 2016 | Dans : VIVACES DU JARDIN