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Créé par jardindeluchane le 15 juin 2020 | Dans : Techniques
Il a quelques temps sur le blog, je vous avais présenté un article sur la construction de mon petit bassin à l’ambiance très zen. Le temps a passé…et l’arrivée de Starsky à la maison a mis à rude épreuve cette construction.
Cet adorable Berger Allemand (qui aura 3 ans dans quelques jours) a été chiot, bien sûr…et il a fait des bêtises de chiot…normal !
Et dans son palmarès de « chien-jardinier », il s’en était pris à la fontaine que j’avais installée, la réduisant en miettes.
Il était grand temps de faire quelque chose ! Du coup, la semaine dernière, j’ai installé une nouvelle pompe pour profiter à nouveau d’une fontaine et du bruit de l’eau.
Et tant que j’y étais, j’ai aussi décidé de rajouter des éclairages, pour faire de ce bassin un endroit enchanteur et magique, de jour comme de nuit.
Dans cette vidéo, je vous emmène au jardin pour suivre pas-à-pas les étapes de l’installation de tout ça, et bien sûr, à la fin, je vous montre le résultat, en plein jour et une fois le soir venu. Vous me direz si c’est pas un peu magique cette ambiance…
Bon visionnage !
Créé par jardindeluchane le 14 août 2019 | Dans : Techniques
Qui n’a jamais rêvé d’un beau jardin, dont la pelouse bien verte sert d’écrin à des massifs plantureux et hauts en couleurs ? Mais quand il s’agit de créer un beau massif, fleuri et coloré, certains débutants ne savent pas par où commencer. Quelle taille doit avoir mon massif ? Quelle forme ? Que puis-je y planter, à quelle distance, dans quel ordre, pour quelles saisons ? Autant de questions qui peuvent au final décourager les plus motivés. Il en résulte des achats faits un peu au hasard, qui se soldent bien souvent par des échecs malheureux. Dans cet article, je vous propose un petit tour d’horizons des critères essentiels à considérer lorsque vous voulez composer un massif, beau et intéressant toute l’année. Découvrez ces 8 conseils et astuces pour faire un beau massif.
Un massif est constitué de plusieurs plans. Selon la taille du massif, le premier plan et l’arrière-plan seront plus ou moins éloignés l’un de l’autre, et des plans intermédiaires viendront éventuellement s’y intercaler. Dans tous les cas, et si la configuration le permet, il est plus intéressant de travailler sur une largeur suffisante. Une bande étroite laisse moins de marge de manœuvre pour créer des plans différents et associer les végétaux entre eux, d’autant plus si l’on veut intégrer des arbustes ou des arbres. Pour faciliter l’accès au centre du massif pour l’entretien (désherbage, taille, arrosage, paillage…), quelques dalles disposées ici et là permettent de ne pas piétiner vos plantations.
Pour la forme, libre à vous de choisir. Les formes organiques semblent plus naturelles et conviennent mieux à des ambiances de jardin anglais pour une maison à la campagne. Pour les matérialiser en amont, n’hésitez pas placer un tuyau d’arrosage au sol afin d’en marquer les contours (attention toutefois à ne pas dessiner de courbes trop serrées, qui peuvent rendre difficile le maniement de la tondeuse). Les formes géométriques impriment au jardin une touche formelle et classique. Le plus important reste que vous vous sentiez bien dans votre jardin, et qu’il corresponde à vos goûts.
Enfin, un massif peut être adossé à un mur, une barrière ou une haie (sur lequel votre massif s’appuiera), ou trouver sa place au beau milieu du jardin. Dans ce dernier cas, considérez le centre du massif comme étant l’arrière-plan. Toutes les parties en périphérie représenteront autant de plans supplémentaires.
Une fois les contours choisis, le sol est préparé pour recevoir les plantations, qui sont effectuées en automne.
Une fois la taille et la localisation définie, il vous faut préparer le sol à accueillir les futures plantes.Le meilleur moment pour préparer un nouveau massif et pour planter est l’automne. Les avis divergent quant à l’utilisation ou non d’un motoculteur. Certains dénoncent son action mécanique trop puissante, qui dérange, déstabilise, voire détruit l’équilibre du sol. Je partage ce point de vue si l’on parle d’une utilisation régulière d’une motobineuse au même endroit, régulièrement, comme on pourrait par exemple le faire dans un potager où les cultures seraient amenées à changer d’une année à l’autre. Pour la mise en place d’un massif ornemental, c’est à mon sens un faux problème. Si cela engendre quelques bouleversements, ils seront bien vite compensés par la suite. Le sol ne sera plus jamais labouré, et les apports de matières organiques réguliers amélioreront même sa structure et sa faune. D’autre part, pour les grands massifs, et surtout en sol lourd et compact, c’est parfois la seule solution, surtout si vous voulez épargner votre dos.
Selon votre sol (léger et sableux ou lourd et compact), il peut être utile de procéder à quelques amendements (compost, sable, graviers…). Ils permettent à la fois d’améliorer la structure et d’apporter certains éléments nutritifs.
Connaître votre sol est primordial ! Chaque plante a en effet des exigences de culture qui lui sont propres. Les fougères ont par exemple généralement besoin d’un sol souple, plutôt acide, et qui reste frais, alors que les lilas peuvent supporter le calcaire et la sécheresse (pour connaître le Ph de votre sol, des kits prêts à l’emploi existent en jardinerie). L’exposition est aussi un facteur important. Si vous plantez côte-à-côte une plante de plein soleil et une autre qui a besoin d’ombre, il y a fort à parier que l’une des deux finira par souffrir, voire mourir.
Enfin, la rusticité des plantes (leur capacité à résister à des températures basses) est très variable, et elle peut être influencée par certains facteurs (vents, humidité stagnante, durée de la période de froid…).
N’oubliez jamais cet adage, répandu parmi les jardiniers :
« La bonne plante au bon endroit ».
Cela peut sembler compliqué au début, mais les pépiniéristes sérieux (sur site ou en ligne) indiquent toujours ces informations pour leurs plantes, et peuvent vous conseiller.
Comme nous l’avons vu, un massif est constitué de différents plans. Respectez-les pour un massif harmonieux : pour schématiser, on utilise les plantes les plus hautes à l’arrière, les moyennes au milieu et les plus basses au premier plan. Si vous débutez, c’est un bon moyen pour ne pas commettre d’erreurs. Évitez en général de placer une plante de 50 cm derrière une autre, haute d’1m50, car elle serait alors cachée. Ce principe est parfois ignoré dans le cas de floraisons décalées. Imaginons une belle et haute vivace qui se développe et fleurit tard en saison. En attendant qu’elle illumine votre massif, rien ne vous empêche d’utiliser le petit espace derrière elle pour y installer des bulbes ou de petites vivaces précoces qui, une fois défleuries, ne représentent plus d’intérêt décoratif. Ces bijoux du printemps disparaîtront derrière votre vivace d’été mais auront pleinement joué leur rôle au préalable.
Verveine de Buenos Aires et Stipa Gigantea font partie de ces géantes transparentes qui ne bloquent pas le regard.
Vous apprendrez aussi que certaines grandes plantes peuvent être placées plus en avant. Leur végétation, toute en transparence, ne bloque pas le regard. C’est par exemple le cas des Stipa gigantea ou des Verveines de Buenos Aires. Cela permet de donner du relief à vos compositions, de créer des points d’exclamation dans les massifs, sans les déséquilibrer, à condition bien sûr de ne pas abuser de cette stratégie.
Évitez d’installer côte-à-côte trop des plantes qui offrent le même port. Alternez port en boule, port étalé, érigé, pleureur…afin de ne pas risquer la monotonie. Là encore, ce principe peut être volontairement ignoré si vous recherchez un effet de style particulier, mais faites-le en connaissance de cause.
Si la taille de votre massif vous le permet, créez des ponctuations en installant des végétaux au port similaire (voire les mêmes plantes) sur la longueur, à distance les unes des autres. Il peut s’agir de verticales ou de plantes au port plus compact.
Après la taille et la forme de vos plantes, intéressez-vous au graphisme des feuillages. Dentelés, en forme de cœur, allongés, plus ou moins découpés, fins comme de la dentelle…les feuillages offrent une palette de silhouettes presque infinie. Alternez les grandes feuilles avec les petites, les formes allongées avec les rondes, les dentelées avec celles aux bords réguliers…de façon à faire ressortir l’architecture de chacune grâce à celle de sa voisine, et inversement.
De la même façon, vous pouvez jouer sur les textures. Certaines feuilles sont fortement nervurées, d’autres brillantes et lustrées, d’autres duveteuses ou bien encore coriaces. Toutes ne renvoient pas la lumière de la même façon.
Bien souvent, quand les jardiniers débutants pensent couleurs au jardin, ils se limitent aux floraisons. S’il faut bien reconnaître que les fleurs participent à la beauté d’un massif, n’oublions pas qu’elles sont aussi assez éphémères. Si certaines plantes peuvent fleurir pendant de longs mois, beaucoup ne durent que quelques semaines. Et après ? C’est là que les feuillages entrent en scène et prennent toute leur importance. Car le feuillage dure toute une saison, voire toute l’année en cas de végétaux persistants. Bien souvent, l’aspect même du feuillage et ses coloris évoluent, depuis le débourrement printanier jusqu’aux flamboiements de l’automne.
Si je ne devais vous donner qu’un conseil, ce serait sans doute de penser feuillage avant de penser fleurs. Outre leurs formes et leur texture, ils offrent une palette de couleurs tout simplement incroyable. Certaines feuilles naissent orangées, puis virent au vert en été, avant de prendre des teintes rouge écarlate en fin de saison, avant de tomber. Et ce n’est ici qu’un exemple parmi tant d’autres.
Quand vous composez votre massif, choisissez des plantes aux feuillages intéressants aussi par leurs couleurs, et veillez à les associer pour qu’ils se mettent en valeur et créent de beaux contrastes. Mariez les tons clairs aux tons plus foncés, associez différentes nuances de verts, insérez des pourpres, des rouges, des bleutés… Les feuillages gris sont passe-partout et permettent de lier les couleurs entre elles. Les feuillages panachés apportent une touche d’originalité, à condition de ne pas trop les grouper, au risque de paraître un peu brouillon.
En général, les feuillages très clairs et panachés sont mieux mis en valeur dans les endroits ombragés du jardin, auxquels ils apportent une touche de luminosité. Les feuillages sombres perdent de leur intérêt dans les mêmes conditions.
La couleur des fleurs me semble plus difficile à maîtriser. Le plus sûr est d’en limiter le nombre, et d’éviter l’effet kaléidoscope en voulant en mélanger trop de différentes. Dans le doute, travaillez sur des camaïeux d’une même teinte (par exemple bleu foncé, bleu clair, rose, mauve…) et jouez ensuite avec les couleurs complémentaires. Les fleurs blanches s’accordent avec tout, permettent de faire le lien et d’adoucir l’ensemble.
Un beau jardin, c’est un jardin beau toute l’année ! Combien de massifs regorgent de couleurs au printemps ou en été, mais affichent une tristesse désolante le reste de l’année…
Les plantes sont des êtres vivants qui calent leurs cycles sur les saisons. Pour rendre votre massif intéressant, sélectionnez des plantes qui se compléteront et se relaieront au fil du temps.
La période de floraison est l’un des critères à prendre en compte (et croyez-moi, vous pouvez avoir des fleurs 12 mois sur 12 !), mais n’oubliez pas les feuillages, dont certains se révèlent magnifiquement à une saison donnée (l’automne en est un exemple flagrant, mais ce n’est pas le seul). Si l’hiver offre moins de floraisons, il reste une saison pleine de surprises et de véritables bijoux. Les inflorescences séchées, les chaumes des graminées, les fruits qui persistent sur certaines plantes, et bien sûr les bois et écorces colorés qui, pour certains, valent les plus belles des fleurs. Si vous ne me croyez pas, je vous invite à feuilleter le livre de Cédric Pollet, L’Hiver, une saison réinventée, et je prends le pari que vous changerez d’avis.
En hiver, beaucoup de plantes perdent leur feuilles ou disparaissent en attendant des jours plus doux, mais certains végétaux, dits persistants, offrent une belle présence tout au long de l’année. Ils participent grandement à la structure de votre massif et de votre jardin.
Sur ce point, différentes ‘écoles’ s’affrontent. Certains mettent en avant qu’une plantation serrée limite le développement des mauvaises herbes et permet de donner une impression d’opulence plus rapidement. D’autres insistent sur le fait qu’il faut laisser la place suffisante pour que chaque plante se développe dans de bonnes conditions ou que l’air circule pour éviter les maladies. Je vous avouerai que je n’ai pas tranché. Chaque technique a ses avantages et ses inconvénients. Parfois, je plante serré car je n’ai pas encore la place de mettre une plante achetée sur un coup de cœur ailleurs. Cela m’oblige à être plus vigilant, à user un peu plus souvent du sécateur et à procéder à des divisions plus souvent. Au bout de quelques années, je peux même déterrer une plante pour l’installer dans un nouveau massif. A d’autres moments, je plante espacé et comble les vides avec des annuelles, le temps que les arbustes et vivaces aient atteint leur taille adulte. Et puis parfois c’est un mix des deux. Bref, je ne suis pas de règle et préfère m’adapter, en fonction de l’état sanitaire de chaque plante, de son rendu ou de l’effet d’ensemble. Dans tous les cas, renseignez-vous sur les dimensions et l’encombrement des plantes que vous installez, et si vous débutez, préférez une plantation un peu espacée. Il sera toujours plus facile et pratique de rajouter une invité s’il y a un trou dans votre massif que de remanier l’ensemble.
Et pour vous, qu’est-ce qui est important lorsque vous composez un massif ?
Créé par jardindeluchane le 30 mai 2019 | Dans : Techniques, VIVACES DU JARDIN
L’Eremurus, appelé aussi Lis des Steppes en raison de ses origines asiatiques (Turkestan), est une vivace à souche bulbeuse impressionnante ! Elle produit au printemps et pendant de longues semaines une ou plusieurs hampes florales qui peuvent s’élever à près de 3 mètres selon les espèces et apportent ainsi une belle et insolite verticalité aux massifs. Elle peut toutefois se montrer un peu capricieuse et l’étape de la plantation est primordiale si vous voulez la réussir.
Dans cet article, je vous explique en détails tous les soins que j’ai apportés à son installation au jardin.
Comme tous les bulbes printaniers, la plantation de l’Eremurus s’effectue en automne, idéalement entre septembre et Octobre, lorsque la terre est encore réchauffée. Ici, j’en ai planté 2 à l’automne dernier (01 octobre 2018), des Eremurus robustus.
Au soleil, impérativement ! Même si ses origines la rendent extrêmement rustique (-20°C), c’est une plante qui a en effet besoin de chaleur pour se réveiller et fleurir. Une bonne exposition favorise en outre un sol qui sèche plus vite, car cette vivace redoute l’humidité stagnante.
Côté Ph, peu importe. Elle se plaît en sol neutre, acide ou même calcaire.
Vu ses dimensions, je trouve plus judicieux de la placer à l’arrière d’un massif, ou au centre s’il s’agit comme ici d’un massif « circulaire ». Dans tous les cas, son feuillage n’a rien d’intéressant. Il devient même peu esthétique quand la plante fleurit. Autant le cacher derrière des petits arbustes ou des vivaces.
Au jardin, les Eremurus robustus ont été placés au centre d’un massif circulaire, en compagnie d’arbres, arbustes, vivaces, rosiers et graminées.
Dans mon ancien jardin, je m’étais déjà essayé à la plantation du Lis des Steppes. Ce fut un échec cuisant. Mais on apprend de ses erreurs, et j’ai donc voulu tenter à nouveau l’expérience en prenant davantage en compte un élément que je n’avais pas bien évalué, à savoir le drainage. Pour réussir les Eremurus, il vous faut en effet un drainage de compétition !
Le bulbe de l’Eremurus n’a rien à voir avec celui des tulipes ou autres narcisses. De part sa texture, il ressemble en effet davantage à celui des dahlias. C’est donc plutôt une racine charnue ou un rhizome, assez fragile d’ailleurs, et à manipuler avec précautions. Si la floraison de l’Eremurus est originale, la forme du bulbe ne l’est pas moins. Il ressemble en effet à une étoile de mer ou une pieuvre aux tentacules épaisses. Mais la comparaison aquatique s’arrête là, car cette vivace n’aime pas (mais alors pas du tout!) avoir les pieds dans l’eau.
Très large, le bulbe mesure dans les 30 centimètres de diamètre (racines comprises). Il faut donc creuser un trou approprié, assez grand pour pouvoir déposer la « pieuvre » sans avoir à plier ses tentacules.
Faites un trou assez large et profond pour pouvoir accueillir le drainage et ne pas avoir à plier les racines.
Inutile de planter trop profond, car plus le bulbe est en surface, plus vite il se réchauffe au printemps. Une fois planté, le bourgeon doit se trouver sous 2 à 5 cm sous la surface. Cependant, dans la mesure où il faut installer une bonne couche de drainage, une profondeur de 15 à 20 centimètres est nécessaire.
Ma terre est assez argileuse et lourde. Il me fallait donc éviter que l’eau ne stagne en hiver, sous peine de voir pourrir et disparaître les deux Eremurus que je voulais installer.
J’ai donc placé sur tout le plancher du trou une bonne épaisseur (10 cm) de pouzzolane (pierre de lave) de grosse granulométrie, mélangée à des graviers plus fins.
J’ai ensuite versé une bonne quantité de sable de rivière sur le dessus.
Comme pour tous les bulbes, il est important de ne pas se tromper et de ne pas les installer la tête en bas. Dans le cas de l’Eremurus, il est très facile de repérer le bourgeon. Ce dernier est bien proéminent et semble un peu ‘poilu’. Il doit donc être placé vers le haut.
Posez simplement le bulbe sur votre couche drainante, en veillant à ce que les racines soient bien étalées, puis recouvrez à nouveau avec une couche de sable, puis avec la terre de votre jardin (elle aussi additionnée de sable si elle est lourde).
Tassez légèrement à la main (pas au pied pour ne pas casser les racines!), puis arrosez.
Pensez ensuite à pailler largement, plutôt avec des feuilles sèches (matériau bien disponible en cette saison) ou du BRF (bois raméal fragmenté). Dans tous les cas, évitez les paillis humides, qui retiennent trop l’humidité et peuvent pourrir.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à patienter, et à croiser les doigts ! Ici, dans le Béarn, la pluviométrie est importante, et avec ma terre lourde en prime, je vous avoue que j’avais quelques doutes sur la réussite du projet. Qui plus est, l’Eremurus attend parfois 2 ou 3 ans avant de fleurir. Sur ce coup-là, j’ai eu du bol !
Les deux pieds ont fleuri dès le printemps suivant (à savoir cette année, 2019) et l’un deux a même émis 2 hampes florales. J’ai ainsi des fleurs depuis maintenant 15 jours, et ce n’est pas encore fini. Le seul souci que je rencontre est la voracité des limaces (sous mon climat, c’est une vraie plaie!) qui s’attaquent aux tiges florales.
Globalement, je suis quand même très content d’avoir (enfin!) réussi la plantation de ces (grands!) bijoux. J’attends maintenant de voir s’ils resteront en place et fleuriront dans les années à venir. Mais ça, ce sera une autre histoire…
Créé par jardindeluchane le 21 avr 2019 | Dans : Arbres du jardin, Techniques
L’automne est une saison magique ! La douceur de cette saison tient à ses températures mais aussi à ses teintes chaudes que le soleil rasant met particulièrement en valeur. De nombreux végétaux attendent cette saison pour se parer de leurs plus belles couleurs. Parmi les sujets qui permettent de magnifier le jardin en automne, voici une sélection de 5 arbres qui poussent au Jardin de Luchane et l’illuminent en fin de saison.
–> Retrouvez également 5 arbustes aux feuillages incroyables en automne (Vidéo)
Les érables du Japon ou Acers sont bien connus des amoureux des jardins pour leurs feuillages aux teintes et formes plus séduisantes les unes que les autres. Les couleurs des jeunes feuillages printaniers sont souvent déjà magnifiques mais l’automne les sublime encore et ils présentent une belle diversité.
Les Erables du Japon aiment les sols frais mais bien drainés, acides et humifères. Très sensibles aux maladies cryptogamiques comme la verticilliose, ils peuvent dépérir très rapidement dans des sols inadaptés. Ils préférent les expositions mi-ombragées. Trop au soleil, le feuillage peut souffrir et brûler. Trop à l’ombre, les couleurs d’automne s’expriment moins franchement.
Ce sont des arbustes plutôt délicats. Une bonne option consiste à les planter en pot afin de bien gérer le substrat et l’exposition. Leur taille généralement modeste et leur croissance lente permet de les installer dans les petits jardins ou sur les terrasses.
Au jardin, j’ai plusieurs spécimens qui me ravissent chaque fin de saison pour les teintes chaudes qu’ils jettent dans le décor.
Un feuillage finement découpé d’un rouge sombre et profond à la fois, son coloris devient vif et très lumineux en automne. Compact, il adopte un port en dôme et peut mesure jusqu’à 4 mètres.
Il porte bien son nom. Au printemps son feuillage palmé est d’un orange frais qu’on ne peut que remarquer. Il vire ensuite au vert clair teinté de jaune avant de prendre de superbes reflets dorés à rouges en fin de saison. Adulte, il atteint entre 3 et 4 mètres.
Son jeune feuillage printanier, d’un vert clair très frais, est bordé de rouge. Beau et surprenant ! Il devient ensuite vert franc pour finir jaune d’or en fin de saison. Il affiche en outre des rameaux rouge corail qui lui apportent une réelle plus-value, surtout quand le froid hivernal intensifie encore le coloris, faisant alors ressortir ce joyau dans le jardin endormi. Ce petit arbre peut atteindre 8 m de haut.
Un feuillage joliment découpé, vert au printemps, qui vire en automne dans différentes teintes de jaune, rehaussées par des touches rouges à orangées. Encore un beau spécimen. Adulte, il faut s’attendre à un arbre de 5 à 7 mètres de haut.
Cet érable, qui n’est pas japonais mais américain, est incontournable pour ses couleurs d’automne. Son jeune feuillage apparaît bronze rougeâtre au printemps, puis devient vert en été. Très tôt en saison mais sur une longue période, les feuilles commencent à se teinter de pourpre pour finir dans un rouge flamboyant absolument époustouflant ! Cet arbre ( qui peut atteindre plus de 15 m de haut) fait alors l’effet d’une torche incandescente d’une beauté à tomber ! Il fait immanquablement penser aux célèbres forêts canadiennes dont les teintes chaudes sont une référence. L’Erable ‘Autumn Blaze’ accepte tous les sols tant qu’ils ne sont pas trop calcaires. Un sol frais lui sera toujours bénéfique mais une fois installé il est capable de supporter des épisodes de sécheresse. Une exposition plein soleil garantit de superbes teintes automnales. Il est parfaitement rustique.
–> Pour plus d’infos et davantage de photos, lire la fiche plante : Acer x. freemanii ‘Autumn Blaze’
Le Liquidambar ou Copalme d’Amérique est bien connu pour ses somptueuses couleurs d’automne. Il concurrence les plus beaux érables et la forme de ses feuilles peut d’ailleurs y faire un peu penser.
Vert au printemps, il se teinte ensuite de coloris qui vont du jaune au rouge en passant par l’orangé, le violet et même le cuir… Les nuances sont variables d’un arbre à l’autre. Au jardin, il commence par se colorer à son sommet puis les couleurs semblent dégouliner peu à peu sur l’ensemble de la ramure. En hiver, son écorce grise très crevassée et ses branches qui présentent des ailettes liégeuses restent attractives. Les fruits n’apparaissent que sur les vieux sujets, souvent pas avant 20 à 25 ans. S’il peut atteindre 20 à 30 mètres de haut en culture, certaines variétés sont proposées dans des tailles plus modestes. Le Liquidambar aime les sols neutres à acides, frais et profonds et une exposition ensoleillée. Il est en outre d’une excellente rusticité.
Le Tulipier de Virginie est un autre grand arbre (20 à 25 m) particulièrement intéressant à l’automne, alors que son feuillage, d’un vert assez banal en saison, prend des teintes jaune d’or très lumineuses. Son feuillage, très caractéristique, ne peut être confondu avec un autre. On croirait que son extrémité a été sectionnée. Autre atout, ses fleurs, qui ressemblent à des tulipes jaunes et orangées, épaisses et cireuses. L’arbre ne fleurit cependant pas dans son jeune âge et il faut être patient pour pouvoir les admirer.
Le Liriodendron pousse en tout sol profond, pas trop sec à frais, neutre à acide, de préférence au soleil, même s’il est donné pour accepter la mi-ombre. Il est rustique jusqu’à -30°C.
–> Pour plus d’infos et davantage de photos, lire la fiche plante : Liriodendron tulipifera
Le Tupelo est un autre américain plein de charme. Haut de 15 à 30m selon les conditions de culture (20m en moyenne), son port pyramidal est attrayant même en hiver, quand ses branches horizontales nues lui confèrent une silhouette des plus graphiques. Le feuillage reste d’un vert discret en saison, mais que vienne l’automne et il se teinte de jaune, d’orangé et de pourpre. D’abord timide, la couleur apparaît de-ci de-là pour finir par gagner toute la ramure. La teinte prédominante est alors l’orangé et l’arbre se colore assez tôt en fin d’été. Le Nyssa sylvatica apprécie les sols neutres à acides, frais à humides, à exposition ensoleillée ou mi-ombragée. Sa rusticité est très bonne (jusqu’à -30°C). Il est donné pour ne pas bien accepter la concurrence racinaire d’autres arbres. Ici au jardin, il est planté en isolé au milieu de la pelouse, et ses teintes me fascinent chaque année.
Créé par jardindeluchane le 18 fév 2019 | Dans : Arbustes du jardin, Techniques
Si les floraisons et les feuillages sont des critères importants lorsqu’on choisit une plante pour son jardin, il est un sens que j’aime flatter également : l’odorat. Quel bonheur en effet, lorsque je fais le tour du jardin, de plonger mon nez dans certains végétaux pour m’enivrer de leurs effluves. C’est bien sûr le cas avec de nombreux rosiers mais il existe bien d’autres plantes qui possèdent cette qualité. Et parfois, il n’est même pas nécessaire de se rapprocher de la plante pour en saisir les fragrances. Voici une sélection de 5 arbustes qui sont capables d’embaumer le jardin des mètres à la ronde, de l’hiver à l’automne.
Description__________________________________________________
Originaire du Japon, cet arbuste au port en dôme mesure entre 1,20 m et 1,50 en tous sens une fois adulte. De croissance lente, il affiche un superbe feuillage. Ses feuilles persistantes allongées sont vertes et largement marginées de jaune, ce qui le rend particulièrement lumineux, et ce en toutes saisons. Sa floraison est une vraie merveille et a le bon goût d’intervenir en hiver (entre janvier et mars ici), à un moment où la majorité des plantes est au repos. Rose vif en boutons, les fleurs du Daphne odora marianni ‘Rogbret’ s’épanouissent en petits bouquets rose plus pâle à l’extrémité des branches et sont délicieusement parfumées. Par temps doux et humide, ses effluves sont perceptibles jusqu’à plus de 10 mètres à la ronde.
Culture_____________________________________________________
Le Daphne odora marianni ‘Rogbret’ pousse à mi-ombre (à protéger des ardeurs du soleil aux heures les plus chaudes) ou à l’ombre, même dense. L’idéal est de le planter sous des arbres caducs. Il peut ainsi profiter de la lumière hivernale puis d’une ombre bienfaitrice à la belle saison. Il aime les sols neutres à acides, humifères et frais mais drainés en hiver. Il accepte aussi les sols argileux plus lourds. Il résiste bien à la sécheresse une fois installé, est rustique jusqu’à -15°C et ne demande aucun entretien. Il n’est même pas conseillé de le tailler car il le supporte assez mal. Dans tous les cas il n’en a pas besoin et reste bien compact de lui-même. Vous pouvez lui apporter un peu de compost tous les ans au printemps ou à l’automne mais je ne l’ai jamais fait et il est superbe ! Naturellement résistant aux maladies, il peut arriver qu’il succombe à une attaque de Phytophthora ou soit atteint d’Anthracnose mais si vous le cultivez dans de bonnes conditions, ces risques sont rares.
Associations au jardin_________________________________________
Ici, il est planté près du bassin aux formes géométriques (voir la vidéo sur la construction du bassin), en compagnie de Crocosmia ‘Lucifer’ au feuillage lancéolé et à la floraison rouge intense, d’un Haknechloa macra ‘Aureola’, une très belle graminée d’ombre au feuillage panaché et au port souple et de fougères, dont la très belle Dryopteris erythrosora dont les frondes persistantes sont orangées lorsqu’elles se développent au printemps. Dans le bassin poussent un nénuphar à la floraison rose, une prêle (Equisetum hyemale) ainsi qu’un Houttuynia cordata ‘Chameleon’ aux feuilles panachées de vert et de crème.
1)Daphne ‘Rogbret’ – 2)Equisetum hyemale- 3)Crocosmia ‘Lucifer’ - 4)Hakonechloa macra aureola – 5)Tetrapanax, aujourd’hui disparu - 6)Miscanthus ‘Zebrinus’ - 7)Houtuynia cordata ‘Chameleon’ – 8)Dryopteris erythrosora – 9) Helxine
–> Découvrez la présentation du Daphne ‘Rogbret’ en vidéo sur ma chaîne Youtube.
Description__________________________________________________
J’ai découvert cet arbuste il y a plusieurs années, à l’occasion d’une balade sur la côte Atlantique. J’ai tout à coup perçu un parfum divin sans savoir tout d’abord d’où il pouvait provenir. C’était l’automne et je longeais une grande haie en bord de mer. Intrigué, j’ai cherché à en déceler l’origine et me suis aperçu que c’était de cette même haie que le parfum se diffusait. Il s’agissait d’Eleagnus, communément appelés ‘chalef’.
Au jardin pousse une espèce, déclinée en deux variétés : Eleagnus ebbingei (croisement entre Eleagnus pungens et Eleagnus macrophylla) et Eleagnus ebbingei ‘Gilt Egde’, un cultivar panaché.
Originaires de l’hémisphère nord (depuis l’Amérique jusqu ’à la l’Asie, en passant par l’Europe), ce sont des arbustes qui n’offrent pas, à première vue, un intérêt ornemental de premier choix. Pourtant ils ont de nombreuses qualités.
Eleagnus ebbingei est un arbuste qui peut mesurer 3 à 6 mètres de haut pour 2 mètres de large (mais on peut le contenir par la taille). Son feuillage, persistant, est épais et coriace, vert foncé brillant sur le dessus, rugueux et argenté au revers. Il adopte un port assez lâche, plutôt désordonné, surtout si on le laisse vivre sa vie sans intervenir. Ses rameaux portent quelques aiguillons assez acérés mais je ne me suis jamais blessé dessus (contrairement aux rosiers!). C’est un arbuste dense et bien touffu qui peut lancer des branches à plus d’1m en une saison.
Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ est très semblable. Il est cependant moins grand (comme c’est souvent le cas avec les variétés panachées) et reste dans des proportions de l’ordre de 2 à 4 mètres. Notez qu’il existe Eleagnus ebbingei ‘Compacta’ qui, comme son nom l’indique est plus facilement maîtrisable. Il ne monte en effet qu’à environ 2 mètres. Les feuilles de Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ sont légèrement plus petites (6 cm contre 7 cm pour E. ebbingei). Elles sont du même vert mais présentent une marge irrégulière jaune citron, ce qui le rend beaucoup plus lumineux et décoratif.
Et bien sûr, s’ils figurent dans cette sélection c’est que lorsqu’ils fleurissent en automne, leur parfum est perceptible de loin. Un seul pied embaume déjà, mais imaginez toute une haie de Chalefs en fleurs…un délice ! Pourtant leurs fleurs argentées sont minuscules (2 cm) et souvent enfouies dans le feuillage, mais elles compensent leur petite taille par la puissance de leurs effluves. Leur succèdent des fruits semblables à des olives allongées rougeâtres, recouvertes d’une pruine argentée. Ils sont réputés comestibles (à récolter bien mûrs, en fin de printemps) mais seraient meilleurs en préparations (confitures par exemple) que crus. J’avoue ne les avoir jamais goûtés.
Culture_____________________________________________________
Les Eleagnus aiment les terres de jardin ordinaires, les sols filtrants, sableux, secs et même pauvres. Ils peuvent aussi s’accommoder de terres plus lourdes et argileuses dans la mesure où elles sont bien drainées. Le fait qu’ils poussent très bien ici en est d’ailleurs la preuve. Ils détestent l’eau stagnante qui les fait dépérir. Une terre trop calcaire ne leur convient pas et fait jaunir le feuillage. Comme c’est souvent le cas, un arrosage régulier la première année (selon la météo bien sûr!) leur est bénéfique et leur permet de développer leur système racinaire. Ensuite, ils se débrouillent seuls.
Toutes les expositions leur conviennent. Soleil, mi-ombre et même ombre assez dense.
Ils supportent très bien la taille, même sévère et se prêtent ainsi à la formation de haies et de topiaires. Leur port et leur bois me font cependant penser qu’il vaut mieux rester dans des formes organiques ou géométriques simples. Je n’en ai jamais vu taillés en forme d’oiseau ou d’écureuil, mais peut-être n’ai-je pas eu de chance. Dans tous les cas, intervenez de préférence en fin d’hiver car ils fleurissent sur les bois de l’année. Dans le cas de haies strictes ou de topiaires, il vous faudra sûrement intervenir au moins une deuxième fois dans l’année.
Tous deux sont bien rustiques (-15°C au moins), de croissance rapide (ce qui les rend utiles pour les nouveaux jardins), résistants à la pollution, à la sécheresse, au vent et même aux embruns (d’où leur emploi fréquent sur le littoral).
Eleagnus ebbingei est présent à chaque saison. Il forme ici une boule verte qui lie les différentes teintes d’automne de ses voisines.
Associations au jardin_________________________________________
Certains sont plantés dans une haie mixte (il faut toujours quelques persistants dans une haie!). D’autres ont été placés dans les massifs pour former à terme de grosses boules qui ponctuent le jardin, même en hiver (et parce que j’adore leur parfum automnal!). Ceux au feuillage vert s’accordent avec tout (c’est l’avantage du vert). Ils peuvent servir de toile de fond à toutes les plantes aux mêmes exigences, en choisissant de préférence des végétaux aux feuillages plus clairs qui trancheront sur ce fond sombre. Les variétés panachées illuminent les emplacement plus ombragés à merveille. Pour l’instant, tous les coins à l’ombre sont occupés au jardin, en tout cas il n’y a pas assez de place pour y implanter un Eleagnus, mais cela pourrait bien changer à l’avenir. Placez-les près des lieux de passage pour en profiter lors de vos tours du jardin. Installés près de la maison ils vous assurent des apéros parfumés, sans risque d’écœurement car leur parfum, bien que puissant, n’est pas entêtant.
1) Eleagnus ebbingei – 2) Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ – 3) Lonicera nitida- 4) Hakonechloa macra aureola
Description__________________________________________________
Tout le monde connaît les groseilliers, ces arbustes qui produisent des fruits à la saveur acidulée. Mais il existe aussi des espèces et variétés cultivées pour leur floraison décorative (Ribes sanguineum ‘King Edward VII’ par exemple) dont certains, comme Ribes odoratum, parfument agréablement le jardin.
Ce petit arbuste, originaire des plaines du centre des USA, peut atteindre 2 à 3 mètres en tous sens. Bon, ici, il reste assez chétif. J’attribue cela à l’exposition ou au sol un peu sec à cet endroit, voire aux deux.
Son feuillage caduc est découpé, d’un vert clair et aromatique. En automne, il prend de superbes teintes mêlant le rouille, le jaune, l’orangé et le rouge.
Le groseillier odorant fleurit en début de printemps, généralement entre mars et avril ici, bien que cette année (2019) la douceur de l’hiver lui a fait produire quelques corolles dès début février. Ses fleurs tubulaires en forme de trompette apparaissent en grappes. Elles sont jaunes et marquées de reflets rouge-orangé. Elles exhalent un parfum subtil mais bien perceptible, même à distance (c’est l’objet de cette sélection!). Elles sont suivies de petits fruits ronds, noirs et comestibles mais leur goût n’a rien d’exceptionnel.
Culture_____________________________________________________
Le Ribes odoratum est un arbuste facile à vivre. Rustique jusqu’à au moins -15°C, il se satisfait d’un sol ordinaire, riche et frais, qu’il soit neutre, acide ou calcaire et pousse en sol argileux. Plus florifère au soleil, il accepte la mi-ombre et l’ombre. Ici, il est sans doute un peu trop à l’ombre pour pouvoir donner le meilleur de lui-même mais il y fleurit quand même, pour le plus grand bonheur de mes narines. La taille n’est pas nécessaire. Il est cependant possible d’équilibrer sa silhouette ou d’enlever de temps en temps les branches les plus vieilles afin qu’il se régénère. La taille s’effectue après la floraison, en coupant les branches d’environ 1/3 de leur longueur.
Associations au jardin_________________________________________
Si lui est toujours à la même place depuis le début, ses compagnons ont souvent changé car les plantes ont un peu de mal à bien pousser dans ce coin du jardin. Au début, il était accompagné d’une mer de Valérianes des jardins, mais je m’en étais lassées et avais eu envie d’essayer autre chose. Actuellement, pour lui tenir il a un Nassella tenuissima [=Stipa tenuifolia], les fameux ‘Cheveux d’ange’, mais aussi un rosier couvre-sol (de nom inconnu mais à floraison rouge), un pied de Rudbeckia, et une Coronilla glauca (autre arbuste parfumé de la sélection, dont je vous parle plus bas) et enfin d’Iris de Hollande à la superbe floraison bleue. Et enfin, pour lui faire face dans le massif de l’autre côté de l’allée, entre autres plantes, un Seringat et un Oranger du Mexique. Vous l’aurez compris, j’aime les plantes parfumées et j’en ai placé un certain nombre près de la maison pour en profiter.
Description__________________________________________________
Originaire du pourtour méditerranéen , la Coronille est une fabacée (légumineuse) et a donc la capacité de fixer l’azote dans le sol. Elle forme un arbuste au port compact, généralement haut d’ 1m50 pour 1m de large, mais un des exemplaires du jardin a été taillé de façon à adopter la silhouette d’un petit arbre et il monte à plus de 2 mètres. Persistantes, ses feuilles sont petites, pennées (c’est à dire qui rappelle la disposition des barbes sur une plume) et d’un vert légèrement bleuté (d’où son nom ‘glauca’).
En mars-avril, la coronille s’illumine d’innombrables petites fleurs jaune vif qui recouvrent littéralement l’arbuste. Elles ressemblent à des fleurs de pois ou de trèfle et peuvent, comme les autres plantes de cette sélection, parfumer tout une partie du jardin. Certains ouvrages décrivent la Coronille glauque comme capable de refleurir sporadiquement le reste de la saison, mais je n’ai pas eu la chance d’observer ce phénomène ici. En tout cas, je ne la qualifierais pas de ‘remontante’. Une fois la floraison terminée, l’arbuste forme de petites gousses qui renferment une multitude de graines qui se ressèment très facilement. J’en ai acheté un plant il y a de nombreuses années, et depuis je profite de sa propension à se multiplier tout seul pour en installer ailleurs au jardin. C’est d’ailleurs un avantage pour cet arbuste à brève durée de vie. Au bout de quelques années (5 en moyenne), son port devient moins intéressant et je le supprime de toute façon. Sans surveillance, la Coronille peut devenir envahissante, mais les jeunes semis s’arrachent très facilement à la main.
Son bois est très cassant. De nombreuses branches se sont déjà rompues sous le poids de la neige (et il ne neige ni souvent ni beaucoup ici).
Culture_____________________________________________________
La Coronilla valentina subsp. glauca aime les sols moyennement fertiles à pauvres et filtrants. L’argile lui convient si le drainage est correct, comme c’est le cas au jardin. Elle ne supporte en effet pas d’avoir les pieds dans l’eau. Peu importe le Ph, elle accepte les sols acides, neutres et même très calcaires et supporte les embruns.
Moyennement rustique (- 10°C environ), la Coronille peut être cultivée en pot et rentrée l’hiver dans les régions moins clémentes.
C’est un arbuste à planter de préférence en plein soleil, à exposition chaude, mais il pousse également à mi-ombre, voire à l’ombre (sa floraison y sera simplement plus modeste).
La taille est conseillée. Elle s’effectue après la floraison (vers mai). Coupez les jeunes tiges vertes qui ont fleuri en les ramenant au niveau des branches plus anciennes, sans toutefois couper trop le vieux bois. J’ai lu qu’on pouvait la recéper mais cela m’a surpris car par expérience, elle supporte assez mal une taille sévère. Ici, j’utilise une cisaille à main et lui redonne une forme en boule qui reste décorative toute la saison.
Généralement indemne de maladies, j’ai déjà vu des plantes mal réagir suite à des arrosages trop fréquents. Elle résiste en effet très bien à la sécheresse.
La Coronille se ressème spontanément. Les jeunes plants peuvent être nombreux mais ils s’arrachent très facilement. Si vous attendez trop, cela devient plus difficile car cet arbuste est de croissance rapide. Ici, je récupère les jeunes plants et les repique ailleurs dans le jardin pour profiter de leur parfum et de leur générosité. Ils me permettent en outre de remplacer les vieux sujets moins décoratifs ou sur le déclin. J’en installe aussi certains en pots afin de pouvoir les offrir.
Associations au jardin_________________________________________
Plante méditerranéenne, la Coronille glauque peut se marier avec de nombreuses autres plantes du même type (Lavandes, Cneorum, Perosvkias, Romarins…). Au jardin, j’utilise la capacité de la coronille à pousser vite pour combler rapidement un coin vide. Elle apparaît ainsi dans différents endroits du jardin, que ce soit en haie ou en dans les massifs. Son vert bleuté s’accorde avec de nombreuses plantes et elle peut constituer un fond intéressant pour des plantes plus basses au feuillage ou à la floraison colorés.
Description__________________________________________________
Les Viornes sont des arbustes somptueux. Originaires de l’hémisphère nord, certaines offrent de belles floraisons, des feuillages somptueux en fin de saison et un parfum d’une grande puissance.
Viburnum burkwoodii est l’un d’eux. Hybridation entre Viburnum carlesii et Viburnum utile, cette espèce arbore un feuillage vert sombre, brillant et qui prend des teintes de fin d’automne simplement hallucinantes au jardin, mêlant le vert, le jaune, l’orangé et le rouge (entre octobre et mi-décembre ici). Semi-persistant (quelques feuilles) à caduc selon la douceur de l’hiver, l’arbuste porte vers le mois d’avril une multitude de petites fleurs réunies en boules d’une dizaine de centimètres. Les boutons roses sont déjà décoratifs. Ils s’ouvrent en minuscules fleurs blanches, parfois teintées de rose pâle dont le parfum, puissant, flotte loin de l’arbuste. C’est, de mon avis, un must pour les jardinier(es) qui souhaitent un jardin parfumé.
Celui placé au jardin avait été vendu sous la variété ‘Mohawk‘. De l’avis de Maurice Laurent, LE spécialiste des viornes en France, il ressemblerait davantage au type. L’identification est difficile à confirmer sur photos et, malgré mes recherches, je ne suis donc pas encore certain de son identité exacte. Cela dit, l’un comme l’autre se ressemblent et sont très parfumés.
De croissance assez lente, Viburnum burkwoodii atteint environ 2,50 mètres une fois adulte. Ici, le pied (de 7 ans environ) atteint environ 2 mètres. Son port est assez désordonné et ouvert. Quand l’arbuste fleurit au printemps, on le remarque de loin, et souvent on le sent avant de l’apercevoir.
Culture_____________________________________________________
Cette viorne accepte tout sol ordinaire (même argileux) neutre à acide, frais et drainé, et une exposition mi-ombragée à ensoleillée. Au Jardin de Luchane elle pousse plein sud, mais l’hygrométrie importante de la région lui permet de se plaire dans cette situation.
De croissance moyenne, il accepte bien la taille. Celle-ci est effectuée après la floraison (vers juin) et permet de conserver un port arrondi. Sans taille, d’ailleurs, de longues branches partent un peu dans tous les sens, ce qui affecte un peu la silhouette de l’arbuste.
Très rustique, Viburnum burkwoodii résiste à -20°C. Les viornes, si elles ont quelques ennemis, sont globalement réputées plutôt résistantes. Cela dit, j’en ai perdu un pied qui a dépéri en une saison, sans que j’arrive à en identifier la cause exacte. Depuis, j’ai bouturé l’autre sujet…
Associations au jardin_________________________________________
Epis dorés de Pennisetum alopecuroides ‘Hameln’ sur fond du feuillage enflammé du Viburnum bukwoodii
Ici, j’ai un exemplaire de cette viorne dans la haie mixte en compagnie d’autres arbustes (coronille, forsythia, Eleagnus ebbingei, laurier rose, Cotinus, cornouiller à bois décoratif…). Il rythme bien le passage des saisons, depuis sa floraison printanière jusqu’aux derniers feux de l’automne en décembre . J’en ai également un autre au milieu d’un massif. De part sa position assez centrale, il y est associé entre autres à des arbustes (Lonicera nitida taillé en boule, Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ au feuillage presque noir, rosiers…), des vivaces (Rudbeckias, Hemerocalles, Agapanthes, Sedums, Erigeron karvinskianus…) mais aussi des graminées (Pennisetum ‘Hameln’, Stipa gigantea, Nassella tenuissima), des bisannuelles et des annuelles selon les envies du moment et les hasards des semis spontanées. Des bulbes poussent aussi dans ce massif (narcisses, Allium sphaerocephalon…). Son vert foncé s’accorde avec tout, ses fleurs blanches aussi. Ses teintes automnales permettent d’enflammer le jardin sur une longue période.
Une association encore jeune au jardin. 1) Virburnum burkwoodii – 2) Stipa gigantea – 3) Verveine de Buenos Aires – 4) Lonicera nitida taillé en boule – 5) Hakonechloa macra aureloa – 6) Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ qui fonce plus tard en saison - 7) Sedums – 8) Rudbeckia, qui fleuriront plus tard.
Créé par jardindeluchane le 09 déc 2018 | Dans : Techniques
Le greffage est une technique qui permet de multiplier un grand nombre de végétaux en implantant un fragment d’une première plante (appelé ‘greffon‘) dans les tissus d’une autre (le ‘porte-greffe’) afin que la première croisse sur la seconde. Concernant les rosiers, cette technique s’avère parfois nécessaire et indispensable.
La méthode du semis ne permet pas d’obtenir des plantes identiques au pied-mère dans le cas de végétaux issus d’hybridations. La complexité des gènes fera que le nouveau plant héritera de l’une ou l’autre caractéristique de ses parents, voire même d’un parent plus éloigné.
Le bouturage, technique qui consiste à prélever un morceau de branche et à le faire s’enraciner pour produire un nouveau plant, permet lui d’obtenir une plante parfaitement identique. Ce n’est ni plus ni moins que du clonage. Mais cette technique présente quelques inconvénients. Tout d’abord, son taux de réussite est très variable et certains rosiers sont particulièrement difficiles à multiplier ainsi. D’autre part, le rosier obtenu pourra présenter des faiblesses lorsqu’il s’agira de s’adapter à tel ou tel climat (plus ou moins chaud, froid, sec, pluvieux…) ou à la nature du sol (sableux, lourd, acide ou calcaire). Dans de mauvaises conditions de culture le rosier se développera mal, sera plus facilement touché par des maladies ou pourra tout simplement finir par disparaître.
La méthode du greffage, bien que plus difficile à maîtriser, trouve tout son intérêt en permettant d’adapter l’arbuste à son milieu et d’en assurer un développement optimal.
Petit tour d’horizon des espèces majoritairement utilisées comme porte-greffes chez nous pour greffer les rosiers.
L’églantier commun, aussi appelé ‘rose des chiens’, espèce que l’on rencontre à l’état naturel dans les haies et dont les fruits, les cynorhodons, renferment le fameux ‘poil à gratter’. Beaucoup utilisé comme porte-greffe mais très drageonnant, on lui préfère aujourd’hui les suivants.
Comme son nom l’indique, il a la particularité d’être inerme, c’est à dire sans épine. L’un des plus utilisés comme porte-greffe.
* longue période de croissance, parfois jusque tard en hiver
* convient aux variétés à grandes fleurs, aux hybrides de Thé, aux Floribunda et aux grimpants.
* bon enracinement / système racinaire important
* résistant aux maladies
* grande vigueur
* convient bien aux climats maritimes
* peu résistant à la sécheresse
* ses branches, trop frêles, s’accordent mal avec les rosiers tiges.
Ses points forts
* vigoureux
* très rustique
* qualité supérieure à rosa canina
* adapté aux hybrides de Thé, aux Floribunda, aux rosiers tiges et miniatures
Ses points faibles
* une certaine sensibilité à l’oïdium
Ses points forts
* quasiment inerme (sans épine)
* drageonne très peu, c’est à dire qu’il émet peu ou pas de tiges à distance de l’arbuste
* très compatible avec les hybrides de thé de couleur sombre dont il illumine les coloris.
* adapté aux sols calcaires et lourds
* bonne résistance au froid
* excellent développement racinaire (sans doute le meilleur de tous les porte-greffe)
* période végétative qui s’arrête assez tôt, un atout pour provoquer un aoûtement précoce (l’aoûtement est la lignification des tiges), gage d’une meilleur résistance au froid.
Ses points faibles
* n’accepte pas tous les rosiers Thé qui manquent alors de vigueur
* en sol manquant de chaux et de potasse, il devient sensible à la rouille
Ses points forts
* vigoureux
* convient bien pour les rosiers à pots et conteneurs
* résistant à la sécheresse
* généralement compatible avec toutes les espèces
* résistant à l’oïdium
* la forme épineuse présente une meilleure résistance au gel que la forme inerme
Ses points faibles
* tendance à rendre plus pâles les fleurs aux coloris roses et oranges
* longévité moindre que rosa canina
* tendance à chloroser en sol calcaire.
Ses points forts
* adapté aux hybrides à grandes fleurs
* convient aux sols humides, marécageux ou peu profonds car son développement racinaire se fait plus en surface
* très rustique
* favorise la naissance de fleurs plus grandes, d’où son emploi dans la production de roses à couper
Ses points faibles
* durée de vie moins importante des sujets greffés
* moindre résistance à la sécheresse
Ses points forts
* adapté aux sols chauds et secs et au climat méditerranéen car il se met en repos végétatif pendant la saison chaude. Des soins appropriés à l’automne assureront ensuite une très belle remontée d’arrière-saison
* vigoureux
* convient bien à la culture en pot
Ses points faibles
* plutôt frileux, il est peu utilisé dans la production de rosiers destinés aux jardins
Plus rarement utilisé, il n’aime ni la calcaire ni le froid.
Quand vous achetez un rosier chez un professionnel, il est malheureusement très rare que le nom du porte-greffe soit mentionné. Vous pouvez cependant demander cette information qui peut s’avérer primordiale si votre terrain présente des spécificités qui pourraient déplaire aux rosiers (sol très calcaire par exemple).
Créé par jardindeluchane le 25 avr 2017 | Dans : Techniques
Les jardiniers passionnés auront saisi le jeu de mots du titre, référence bien sûr au tronc blanc et superbe du bouleau de l’Himalaya, le fameux Betula, surtout dans sa version B. utilis jacquemontii.
J’en ai installé un au jardin car j’aime vraiment beaucoup son écorce. Mais ce cultivar ‘Doorenbos’ est encore jeune et il faudra être patient avant que l’éclat de son écore n’illumine le jardin.
Son écorce est déjà bien blanche sur la partie basse des troncs, plus ancienne. Il faudra être patient pour profiter de tout son effet décoratif.
Et puis d’ailleurs il n’y a pas d’arbre à écorce blanche à l’avant, et je n’ai plus la place d’en planter un… Une alternative rapide, bon marché et, sans concurrencer réellement un Betula, au rendu esthétique plutôt sympa. Allez, j’avoue, j’aime beaucoup puisque je procède à ce petit rituel tous les ans en début de saison.
Il s’agit en fait d’un petit tour de magie, d’une astuce, d’une sorte d’escroquerie quoi ! Mais qu’importe si le résultat nous plaît !
C’est ainsi que chaque année, les troncs de deux althéas qui poussent au milieu d’un massif, assez central lui aussi dans le jardin à l’avant de la maison, sont passés au blanc arboricole, un lait de chaux dont on enduit généralement les fruitiers pour les protéger des parasites et des champignons.
Ce produit se trouve très facilement en jardinerie. Le plus difficile est de le mélanger car bien souvent une couche beaucoup plus épaisse baigne dans un liquide à la consistance de l’eau. Et obtenir un mélange homogène peut prendre du temps. Pour ma part, j’utilise un mélangeur à peinture branché sur ma perceuse. Beaucoup moins fatiguant et efficace.
Il suffit ensuite d’en enduire les troncs au pinceau.
Le blanc arboricole ou lait de chaux se passe tout simplement au pinceau, directement sur les troncs.
Sur le moment la teinte va paraître très fade. Tant que le produit n’a pas bien séché il n’est pas vraiment blanc, mais au bout d’une vingtaine de minutes le décor a changé.
S’il pleut, la teinte peut à nouveau se griser un peu mais elle retrouvera sa blancheur une fois à nouveau sèche.
Je passe également au blanc un vieux tronc que j’ai placé au centre de la zone enherbée. Surmontés de petits pots en terre cuite, les doigts de cette main stylisée participent eux aussi à créer l’ambiance.
Je ne fais qu’une application par an, en début de printemps, mais si vous voulez des troncs bien blancs toute l’année, une seconde application à l’entrée de l’hiver peut s’avérer nécessaire.
Cette décoration traverse cependant les saisons sans trop de souci.
Le même massif en octobre. Les troncs, toujours clairs mais un peu passés, s’accordent bien avec les teintes automnales.
En décembre et pendant tout l’hiver, les troncs conserveront une belle présence en affichant leur teinte neigeuse de saison.
Voilà donc une petite astuce qui permet d’apporter une note que je trouve assez « chic » et un peu onirique au jardin.
Les troncs blanchis accompagnent les rosiers en mai et juin, dans une ambiance toute romantique et apaisante.
Créé par jardindeluchane le 22 avr 2017 | Dans : Techniques
La haie de noisetiers m’a fourni en fin d’hiver de nombreuses branches bien droites et flexibles. A une époque je m’en étais servi pour réaliser des plessis le long de certains massifs, mais le noisetier ne vieillit pas bien. Son bois devient très cassant en séchant, et les bordures auraient dû être refaites tous les 2 ou 3 ans. Dans la mesure où j’ai en plus l’envie de faire disparaître cette haie au profit de quelque chose de plus décoratif, je leur ai donc trouvé une autre utilité, esthétique également, et toujours éphémère.
Après avoir fiché en terre deux tiges de fer d’environ1m50,dont une trentaine de centimètres sous la surface (Fig.1 ), je les ai « cerclées » à l’aide des longues branches, pointes vers le haut bien sûr (Fig. 2).
De cette manière, la tige métallique disparaît au centre. Une morceau de ficelle noué tous les trente centimètres environ solidarise les branches entre elles et on obtient ainsi un « tronc » flexible dans sa partie supérieure (Fig.3).
Il suffit ensuite de faire pencher le sommet de chacune des deux constructions et de les relier au sommet sous forme d’ogive pour voir naître une sorte de porte qui marque un passage vous invitant à pénétrer dans un nouvel espace (Fig. 4).
Les intempéries auront raison de cet aménagement d’ici à deux ans je pense. Mais qu’importe, tout comme notre jardin évolue de lui-même grâce aux plantes, une autre forme de décor gagne à marquer de sa présence quelques saisons, avant de céder la place à une autre idée. Et pourquoi ne pas faire grimper dedans quelques volubiles comme des ipomées, des pois de senteur ou autre haricots d’Espagne pour ne citer qu’elles. Impossible de se lasser…
L’arche peut aussi orienter l’œil et créer une perspective, même si l’arrière-plan est ici encore assez peu fourni.
Créé par jardindeluchane le 19 mar 2017 | Dans : Techniques
Dans les massifs devant la terrasse trônent deux grandes graminées, Miscanthus sinensis variegatus et un autre que je pense être M. ‘Morning Light’ mais sans certitude. J’avais d’ailleurs aussi un doute sur le premier (hésitant entre ‘Cosmopolitan’ et ‘variegatus’ qu’il se trouve être au final) mais c’est justement à l’occasion de sa division que je suis retombé sur l’étiquette. Et voilà un mystère de levé !
Une fiche-plante sera bientôt disponible pour ce miscanthus très lumineux.
Ces deux graminées sont belles très longtemps. Entre leurs feuillages, leurs ports, leurs floraisons, les couleurs d’automne qu’elles offrent, leur présence tout l’hiver…elles affichent un nombre record de qualités ! Bref, des graminées que j’aime vraiment beaucoup l’une et l’autre.
De plus, leur entretien annuel est vraiment négligeable, à savoir qu’il suffit de les rabattre en fin d’hiver et…c’est tout !
En revanche, sur des plantes déjà bien installées (comme c’est le cas ici pour le variegatus que j’ai divisé et qui a bien 5 ou 6 ans) c’est une autre histoire !
Il a pourtant bien fallu le faire. La plante avait en effet pris trop d’ampleur et avait tendance à s’affaler.
Première étape donc, rabattre tous les chaumes secs. On peut le faire à la cisaille ou au sécateur. J’utilise pour ma part le seconde option. Tous les chaumes des graminées passent ensuite au broyeur et font un excellent paillis pour les massifs ! Certains amis jardiniers m’ont fait part de leur difficulté à passer les chaumes au broyeur. Tous les modèles (puissance, système de coupe) ne semblent pas adaptés. J’utilise un Viking GE250 qui accepte pas mal de choses, allant des tiges des vivaces à des branches d’un diamètre équivalent à la largeur d’un pouce en passant donc par les chaumes de graminées. Un investissement que je n’ai jamais regretté !
La touffe a l’air bien ancrée au sol, l’opération promet un peu de sueur… Je creuse une tranchée afin de tenter de pouvoir soulever le pied avant de le diviser…
…mais je réalise rapidement que c’est plus compliqué que prévu !
On divise en général la souche après l’avoir déplantée, mais dans le cas présent l’opération va encore prendre beaucoup de temps.
Réflexion….action !
Je vais chercher une hache et décide de diviser directement le pied alors qu’il est encore en terre. Beaucoup plus efficace que de planter deux fourches au milieu , ce qui est la méthode dont j’ai toujours entendu parler. De toutes façons, la souche était tellement dense et dure que la fourche ne rentrait même pas.
Avec la hache, l’opération en presque un jeu d’enfant ! C’est un peu violent, certes, mais terriblement efficace.
Au final, je vais obtenir 6 éclats à partir de la souche initiale. J’en offre un à mes voisins : ils le planteront au lac. Je vous ai déjà montré sur Facebook quelques photos de ce coin où j’aime aller me promener de temps en temps. Désormais j’y retrouverai des plantes du jardin. Sympa…
Un des éclats est replanté au même endroit. Je n’amende pas la terre. Elle est ici assez riche et je ne veux pas que le Miscanthus reprenne trop vite trop d’ampleur.
Deux autres éclats sont installés ailleurs au jardin, l’un près du Betula jacquemontii, l’autre dans le nouveau massif réalisé à l’automne.
Les deux derniers vont en pots. Je les réserve pour la suite des aménagements.
Maintenant il n’y a plus qu’à attendre que le nouveau feuillage démarre, ce qui a d’ailleurs commencé, et on se donne rendez-vous d’ici quelques années pour une nouvelle division. En attendant je vais pouvoir profiter de son magnifique feuillage…
Créé par jardindeluchane le 05 déc 2016 | Dans : Techniques
Comme je l’avais dit sur mon compte Facebook, j’avais prévu de présenter un article sur la création d’un bassin.
J’ai installé celui-ci en mars 2014 et vous propose de suivre ici sa construction.
–>REGARDER LA VIDÉO ( 3 épisodes en ligne) de la conception jusqu’à la végétalisation
–> UN BASSIN MAGIQUE, de jour comme de nuit, grâce à l’installation d’une nouvelle fontaine et à la mise en lumière du bassin !
Au départ, au bout de la terrasse, côté ouest, il y avait un petit carré d’herbe qui s’appuyait sur une haie de noisetiers. Un coin un peu triste et sans âme.
J’ai donc voulu créer à la place un lieu « zen », où l’on pourrait se poser en observant un point d’eau tout en étant bercé par le bruit d’une fontaine.
Il se trouve qu’une vieille borne routière en pierre se trouvait là, posée au pied d’un prunier. L’occasion rêvée de s’en servir pour ce projet, d’autant plus qu’elle était percée. Bien pratique pour y faire passer le tuyau de la fontaine.
La déplacer n’a pas été une partie de plaisir car elle doit peser près de 200 kilos. Même à trois personnes cela a été du sport !
Une fois en place, à demi enterrée afin de la stabiliser, j’ai déterminé les contours du futur bassin. Je ne le voulais pas rectangulaire. Trop attendu à mon goût. Il a donc pris la forme d’une sorte de quadrilatère aux côtés de différentes longueurs.
Je ne l’ai pas collé à la terrasse pour des raisons de sécurité mais également parce que je voulais soigner les abords et essayer de les habiller un peu, et pas seulement avec des plantes.
Il a ensuite fallu creuser, à la pelle… A nouveau un travail assez épuisant, mais quand on est motivé, pas de souci ! Il fallait aussi penser à vérifier régulièrement l’horizontalité avec un niveau à bulles.
Je n’ai plus les dimensions exactes mais cela doit être à peu près :
J’ai aménagé des sortes de marches aux quatre coins afin de pouvoir y poser des plantes de berge dans des paniers ainsi que des roches, et la pompe bien sûr.
Pour cette dernière je n’ai pas retrouvé de photos mais j’avais fait une tranchée dans le gazon et enterré une buse en PVC dans laquelle passe le câble électrique.
J’ai ensuite posé un feutre de protection pour protéger le bâche EPDM.
J’ai volontairement laissé le feutre dépasser largement car pour l’aménagement du pourtour cela allait me servir plus tard.
La bâche étanche a donc ensuite était mise en place. Il est vrai que quand on voit les multiples plis de cette dernière on peut se poser des questions… Il faut dire que la forme non régulière des côtés et les multiples marches n’arrangeaient rien mais au final tout cela ne se voit plus aujourd’hui.
Il restait à remplir tout cela…Le poids de l’eau allait caler le feutre et la bâche contre les parois. Ces derniers peuvent ainsi prendre la bonne forme avant de couper les bords.
J’avais récupéré à moindre coût des poutres en chêne via un pote à moi. Je savais qu’elles allaient me servir pour cacher les bords du bassin.
J’ai commencé à les mettre en place une fois ce dernier rempli, après les avoir découpées aux bonnes dimensions.
Il ne restait plus, une fois les 4 poutres en place, qu’à aménager les abords. J’ai opté pour un côté recouvert d’un paillis d’ardoise (calé entre le rebord de la terrasse et l’une des poutres de la longueur) et un autre de galets (retenu par une autre planche en bois). C’est ici que l’on comprend pourquoi j’ai laissé dépasser le feutre de protection. Il évite ainsi que les mauvaises herbes ne passent au travers des paillis. L’entretien est donc extrêmement limité (il faut quand même ôter les feuilles qui tombent régulièrement).
Un peu de déco, des roches…le tout se mettait en place.
J’ai bien sûr également planté autour : Hakonechloa macra aureola, Miscanthus zebrinus, fougères, Tetrapanax papyrifera…et le Daphne odora aureomarginata au parfum si enivrant que l’on sent des mètres à la ronde lorsqu’il fleurit en hiver s’est bien développé depuis et déborde sur un des rebords, ce qui permet d’intégrer de façon encore plus naturelle le bassin dans le décor.
L’intérieur n’a pas été oublié avec un Houttuynia cordata ‘Chameleon’, une prêle (Equisetum japonicum) et un jonc tortueux (Juncus effusus ‘ Spirali ‘) pour ce qui est des plantes de berge, ainsi qu’un nénuphar planté dans un panier au fond.
Quelques poissons de bassin (Shubunkin) habitent les lieux et évitent que des larves de moustiques ne se développent.
2 ans plus tard le bassin a trouvé sa place et il est tellement agréable d’en profiter pendant les longues et douces soirées d’été, en partageant un verre avec des proches…
Depuis j’ai rajouté des éclairages qui jettent une atmosphère presque magique à la tombée de la nuit.
Un coin du jardin que j’aime tout particulièrement.
En petit bonus, le bassin en mouvement dans cette courte vidéo.