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Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ (P. setaceum ‘Rubrum’)

Créé par le 30 mar 2020 | Dans : Graminées

Pennicetum x. advena ‘Rubrum (P. setaceum ‘Rubrum’)

Herbe aux écouvillons pourpre

Pennisetum x. advena 'Rubrum'

Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ au jardin en juillet.

Les Pennisetums sont des graminées, appelés aujourd’hui poacées, parmi lesquelles existe une large diversité (pour en savoir plus sur ce genre, consultez l’article sur le genre Pennisetum).

Récemment, les botanistes ont d’ailleurs reclassifié le genre, et c’est désormais celui de Cenchrus qui a été retenu.

Si certaines adoptent un comportement vivace, la variété ‘rubrum’ se comporte davantage en annuelle sous notre climat, en raison de sa faible rusticité.

Pennisetum x. advena 'Rubrum'

Pennisetum setaceum ‘rubrum’ serait en réalité une hybridation entre deux autres espèces ; à savoir Pennisetum macrostachyum et Pennisetum setaceum (le vrai!). Du premier, il aurait hérité sa couleur pourpre profond, tandis que son allure générale et la largeur de ses feuilles sont davantage à rapprocher du second.

C’est la raison pour laquelle on retrouve cette graminée de plus en plus souvent sous le nom de Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ (le ‘x’ indiquant qu’il s’agit d’une hybridation). Histoire de compliquer un peu l’histoire (sinon, ce n’est pas drôle), le changement de genre fait qu’on la nomme aussi parfois Cenchrus x. advena ‘Rubrum’ (la variété étant elle-même aussi parfois déclinée en ‘Cupreum’, ‘Atropurpureum’ ou encore ‘Purpureum’).

Pennisetum x. advena 'Rubrum' sur fond de Stipa tenuifolia, qui elle est une graminée vivace.

Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ sur fond de Stipa tenuifolia, qui elle est une graminée vivace.

Mais peu importe sa classification. Ce qu’il faut retenir de cette ‘herbe aux écouvillons’ est qu’elle apporte une réelle plus-value au jardin.

Utilisée en annuelle, je la commande pour ma part sous forme de mini-mottes en début de saison. Après l’avoir élevée quelques temps en godets, pour la fortifier, je l’installe dans les massifs. Sa croissance très rapide permet de profiter de son potentiel décoratif quelques semaines après sa mise en place, et ce jusqu’aux première gelées, soit vers novembre ici.

Pennisetum x. advena 'Rubrum'

Une fois saisi par le froid, le Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ prend des teintes paille. Peu rustique, il ne repart généralement pas au printemps.

Très vite donc, ce Pennisetum pourpre atteint entre 1m et 1m50, adoptant son port en fontaine caractéristique. Le feuillage, fin et souple, affiche alors des teintes irréelles, pourpres à chocolat, avec des reflets roses, que l’on ne retrouve chez aucune espèce vivace à ma connaissance.

Dès le milieu de l’été, de longs épis soyeux émergent du feuillage, et eux aussi renvoient ces chaudes tonalités.

Plus tard en saison, et dès que les températures se rapprochent ou descendent en dessous de 0°C, l’ensemble de la plante sèche et prend une couleur paille.

Les teintes de Pennisetum x. advena 'Rubrum' s'associe à de nombreuses autres plantes, comme ici des Cléomes 'Cherry Queen'.

Les teintes de Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ s’associe à de nombreuses autres plantes, comme ici des Cléomes ‘Cherry Queen’.

Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais réussi à la conserver d’une année sur l’autre. J’ai tenté de déterrer le pied et de l’hiverner dans un local hors gel, mais aucune n’est jamais repartie.

Peut-être cette année, la donne va-t-elle changer. L’hiver dernier (2018) a été particulièrement doux, et mes Pennisetum ‘Rubrum’ semblent n’avoir pas cédé complètement. Du coup, en début de printemps, certaines feuilles avaient conservé leurs teintes de saison. J’ai donc décidé de les laisser en place et de rabattre les touffes, en espérant qu’elles repartiront peut-être…. Affaire à suivre donc !

Pennisetum pourpre

Pris à revers par le soleil, les épis du Pennisetum pourpre sont de toute beauté

Pour ce qui est des conditions de culture, ils poussent ici dans un sol argileux et neutre, sous le climat doux et humide du Béarn. Les pieds installés au soleil sont bien plus opulents que ceux plantés à mi-ombre. Ces Pennisetums acceptent aussi les sols calcaires et résistent plutôt bien à la sécheresse une fois installés. Pensez cependant à les arroser régulièrement en début de saison pour leur permettre de développer un feuillage luxuriant.

Le feuillage sombre de ce Pennisetum s'accorde à merveille avec des feuillages plus clair, comme ici celui doré d'un Choisya 'Sundance'.

Le feuillage sombre de ce Pennisetum s’accorde à merveille avec des feuillages plus clair, comme ici celui doré d’un Choisya ‘Sundance’.

Côté associations, le Pennisetum pourpre s’intègre facilement dans de nombreuses compositions, comme les autres graminées d’ailleurs. Leur silhouette apporte de la légèreté aux massifs, et leurs teintes chaudes se marient aussi bien à des feuillages clairs qu’à des floraisons aux coloris plus affirmés.

Le seul reproche que l’on peut donc faire au Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ est donc que c’est une annuelle, mais après tout, nous cultivons bien nombre d’autres plantes de saison dans nos jardins, et celle-ci vaut vraiment le détour !

Pennisetum x. advena 'Rubrum' et rosier 'Buff Beauty' au jardin.

Pennisetum x. advena ‘Rubrum’ et rosier ‘Buff Beauty’ au jardin.

 

 

 

 

 

IMPERATA CYLINDRICA ‘Red Baron’

Créé par le 02 oct 2019 | Dans : Graminées

IMPERATA CYLINDRICA ‘Red Baron’

Imperata cylindrica 'Red Baron' au jardin en mai.

Imperata cylindrica ‘Red Baron’ au jardin en mai.

Dans le grande famille des poacées (puisque c’est ainsi que l’on  nomme maintenant les graminées), l’Imperata cylindrica ‘Red Baron’ est une originale. Elle ne ressemble à nulle autre.

Bien qu’il existe 9 espèces dans le genre, seule cette espèce et ce cultivar sont implantés dans nos jardins.

L'Imperata 'Red Baron' mélange le vert et le rouge, surtout dans la partie supérieure du feuillage

L’Imperata ‘Red Baron’ mélange le vert et le rouge, surtout dans la partie supérieure du feuillage

Originaire des zones tempérées chaudes ou tropicales de l’ensemble du globe, cette vivace rhizomateuse adopte un comportement très différent selon son lieu d’origine et ses conditions de culture. En climat chaud et humide, elle peut en effet se montrer extrêmement envahissante, au point de supplanter la flore locale, comme cela s’est produit aux États-Unis, où elle a été classée comme nuisible.

La variété ‘Red Baron’, nommée par le pépiniériste Kurt Bluemel, est originaire du Japon, et se montre beaucoup plus sage.

La taille modeste de l'Imperata (entre 30 et 50 cm) permet de l'installer dans tous les jardins, même au pied des arbustes, comme ici une Spirée Van Houttei.

La taille modeste de l’Imperata (entre 30 et 50 cm) permet de l’installer dans tous les jardins, même au pied des arbustes, comme ici une Spirée Van Houttei.

Cette petite graminée, haute de 30 à 50 cm, affiche un feuillage caduque vert, qui se teinte d’un rouge d’autant plus marqué que la saison avance. La coloration se concentre davantage dans la partie supérieure des feuilles, les faisant alors ressembler à de petites flammes.

De port dressé et se tenant bien droite, cette graminée se développe par rhizomes et s’étale, mais sa croissance est assez lente, surtout en sol lourd.

L'Imperata apprécie le plein soleil et un sol qui reste frais en été.

L’Imperata apprécie le plein soleil et un sol qui reste frais en été.

Si certains ouvrages disent qu’elle peut parfois fleurir en pleine terre (mais jamais en pot), cela n’a jamais été le cas ici.

En hiver, ses tiges sèchent et disparaissent, mais sa très bonne rusticité (-15°C) lui permet de passer la mauvaise saison, pour mieux repousser dès le printemps suivant.

Imperata 'Red Dragon', ici en compagnie de Stipa tenuifolia, une autre graminée

Imperata ‘Red Dragon’, ici en compagnie de Stipa tenuifolia, une autre graminée

L’Imperata ‘Red Baron’ résiste plutôt bien à la sécheresse, mais elle sera bien plus belle et se développera plus rapidement en sol profond, fertile et qui reste frais en été. Quelques arrosages lui sont bénéfiques, d’autant plus qu’elle apprécie le pleine soleil pour bien se colorer. Le calcaire ne l’effraie pas et elle  n’est jamais malade.

Côté entretien, il n’y a vraiment rien à faire. Au besoin, il suffit de couper les tiges sèches à la sortie de l’hiver, et de l’arroser un peu en cas de sécheresse prolongée, avant tout pour lui conserver toute sa superbe.

–> Découvrez comment tailler les graminées en fin d’hiver ou début de printemps dans mon tuto vidéo.

La division de touffe est possible en début de printemps, mais elle pousse tellement lentement que je ne l’ai fait qu’une seule fois.

En Juillet, l'Imperata a déjà pris de belles teintes de feu. Elle les conservera jusqu'à ce que son feuillage sèche, en hiver.

En Juillet, l’Imperata a déjà pris de belles teintes de feu. Elle les conservera jusqu’à ce que son feuillage sèche, en hiver.

Elle peut être utilisée en ponctuation(s) dans un massif, mais j’en ai vu en nappes étendues où elle faisait beaucoup d’effet.

En bref, c’est une petite graminée solide, facile à vivre et très décorative…pour jardinier patient (ce que nous devrions tous être, n’est-ce pas?).

Et vous, vous l’avez au jardin ?

Les PENNISETUMS (CENCHRUS)

Créé par le 25 sept 2018 | Dans : Graminées

LES PENNISETUMS

Pennisetum X advena 'Rubrum' - Jardin Massey (Tarbes-65)

Pennisetum X advena ‘Rubrum’ – Jardin Massey (Tarbes-65) – Photo : Jardin de Luchane

Ces plantes vivaces ou annuelles sont de la famille des poacées, que l’on connaît mieux sous le nom de graminées.

Le genre pennisetum représente quelques 80 espèces différentes au port typique en « fontaine ». Les anglais nomment d’ailleurs cette plante ‘Fountain grass’. Nous y voyons pour notre part plutôt une ‘Herbe aux écouvillons’, nom inspiré de ces inflorescences.

Les spécialistes sont d’ores et déjà en train de modifier la classification de ce genre qui est désormais à rapprocher de celui des Cenchrus. De la même manière certaines espèces ont également changé de nom. Les setaceum sont ainsi devenu des x.advena. Ainsi, la graminée que nous connaissons sous le nom de Pennisetum setaceum ‘Rubrum’ devient Cenchrus x. advena ‘Rubrum’. De quoi y perdre son latin ! Dans une souci de simplification, et parce que nous ne sommes pas encore habitués à ces nouvelles règles, je traiterai de toutes les plantes sous le genre Pennisetum dans  cet article.

Hautes d’environ 30 cm à plus de 1m80, presque toutes les espèces apprécient une exposition ensoleillée et résistent bien à la sécheresse même si un peu de fraîcheur leur fera le plus grand bien pour en profiter à leur pleine mesure.

De part le fait que le pennisetum trouve ses origines un peu partout à travers le monde, il en existe de parfaitement rustiques alors que d’autres devront être traités en annuelles, tout particulièrement dans l’espèce setaceum. Mais c’est également dans cette espèce frileuse que l’on trouvera ceux aux feuillages les plus colorés.

Si tous adoptent ce caractéristique port souple et lâche, les teintes et tailles de leur épis peuvent varier d’une espèce à l’autre ou en fonction des variétés. Le feuillage lui aussi présente des différences dans sa taille, sa largeur ainsi que sa couleur (à tel point que certains seront avant tout choisis pour ce dernier point, comme par exemple Pennisetum purpureum ‘Prince’)

La floraison, pour les non stériles et selon les origines de la variété sera plus ou moins précoce et marquée et même si beaucoup  se ressèment au point d’en devenir envahissants ce risque est cependant limité sous notre climat. Pour l’instant en tout cas, car le dérèglement climatique pourrait changer la donne dans les années à venir.

Les espèces réellement vivaces et rustiques auront intérêt à être divisées régulièrement afin de régénérer les touffes.

Il est impossible de présenter tous les cultivars dans un article et celui-ci n’a aucune prétention d’exhaustivité. Je me contenterai donc de n’en citer que quelques uns.

 

ESPECES RUSTIQUES VIVACES

Si leur feuillage jaunit et meurt en hiver, la souche, après une taille à un vingtaine de centimètres du sol juste avant que la végétation ne redémarre, produira de nouvelles feuilles et fleurs pour la saison.

PENNISETUM ALOPECUROIDES

Globalement, le port de cette espèce est un peu moins lâche que celui des orientale.

  •  Espèce-type
Pennisetum alopecuroides (espèce-type) au Jardin des Rebeilles - Photo Marue-Claire Wentziger.

Pennisetum alopecuroides (espèce-type) au Jardin des Reibeilles – Photo : Marie-Claire Wentziger.

Originaire d’Asie, l’espèce-type mesure entre 60 et 90 cm (on trouve des plantes plus petites ou plus grandes dans les cultivars). Le feuillage vert et étroit jaunit avec brillance à l’automne. Les épis cylindriques oscillent entre le pourpre et le blanc. A installer au soleil ou à mi-ombre, dans un sol restant frais, c’est un plus.

  • ‘Hameln’
Pennisetum alopecuroides 'Hameln' au Jardin de Luchane.

Pennisetum alopecuroides ‘Hameln’ au Jardin de Luchane.

Pennisetum alopecuroides 'Hameln' au Jardin de Luchane en automne.

Pennisetum alopecuroides ‘Hameln’ au Jardin de Luchane en automne.

Epiaison précoce en goupillons d’un blanc teinté de brun. D’environ 60 cm, il est très rustique, apprécie le plein soleil ainsi qu’un sol plutôt riche, frais mais drainé.

  • ‘Hameln Gold’
Pennisetum alopecuroides Hamlen Gold - Photo : Tiziana Sanna

Pennisetum alopecuroides ‘Hameln Gold’ – Photo : Tiziana Sanna

Plus compact et moins florifère que ‘Hameln’ mais rustique également,il est apprécié pour son feuillage jaune à reflets dorés et affiche des épis crème.

  • ‘Little Bunny’
Pennisetum alopecuroides 'Little Bunny' - Photo : Thierry Floreau (Jardin des Petits Prés (Cézy - 89)

Pennisetum alopecuroides ‘Little Bunny’ – Photo : Thierry Floreau (Jardin des Petits Prés (Cézy – 89)

Descendant de ‘Hameln’ il est plus petit que ce dernier et reste dans les 45 cm.

  • ‘Little Honey’ – descendant pour sa part de ‘Little Bunny’ il lui ressemble mais son feuillage est panaché de blanc.
  • ‘Moudry’
Pennisetum alopecuroides 'Mouldry' - Photo : Bambooplants-ca

Pennisetum alopecuroides ‘Moudry’ – Photo : Bambooplants-ca

Feuillage vert foncé et brillant. Épiaison plus tardive que chez le type en inflorescences pourpres. 60 cm.

 

 PENNISETUM ORIENTALE

  • Espèce-type – haute d’environ 60 cm, elle produit sur une longue période des épis blanc-rosé. Appréciant le soleil, la chaleur et les sols drainés ce pennisetum peut pousser à mi-ombre mais il y sera moins florifère. Rustique jusqu’à -15°C .

 

  • ‘Karley Rose’
Pennisetum orientale 'Karley Rose' -Photo :Santarosagardens.com

Pennisetum orientale ‘Karley Rose’ -Photo :Santarosagardens.com

Pouvant s’élever à 1,20 m et résistant à la sécheresse, il possède des fleurs aux teintes rosées plutôt affirmées.

  • ‘Tall Tails’
Pennisetum orientale Tall Tails - Photo : kwekerijaandedijk.nl

Pennisetum orientale ‘Tall Tails’ – Photo : kwekerijaandedijk.nl

Une version de près d’1,80 m aux longs épis d’un blanc ivoire. Très résistant à la chaleur. Supporte -15°C également.

  • ‘Fairy Tails’
Pennisetum orientale Fairy Tails - Photo knollgardens.co.uk

Pennisetum orientale ‘Fairy Tails’ – Photo knollgardens.co.uk

Une variété d’environ 60 cm aux épis rosés.

 

PENNISETUM MACROURUM

Pennisetum macrourum - Photo : meadowgatenursery.co.uk

Pennisetum macrourum – Photo : meadowgatenursery.co.uk

Venant cette fois d’Afrique où elle pousse cependant en sol frais mais ensoleillé, elle ressemble à incomptum pour ses longues inflorescences et sa propension à s’étendre mais avec moins de vigueur. Sa rusticité, bien que bonne, est également inférieure puisqu’elle meurt en dessous de -15°C.

 

PENNISETUM INCOMPTUM

Très semblable à macrourum. Donnée comme rustique jusqu’à -25°C, cette espèce originaire d‘Asie monte à 1,20 m et développe en début d’été de longs épis portés par des tiges vertes et étroites qui bruniront à l’automne. Plein soleil pour cette espèce originale qui peut devenir envahissante par ses rhizomes si les conditions sont favorables.

 

PENNSETUM LATIFOLIUM

Pennisetum latifolium - Photo : Thierry Floreau - Jardin des Petits prés (Cézy-89)

Pennisetum latifolium – Photo : Thierry Floreau – Jardin des Petits prés (Cézy-89)

Cette espèce, originaire d’Amérique centrale et du sud évolue à la base sous un climat tropical mais elle présente cependant une bonne rusticité. Il semblerait en effet qu’elle ait déjà supporté en pleine terre -18°C dans le nord de la France.

L’une de ses particularités est que ses chaumes présentent des teintes rouges qui portent un feuillage vert. Adepte du plein soleil elle peut s’élever à 2m50 en épiaison et offre l’avantage d’être toujours bien garnie à son pied.

 

 

 

ESPECES FRILEUSES ANNUELLES

A la base ces espèces sont également des vivaces mais elles adoptent ce comportement dans des conditions de culture idéales, chose qu’elles ne retrouvent pas sous nos climats européens. Il est donc plus sérieux d’envisager leur emploi comme des annuelles classiques. Le temps d’une saison elles apporteront des touches aux massifs ou formeront des groupes au graphisme incomparable tout en offrant des teintes introuvables chez les autres espèces.

 

PENNISETUM X ADVENA (=SETACEUM)

Ils offrent de très beaux coloris (pourpre, rouge, rose, blanc, vert…). Leur principal défaut est qu’ils sont peu rustiques et disparaissent donc en hiver. Certains jardiniers semblent parvenir à les hiverner mais les deux tentatives que j’ai faites n’ont jamais été concluantes.

Il n’en reste pas moins que ce sont des plantes à introduire dans les massifs au printemps, une fois tout risque de gel passé et d’en profiter jusqu’en hiver. En fin de saison vous pourrez essayer de les conserver ou les jeter comme n’importe qu’elle annuelle que vous remplacerez à la prochaine saison.

Ils fleurissent en milieu d’été et jusqu’en automne. Adeptes du soleil et d’une bonne hygrométrie ils résistent rarement à des températures inférieures à 4°C.

  • ‘Rubrum’
Pennisetum x advena 'Rubrum' - Photo : Thierry Floreau  / Jardin des Petits prés (Cézy-89)

Pennisetum x advena ‘Rubrum’ – Photo : Thierry Floreau / Jardin des Petits prés (Cézy-89)

Pennisetum x advena 'Rubrum' - Photo : Thierry-Philippe Lecetre / Jardins de la Boirie (Oléron)

Pennisetum x advena ‘Rubrum’ – Photo : Thierry-Philippe Lecetre / Jardins de la Boirie (Saint-Pierre d’Oléron-17)

Une variété à la croissance rapide et au feuillage pourpre (feuillage et inflorescences) qui s’élève jusqu’à 1m50. Des journées chaudes alternées avec des nuits fraîches seront bénéfiques à une belle coloration du feuillage.

  • ‘Skyrocket’
Pennisetum x advena Skyrocket - Photo : Thierry Floreau / Jardin des Petit Prés.

Pennisetum x advena ‘Skyrocket’ – Photo : Thierry Floreau / Jardin des Petit Prés (Cézy-89).

Un feuillage panaché de blanc et de vert qui porte des épis blanc rosé. 80 cm.

  • ‘Fireworks’
Pennisetum x advena Fireworks - Photo :  Thierry Floreau / Jardin des Petits Prés (Cézy-89)

Pennisetum x advena ‘Fireworks’ – Photo : Thierry Floreau / Jardin des Petits Prés (Cézy-89)

Feuillage mélangeant le vert, le rose et le pourpre, pour le plein soleil également. Résiste à la sécheresse même si des arrosages seront appréciés par temps très sec. Epis rosés, 80 cm. A priori plus délicat encore que ‘Rubrum‘.

  • ‘(Little) Red Riding Hood’ – fin feuillage pourpre, épis très longs, beige pourpré.

 

 

PENNISETUM PURPUREUM

Originaires d’Afrique, ils demandent les mêmes soins que les setaceum mais il semblerait que leur hivernage, en serre froide, donne de meilleurs résultats.

Ils sont surtout cultivés pour leur feuillage.

  • ‘Prince’
Pennisetum Purpureum Prince - Photo : deco-style-ca

Pennisetum Purpureum ‘Prince’ – Photo : deco-style-ca

Un feuillage initialement vert qui vire au pourpre de plus en plus foncé au fil de la saison pour une plante au port majestueux qui peut monter à 2 m.

  • ‘Princess Caroline’
Pennisetum Princess Caroline - Photo : gardenerdirect.com

Pennisetum Princess ‘Caroline’ – Photo : gardenerdirect.com

Une version proche de Princess- mêmes caractéristiques que ‘Prince‘ mais de taille plus modeste (environ 1m20)

Pennisetum purpureum Princess - Photo : Thierry Floreau / Jardin des Petits Prés (Cézy-89)

Pennisetum purpureum ‘Princess’ – Photo : Thierry Floreau / Jardin des Petits Prés (Cézy-89)

  • ‘Majestic’ – semblable à ‘Prince‘, feuillage plus large.
Pennisetum purpureum Majestic - Photo : deco-style.ca

Pennisetum purpureum ‘Majestic’ – Photo : deco-style.ca

  • ‘First Knight’ – un port plus élancé, en particulier pour les feuilles du centre, plus dressées que pour les autres. Feuillage particulièrement sombre. 120 à 150 cm.
Pennisetum purpureum First Knight - Photo :  deco-style.ca

Pennisetum purpureum ‘First Knight’ – Photo : deco-style.ca

  • ‘Noble’ – le plus grand. Il peut dépasser 2 mètres. Feuillage plus large également. Adepte de chaleur, il faudra lui réserver une place bien choisie au jardin.

 

PENNISETUM VILLOSUM (syn. LONGISTYLUM)

Pennisetum villosum

Pennisetum villosum

Originaire de l’Afrique tropicale, c’est un pennisetum peu rustique (-5°C) mais plus résistant que les advena (=setaceum).

Pennisetum villosum (à gauche)  et macrourum Queue d'Or (à droite) - Potager extraordinaire de Vendée - Baptiste Pierre

Pennisetum villosum (en bas à gauche) et macrourum ‘Queue d’Or’ (en haut) – Potager extraordinaire de Vendée – Photo :  Baptiste Pierre

La grâce de son port souple est encore accentué par la légèreté de ses épis blanc presque pur, à l’aspect particulièrement soyeux. Sa taille se situe dans les 70 cm. Il apprécie le plein soleil mais une bonne hygrométrie.

 

PENNISETUM MESSIACUM

Originaire d’Australie et d’Asie, ce pennisetum n’est pas très rustique non plus (environ -5°C).

Feuillage vert qui vire au jaune en automne, inflorescences rougeâtres. Environ 90cm. Apprécie les arrosages, supporte la mi-ombre.  Surtout vendus sous deux variétés :

  • ‘Red Button’
Pennisetum messiacum Red Button - Photo : Pépinères Cotte

Pennisetum messiacum ‘Red Button’ – Photo : Pépinères Cotte

Environ 80 cm, épis teintés de rouge, feuillage vert, épiaison précoce (mai).

  • ‘Red Bunny Tails’ est assez semblable.

 

PENNISETUM GLAUCUM

C’est le ‘petit mil’, un graminée très largement cultivée pour l’alimentation. Cette espèce présente des épillets un peu à part et qui rappellent les inflorescences du jonc. Le port est plus étroit que chez les autres pennisetums. P. glaucum supporte très bien la sécheresse et apprécie une exposition ensoleillée, même en sol pauvre et sableux.

  • Espèce-type
Pennisetum glaucum type.

Pennisetum glaucum type.

Elle peut s’élever à 4 mètres ! Feuillage vert, épis beige foncé.

  • ‘Purple Majesty’
Pennisetum glaucum 'Purple Majesty'

Pennisetum glaucum ‘Purple Majesty’

Feuillage pourpre violacé, environ 1m20.

  • ‘Jester’ – environ 80/90 cm, passe du vert au pourpre.
  • ‘Jade Princess’
Pennisetum glaucum 'Jade Princess' - Photo : The Growing Place

Pennisetum glaucum ‘Jade Princess’ – Photo : The Growing Place

Variété plus compacte au feuillage vert.

 *   *   *

Comme on peut le constater, le choix est vaste entre espèces vivaces et gélives, les dernières offrant une palette de couleurs assez extraordinaires. Mais de la même façon qu’on installe des cosmos, des coquelicots ou tout autre plante au cycle court, pourquoi ne pas en faire de même avec certaines graminées ? L’avantage est qu’elles ont une telle présence que quelques pieds (un seul peut même être mis en vedette) suffisent pour ponctuer un massif ou créer un effet de masse. Les pennisetums sont pour moi adaptés à de nombreux styles de jardins différents. Leur mouvement sous le vent ne dénotera pas dans un jardin romantique, leur graphisme et leurs couleurs s’inscriront parfaitement dans une conception plus moderne, en pleine terre ou en pot, et leur facilité de culture (si l’on exclut le peu de rusticité de certains) en font des incontournables au jardin.

Et quand on sait que la famille des graminées, outres les pennisetums, a tant d’autres trésors à offrir à nos jardins…

–> Découvrez comment tailler les graminées en fin d’hiver ou début de printemps dans mon tuto vidéo.

Pennisetum alopecuroides Hameln (inflorescence) - Photo :  Betty Hocquet

Pennisetum alopecuroides ‘Hameln’ (inflorescence) – Photo : Betty Hocquet

HAKONECHLOA MACRA AUREOLA

Créé par le 15 mai 2018 | Dans : Graminées

HAKONECHLOA MACRA AUREOLA

Herbe du Japon

Hakonechloa macra aureola au bord du bassin en mai.

Hakonechloa macra aureola au bord du bassin en mai.

Originaire du Japon, cette graminée est un petit bijou adapté aussi bien aux grands espaces qu’aux petits jardins.

De longues et fines feuilles, irrégulièrement panachées de vert et de jaune forment en saison un dôme de 30 à 50 cm de haut pour autant de large et s’évasent avec grâce sans jamais s’affaisser.

Le feuillage de l'Hakonechloa est fin, panaché et retombe gracieusement en dôme.

Le feuillage de l’Hakonechloa est fin, panaché et retombe gracieusement en fontaine.

La plante a quelque chose à la fois d’exotique et de zen et trouvera sa place dans différents endroits du jardin pourvu que le sol, neutre ou acide, y reste frais mais drainé. Plus à l’aise à mi-ombre ou à l’ombre elle s’intègre bien dans les massifs, au pied des arbres ou arbustes où elle forme un coussin très décoratif, au bord d’une pièce d’eau (comme ici au jardin) ou même en pot sur une terrasse ou un balcon.

L'herbe du Japon trouvera une place dans tous les jardins, comme ici au bord d'une petite pièce d'eau.

L’herbe du Japon trouvera une place dans tous les jardins, comme ici au bord d’une petite pièce d’eau.

En été de légers épis émergent de la plante mais leur discrétion est telle qu’ils ne constituent pas réellement un plus.

A l’automne le feuillage se teinte d’orangé avant de passer au brun puis au paille pour enfin disparaître en partie pendant l’hiver. Son entretien s’en trouve limité à un nettoyage de la touffe au début du printemps pour laisser place nette au nouveau feuillage.

–> Découvrez comment tailler les graminées en fin d’hiver ou début de printemps dans mon tuto vidéo.

Fin novembre cette graminée est toujours décorative quand son feuillage se teinte d'orangé.

Fin novembre cette graminée est toujours décorative quand son feuillage se teinte d’orangé.

Très rustique (donnée pour supporter -15 à 20¨C), insensible aux maladies, boudée par les limaces, elle n’a finalement que des avantages, si ce n’est une croissance lente qui demande un peu de patience pour apprécier son effet décoratif à sa pleine mesure.

Dans les Jardins panoramiques de Limeuil des Hakonechloas plantés en groupe créent un fabuleux coussin lumineux.

Dans les Jardins panoramiques de Limeuil des Hakonechloas plantées en groupe créent un fabuleux coussin lumineux.

 

–> RETOUR FICHES PLANTES

MISCANTHUS sinensis ‘Gracillimus’

Créé par le 10 mai 2018 | Dans : Graminées

MISCANTHUS sinensis ‘Gracillimus’

(Roseau de Chine, Eulalie )

Miscanthus sinensis 'Gracillimus' au jardin en été.

Miscanthus sinensis ‘Gracillimus’ au jardin en été.

Certaines graminées sont belles. ‘Gracillimus’ est à mes yeux un « must », en particulier pour les jardiniers qui souhaitent avoir un jardin coloré à l’automne.

Avec ses feuilles fines et étroites qui présentent en leur centre une nervure blanche et un joli port vertical qui s’évase en son sommet, ce miscanthus mériterait déjà une place au jardin. Mais ses atouts ne s’arrêtent pas là.

'Gracillimus' présente un feuillage d'une grande finesse.

‘Gracillimus’ présente un feuillage d’une grande finesse.

Du haut de ses 1m70 à 1m80 de feuillage élégant émergent en automne des épis cuivrés qui vont progressivement s’éclaircir pour devenir d’une blancheur éclatante, surtout lorsque le soleil de fin de saison les illumine à contre-jour.

Les épis apparaissent en été et deviendront blanc pur au fur et à mesure que le saison avance.

Les épis apparaissent en été et deviendront blanc pur au fur et à mesure que le saison avance.

L’une des qualités que j’apprécie le plus chez ‘Gracillimus’ est sa capacité à prendre chaque année avec fidélité des teintes particulièrement remarquables.

Le feuillage de 'Gracillimus' a de quoi rivaliser avec nombre de plantes réputées à l'automne.

Le feuillage de ‘Gracillimus’ a de quoi rivaliser avec nombre de plantes réputées à l’automne.

En novembre, un mélange de différents verts, rouges, jaunes, bruns et orangés donne à la plante un intérêt tout particulier qui accompagne à merveille les coloris d’arrière-saison des autres plantes du jardin.

En novembre le feuillage prend de superbes teintes tandis que les épis sont encore très discrets.

En novembre le feuillage prend de superbes teintes tandis que les épis sont encore très discrets.

Début décembre la blancheur des épis bien épanouis contraste à merveille avec le feuillage enflammé.

Début décembre la blancheur des épis bien épanouis contraste à merveille avec le feuillage enflammé.

Une fois l’hiver en place ce miscanthus conserve une belle présence. Les couleurs ont bien sûr disparu et laissent place à des tons paille qui, même s’ils ont moins de panache vont cependant décorer le jardin pendant toute la mauvaise saison.

Les épis vaporeux captent merveilleusement la lumière rasante d'automne.

Les épis vaporeux captent merveilleusement la lumière rasante d’automne.

Comme tous les miscanthus dont le feuillage sèche en hiver, il suffira à la fin de celui-ci de raser la touffe à quelques centimètres du sol pour qu’une nouvelle gerbe apparaisse et que le cycle recommence. Découvrez comment tailler les graminées en fin d’hiver ou début de printemps dans mon tuto vidéo.

Nombre de graminées restent décoratives tout l'hiver et apportent une belle présence.

Nombre de graminées restent décoratives tout l’hiver et apportent une belle présence.

Au bout de quelques années la touffe pourra être divisée (voir l’article consacré à la division d’un autre miscanthus ICI) afin de régénérer la plante. Cette opération est aussi l’occasion de récupérer différents éclats et de l’installer ailleurs au jardin ou de l’offrir.

'Gracillimus' participe activement aux feux de l'automne. Il est ici accompagné en arrière-plan par un Miscanthus panaché (variegatus) et par le feuillage orangé de cornus à bois décoratifs.

‘Gracillimus’ participe activement aux feux de l’automne. Il est ici accompagné en arrière-plan par un Miscanthus panaché (variegatus) et par le feuillage orangé de cornus à bois décoratifs.

Peu regardant sur la nature du sol, une exposition ensoleillée et chaude et un sol qui reste frais seront garants d’une belle floraison et d’un beau développement.

‘Gracillimus’ porte bien son nom et je pense que si je ne devais garder qu’un miscanthus au jardin, ce serait certainement celui-ci. Mais je ne les ai pas encore tous essayés…

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MISCANTHUS sinensis ‘Malepartus’

Créé par le 10 juil 2017 | Dans : Graminées

 

Miscanthus sinensis ‘Malepartus’

Roseau de Chine – Eulalie

Miscanthus sinensis 'Malepartus' en été au jardin.

Miscanthus sinensis ‘Malepartus’ en été au jardin.

Dans la grande famille des graminées (ou poacées) originaires d’Asie (Japon, Corée, Chine), le Miscanthus sinensis ‘Malepartus’ est un représentant vraiment digne d’intérêt.

Tout commence au printemps, lorsque les longues feuilles vertes à nervure médiane blanche poussent tranquillement pour monter jusqu’à près de 2 m. La finesse du feuillage peut d’ailleurs rendre ce dernier un peu coupant si on le saisit à pleine main. La plante s’évase au fur et à mesure pour offrir un port en fontaine des plus gracieux que le vent fera danser avec élégance.

Les épis de 'Malepartus' se détachent bien du feuillage et sont mis en valeur par le tronc sombre d'un prunus.

Les épis de ‘Malepartus’ se détachent bien du feuillage et sont mis en valeur par le tronc sombre d’un prunus.

Ensuite, les épis argentés caractéristiques des miscanthus font leur apparition, nettement détachés au-dessus du feuillage. Au fil du temps, ils se déploient en plumeaux blanchâtres bien denses qui persisteront quasiment tout l’hiver. La plante restera donc décorative sur une très longue période.

Les épis vaporeux virent progressivement au blanc et accrochent magnifiquement la lumière.

Les épis vaporeux virent progressivement au blanc et accrochent magnifiquement la lumière.

Mais ce que je trouve le plus attirant chez cette variété, c’est la couleur de son feuillage en automne. Ce dernier se pare alors en effet de superbes teintes, mélangeant le jaune, l’orangé, le brun et le rouge. Absolument sublime ! Une palette qui s’accorde en outre parfaitement avec les autres végétaux à coloration automnale pour faire de cette saison un feu d’artifice qui vaut largement l’éclat du printemps et surpasse la période estivale, souvent moins chatoyante au jardin à mon goût.

Détail du feuillage en début d'automne.

Détail du feuillage en début d’automne.

 

En début d'automne, la coloration apparaît mais elle n'offre pas encore tout son éclat.

En début d’automne, la coloration apparaît mais elle n’offre pas encore tout son éclat.

Il va de soi que, comme pour la majorité des plantes qui changent de couleur à l’arrière-saison, les conditions climatiques appropriées vont jouer un rôle important dans l’intensité de la coloration (humidité, température…).

Au cœur de l'automne, les feuilles semblent peintes et l'alliance entre feuillage et épis est tout simplement magique !

Au cœur de l’automne, les feuilles semblent peintes et l’alliance entre feuillage et épis est tout simplement magique !

Même l’hiver, lorsque les feuilles oscillent entre le brun clair et le ‘paille’, la plante continue à jouer son rôle décoratif. Peu de végétaux sont capables de rivaliser avec tant de qualités.

Fin novembre, les coloris changent et persisteront ainsi une bonne partie de l'hiver. De quoi égayer les mois les plus gris...

Fin novembre, les coloris changent et persisteront ainsi une bonne partie de l’hiver. De quoi égayer les mois les plus gris…

Si l’on rajoute à cela que les miscanthus s’accommodent d’une terre ordinaire (qui reste cependant plutôt fraîche en été) et que leur entretien se réduit à une taille de la touffe à sa base en fin d’hiver (découvrez comment tailler les graminées en fin d’hiver ou début de printemps dans mon tuto vidéo) , difficile de ne pas céder à leurs charmes. Au bout de quelques années, la touffe pouvant s’épuiser et se dégarnir en son centre, une division est recommandée. L’opération s’effectue en début de printemps. La plante est déterrée, divisée en plusieurs éclats qui feront autant de nouveaux pieds, à installer ailleurs au jardin ou à offrir.

Placez-les au soleil ou à mi-ombre et admirez-les !

Le ‘Malepartus’ du jardin pousse dans un sol assez argileux, sous le couvert d’un prunus. L’exposition à mi-ombre et le sol pas franchement très frais ne l’empêchent pas de bien se développer, de garder un port altier et de prendre, comme ce fut le cas à l’automne dernier (2016) des teintes hallucinantes comme le montrent les photos.

Difficile de résister à un alignement de Miscanthus 'Malepartus', comme ici au Jardin d'Entêoulet dans le Gers.

Difficile de résister à un alignement de Miscanthus ‘Malepartus’, comme ici au Jardin d’Entêoulet dans le Gers à l’automne 2016.

Si j’aime de nombreuses graminées, ce specimen fait partie de mes favoris pour tous ses atouts. Si vous ne l’avez pas encore, pourquoi ne pas d’adopter…?

 

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SPODIOPOGON SIBIRICUS

Créé par le 09 juil 2017 | Dans : Graminées

 

SPODIOPOGON SIBIRICUS

Spodiopogon sibiricus au jardin en été.

Spodiopogon sibiricus au jardin en été.

 

Une graminée qui se prend pour un bambou ! En effet, assez loin de l’apparence classique des graminées habituelles, le Spodiopogon sibiricus affiche un feuillage qui n’est pas sans rappeler celui bien connu des bambous. Et pourtant c’est bien une poacée, originaire d’Asie, qui monte à environ 1m à 1m20 sur 50 cm. Ce n’est donc pas une géante mais son port dressé, son feuillage vert si particulier et ses épis argentés en font une plante de choix pour structurer un massif.

La floraison intervient en été.

La floraison intervient en été.

Peu exigeante sur la nature du sol, elle se portera mieux en plein soleil ou à mi-ombre, même si elle est censée pouvoir pousser à l’ombre assez dense où son port sera plus relâché. Un sol ordinaire, plutôt frais, lui assurera une belle croissance.

Son feuillage rappelle un peu celui d'un bambou.

Son feuillage rappelle un peu celui d’un bambou.

Son intérêt décoratif peut se révéler particulièrement intéressant à l’automne. Son feuillage peut en effet prendre de superbes teintes orangées à pourpres comme cela a été le cas à l’automne 2016.

Les épis dorés présentent un peu de rouge.

Les épis dorés présentent un peu de rouge.

Elle restera attrayante une partie de l’hiver et ne nécessitera qu’une taille en fin d’hiver afin de la débarrasser de ses feuilles mortes.

Le feuillage commence à se teinter en fin d'été.

Le feuillage commence à se teinter en fin d’été.

Rustique jusqu’à au moins -15°C (son nom binominal fournit à ce titre un indice – ‘sibirica‘), c’est donc une plante sans souci et particulièrement décorative.

Le plant installée au jardin a pris des couleurs particulièrement décoratives à l'automne 2016.

Le plant installé au jardin a pris des couleurs particulièrement décoratives à l’automne 2016.

Elle est installée au jardin depuis de nombreuses années sans jamais montrer de signe de faiblesse. Je ne l’ai toujours pas divisée. Elle ne semble pas en avoir besoin à ce jour, mais je le ferai prochainement, tout simplement pour pouvoir la multiplier et l’utiliser dans d’autres massifs.

 

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STIPA GIGANTEA

Créé par le 07 mai 2017 | Dans : Graminées

STIPA GIGANTEA

(syn. Achnatherum gigantea)

Stipe géante

 

Stipa gigantea au jardin début mai.

Stipa gigantea au jardin début mai.

Cette graminée de la famille des poacées originaire du sud de l’Europe et du nord de l’Afrique se remarque de loin dans le jardin.

Alors qu’en hiver sa touffe persistante d’une cinquantaine de centimètres en tous sens habillera discrètement les massifs, sa floraison de fin de printemps fera l’effet d’un feu d’artifice !

La stipe géante apporte une verticalité tout en transparence aux massifs et se remarque de loin.

La stipe géante apporte une verticalité tout en transparence aux massifs et se remarque de loin.

En fin de printemps ou début d’été selon les régions en effet, de longs chaumes pouvant atteindre près de 2 mètres de hauteur s’élanceront progressivement vers le ciel pour porter à leurs extrémités des panicules dorées d’une légèreté incroyable. Ce graphisme hors du commun est encore accentué et magnifié par les rayons du soleil rasant. Et si par chance un léger vent s’en mêle, c’est une danse toute en brillance qui animera le jardin.

En massif, en isolée ou en alignement, les possibilités d'emploi de cette graminée sont nombreuses.

En massif, en isolée ou en alignement, les possibilités d’emploi de cette graminée sont nombreuses.

Elle est donnée pour préférer les sols drainés, plutôt calcaires et secs – voire caillouteux et pauvres, mais un sol restant frais en été et non gorgé d’eau en hiver lui permettra de s’exprimer avec encore plus de brio. Ici le terrain est neutre, argileux et lourd mais son drainage est suffisant.

Les inflorescences d'une légèreté incroyable captent superbement les rayons du soleil.

Les inflorescences d’une légèreté incroyable captent superbement les rayons du soleil.

Question exposition, le plein soleil sera le garant d’une belle floraison. A la mi-ombre, ses chaumes seront moins nombreux.

Difficile de rivaliser avec l'effet vaporeux de cette grande graminée.

Difficile de rivaliser avec l’effet vaporeux de cette grande graminée.

Sa rusticité est correcte puisqu’elle peut supporter des températures de l’ordre de -15°C. Comme souvent, la nature du sol (humide ou drainé) ainsi que l’exposition sont des facteurs qui jouent sur la capacité d’une plante à supporter les températures hivernales.

L’entretien est quasi inexistant. Une fois la floraison passée, les longues tiges persistent un moment et restent décoratifs, mais les pluies et le vent peuvent finir par les faire casser. Dans tous les cas, en fin d’hiver, il faudra rabattre les chaumes toujours en place sans couper le feuillage. Un léger coup de peigne ou de râteau suffira à le nettoyer.

Stipa gigantea est décorative même en cours de croissance.

Stipa gigantea est décorative même en cours de croissance.

La stipe géante se multiplie très facilement par division de touffes, opération qui peut être menée en automne (en climat doux) ou au printemps et qui vous permettra d’apporter une touche verticale et transparente à vos massifs, de marquer un angle ou de l’utiliser en isolé ou en alignement pour un effet plus contemporain. Elle allégera l’aspect éventuellement plus lourd des plantes voisines.

Facile, graphique et résistante, cette grande graminée a donc de nombreux atouts !

Sa légèreté contrastera à merveille avec des voisines plus compactes.

Sa légèreté contrastera à merveille avec des voisines plus compactes.

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NASSELLA TENUISSIMA – STIPA TENUIFOLIA

Créé par le 23 avr 2017 | Dans : Graminées

NASSELLA TENUISSIMA

(syn. Stipa tenuifolia)

Cheveux d’Ange.

 

Nassella tenuissima (Cheveux d'Ange) , une graminée pleine de grâce.

Nassella tenuissima (Cheveux d’Ange) , une graminée pleine de grâce.

Un nom vernaculaire bien poétique pour cette graminée qui l’est tout autant.

Originaire d’Amérique (Texas, Mexique, Argentine…), cette plante particulièrement gracile est une adepte des terrains secs à frais. Auparavant nommée Stipa tenuifolia, les botanistes l’ont récemment reclassée dans le genre Nassella.

Nassella tenuissima dans le massif pyrénéen.

Nassella tenuissima dans le massif pyrénéen.

Elle peut se cultiver à mi-ombre mais c’est en plein soleil qu’elle déploiera sa fine chevelure avec le plus d’opulence et de charme.

Dès Avril ici, elle commence à fleurir au bout de ses tiges très fines, ses épis soyeux affichant une belle transparence et captant la lumière magnifiquement.

 

La floraison de cette graminée est particulièrement légère.

La floraison de cette graminée est particulièrement légère.

 

Quand en plus elle est bercée par le vent – qu’elle ne craint pas, elle anime les lieux avec douceur.

Le feuillage vert persistant monte jusqu’à environ 50 à 70 cm pour 20 à 30 de large et prend des teintes paille en automne pour rester décoratif tout l’hiver. Niveau rusticité, pas de problème, elle peut encaisser  jusqu’à -20°C ! Attention toutefois à l’installer dans un sol bien drainé.

 

Les fins épis capturent le soleil comme peu de plantes en sont capables.

Les fins épis capturent le soleil comme peu de plantes en sont capables.

 

Pour ce qui est de l’entretien, il suffit en début de printemps, avant qu’elle ne redémarre sa croissance de la peigner à l’aide d’un râteau, d’un peigne pour chien ou tout simplement avec les mains (gantées, cela évite les risques de coupures) afin d’ôter les chaumes secs et peu esthétiques.

Cette scène entre le gris de la cinéraire maritime et du rosier Lavender Dream ne serait pas aussi délicate sans le présence d'une Nassella.

Cette scène entre le gris de la cinéraire maritime et du rosier Lavender Dream ne serait pas aussi délicate sans le présence d’une Nassella.

Cette graminée se ressème mais ici, dans mon sol plutôt lourd, elle n’est jamais envahissante. On peut aussi diviser la souche pour la multiplier.

Rosiers et Cheveux d'Ange, une association impossible à rater !

Rosiers et Cheveux d’Ange, une association impossible à rater !

Elle s’intègre parfaitement dans les massifs, s’accorde très bien avec les rosiers qu’elle allège, mais je l’ai déjà vue utilisée en alignement ou en pot.

En automne, Nassella affiche des tons paille qui s'accordent bien aux floraisons de saison comme ces rudbeckia ou avec le feuillage bronze et épais d'un phormium tenax. Seul entretien, un coup de peigne en fin d'hiver.

En automne, Nassella affiche des tons paille qui s’accordent bien aux floraisons de saison comme ces rudbeckia ou avec le feuillage bronze et épais d’un phormium tenax. Seul entretien, un coup de peigne en fin d’hiver.

Bref, voilà encore une plante sans souci et quasiment sans entretien au fort pouvoir esthétique. Il ne vous reste plus qu’à adopter les Cheveux d’Ange…parce que vous le valez bien !

Adoptez les cheveux d'ange pour votre petit paradis fleuri...

Adoptez les cheveux d’ange pour votre petit paradis fleuri…

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