Des Jardins…
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Créé par jardindeluchane le 08 jan 2021 | Dans : Des Jardins...
Je vous présente ici un autre superbe jardin normand visité à l’automne.
Sur cette page, vous pourrez simplement admirer quelques photos de ce très bel endroit, aménagé en partie autour d’un grand bassin.
Pour découvrir ce jardin en détail, je vous invite à lire l’article que je lui ai consacré sur le site Promesse de Fleurs (à venir prochainement).
Je vous y raconte sa génèse, ses galères et ses joies, et vous présente quelques unes des plantes qui le peuplent.
Retrouvez-moi également sur ma chaîne Youtube, où je vous propose des vidéos sur des visites de jardins, des conseils, des présentations de plantes, et bien plus encore…
Bonne visite !
Créé par jardindeluchane le 24 nov 2020 | Dans : Des Jardins...
Le Mesnil-Gaillard, situé sur la côte d’Albâtre, en Normandie, est un jardin qui ne peut que faire penser aux compositions du célèbre paysagiste néerlandais, Piet Oudlof.
Ici, c’est le royaume des graminées et des vivaces, mélangées savamment, pour un spectacle tout en poésie et en liberté.
Si vous voulez en savoir plus sur ce jardin et sur leurs propriétaires, Michèle et Patrice Delaunay-Laurent, je vous invite à lire l’article que je leur ai consacré sur le site de Promesse de Fleurs (disponible le 20 janvier 2021)
Sur cette page, vous découvrirez davantage de photos de ce très beau jardin, visité fin octobre 2020.
Retrouvez-moi également sur ma chaîne Youtube, où je vous propose des vidéos sur des visites de jardins, des conseils, des présentations de plantes, et bien plus encore…
Bonne visite !
Créé par jardindeluchane le 19 nov 2020 | Dans : Des Jardins...
Durant la dernière quinzaine d’octobre de cette année, j’ai enfin réalisé quelque chose que je souhaitais faire depuis longtemps, à savoir aller visiter de superbes jardins d’automne, lorsque les feuillages s’enflamment sous la lumière incomparable de fin de saison.
Pour cette première balade, je vous emmène au Jardin du Mesnil, en Normandie. Ci-dessous, je vous propose simplement de profiter de quelques photos prises à l’occasion de cette promenade automnale. Si vous souhaitez en savoir davantage sur ce magnifique jardin, et sur Catherine et Philippe Quesnel, ses jardiniers passionnés et talentueux, je vous invite à lire l’article que j’ai consacré à ce très beau lieu pour le site Promesse de Fleurs !
Vous pouvez également me retrouver sur ma chaîne Youtube, où je vous présente des visites de jardins en vidéos, des plantes et des conseils.
Bonne balade virtuelle, et à très bientôt !
Jean-Christophe
Créé par jardindeluchane le 05 nov 2017 | Dans : Des Jardins...
Passionné de jardins, j’appréhende toujours les parcs publics avec circonspection. La présence de bancs souvent peu esthétiques, d’aires de jeux pour les enfants, de vélos et poussettes, de grandes allées vont à l’encontre de ce que j’aime dans un espace paysager. Je suis davantage attiré par des lieux plus intimistes, moins fréquentés et où le calme règne.
Cependant, certains parcs offrent de très belles choses à voir. Et celui situé au centre ville de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées en est un bel exemple.
Le Jardin Massey est l’œuvre du botaniste Placide Massey, tour à tour intendant de la Reine, responsable des plantations et Directeur du potager de Versailles.
Cette création du début du 19ème siècle s’étend sur 11,5 hectares et est ceint par une grille sur 1,2 kilomètres. Bénéficiant du label Jardin Remarquable, ce lieu regorge de petites merveilles botaniques.
Quelques 50 000 plantes à massifs le composent et accompagnent les 1 500 arbres (dont certains centenaires ) et 38 000 arbustes d’origines européenne et exotique à parts égales.
A l’intérieur du jardin on peut trouver également une serre d’exposition, des jeux pour enfants, des animaux, un musée surmonté de sa tour de style mauresque, un petit train, une pépinière, un cloître composé des vestiges de l’abbaye de Saint-Sever-de-Rustan avec ses 40 arches ainsi que des étangs et canaux qui permettent à l’eau d’animer agréablement les lieux.
De nombreuses plantes à massifs sont plantées chaque année pour accompagner les arbustes du parc, comme ici des hydrangeas.
Chaque année, de nouveaux spécimens sont plantés dans le parc afin de procéder au remplacement des végétaux qui disparaissent par le fait de leur âge ou suite aux aléas climatiques.
La présence de l’allée de palmiers rappelle la volonté d’introduction de plantes exotiques dans le parc.
Dans cette volonté de renouvellement s’inscrit également une démarche responsable qui est à l’origine de l’introduction de plantes plus sobres en eau.
Pour le plus grand plaisir des Tarbais et des visiteurs de passage, Placide Massey a fait don du parc et de ses biens à la ville à sa mort en 1853. Chacun peut ainsi aujourd’hui profiter de ce bel espace qui mérite vraiment le détour, surtout lorsque l’automne le colore de la sorte.
Place aux images…
Les érables du Japon, bien représentés ici, sont parmi les végétaux qui se font remarquer en ce début novembre.
Le reflet des taxodium (cyprès chauve) et des cortaderia (herbe de la pampa) dans les eaux de l’étang instille une poésie à couper le souffle !
Erables, conifères, hydrangeas, palmiers, cannes de Provence, plantes à massifs…une diversité affichée et assumée !
Des Pennisetum setaceum (probablement rubrum) qui ne résisteront pas à l’hiver mais qui font le show en ce moment.
Sur la droite du musée à la tour de style mauresque se dresse un vénérable Cedrus libani (Cèdre du Liban) haut de 29 mètres et dont le tronc mesure 10,4 mètres de circonférence. Sa plantation a été estimée aux alentours de 1848.
Il ne vous reste plus qu’à faire une pause au Jardin Massey si vous passez dans le coin…
Créé par jardindeluchane le 27 oct 2017 | Dans : Des Jardins...
Dans l’Yonne (89), caché dans le village de Cézy, un jardinier passionné doublé d’un artiste a fait naître un jardin incroyable. Qui s’attendrait en effet à voir pousser sous le climat de cette région des plantes aussi exotiques ?
C’est une véritable oasis de 1400 m² que le visiteur découvre, et ce dès son arrivée. Il faut dire que Thierry est de la partie et travaille dans le domaine horticole. Au-delà du passionné se cache donc un expert qui connaît chaque plante et chaque espèce de son jardin sur le bout des doigts.
L’avant de la maison donne déjà un aperçu de la richesse végétale à découvrir. Une pied majestueux de canne à sucre pourpre (Saccharum officinarium ‘violaceum’) accueille le visiteur et donne le ton.
Difficile de détailler les plantes présentes tant elles sont nombreuses et variées. Colocasia, pennisetum, mina lobata, hedera, hosta, hakonechloa…. Partout où le regard se porte il se doit de se poser pour observer toutes les merveilles que Thierry fait cohabiter sans fausse note.
La façade même de la maison croule sous les potées colorées, tant et si bien que l’on a le sentiment de rentrer dans une jungle et que l’on oublie que l’on est dans cette partie de la France.
Quelques pas nous font contourner la maison et le jardin à l’arrière se dévoile. Tout en longueur il est aménagé en plusieurs parties, elles-mêmes agrémentées de nombreux massifs.
La première partie est dédiée à l’une des passions du jardinier, les succulentes et les plantes grasses. Aeonium, agave, aloe, crassula, echeveria, opuntia, yucca…la liste semble sans fin et compose une rocaille basse où les végétaux sont présentés dans une mise en scène colorée et extrêmement soignée.
Thierry attire alors l’œil du visiteur sur tel ou tel détail qui fait la beauté d’une variété particulière, et l’on sent alors le lien unique qu’il a tissé avec chacune de ses protégées.
Les formes organiques des massifs obligent à les contourner pour découvrir la suite du jardin, et c’est alors une leçon sur l’utilisation des feuillages que l’on prend. Des corolles sont bien sûr présentes mais Thierry a en effet privilégié la présence et l’utilisation des feuillages.
Formes, couleurs, textures, port… De quoi largement rivaliser avec n’importe quel jardin à fleurs. Les teintes sont lumineuses, incroyables, envoûtantes et il se dégage des lieux un sentiment de luxuriance rafraîchissant. Le tout est mis en valeur par une pelouse au vert insolent, digne d’un green anglais !
A peine remis de cette orgie végétale on découvre alors les jardins aquatiques. Le bruit de l’eau accompagne le visiteur qui peut à nouveau se régaler des merveilles offertes à ses sens.
Des arbustes taillés en nuages côtoient des graminées légères, d’autres plantes à feuillage intéressant , le tout ponctués de corolles pimpantes.
Le cheminement guide les pas vers la suite du jardin, où opulence et couleur restent les maîtres-mots.
Au bout du jardin, les graminées (dont de superbes pieds de Miscanthus) captent les rayons du soleil couchant qui nimbent les lieux d’une teinte mordorée magique.
La visite d’un tel lieu fait automatiquement surgir une question. Comment Thierry parvient-il à conserver de tels trésors, dont certains très peu rustiques, sous une telle latitude ?
Tous les ans, à l’automne, des centaines de plantes sont déterrées et mises en hivernage sous serre. Au printemps, le ballet se poursuit en sens inverse pour réintroduire les plantes au jardin, souvent en les associant différemment. Un travail titanesque qui prouve si besoin était la passion qui anime les lieux. Mais le résultat est réellement à la hauteur, et le jardin s’est d’ailleurs vu décerner le 3e Prix Bonpland en 2014.
Le jardin des Petits Près est ouvert à la visite sur rendez-vous. Des concerts y sont régulièrement organisés. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter la page Facebook dédiée.
Une balade très agréable et un accueil particulièrement chaleureux de Thierry que je remercie pour sa gentillesse et ses commentaires avisés.
Créé par jardindeluchane le 14 août 2017 | Dans : Des Jardins...
Serge et Brigitte Lapouge sont pour les amateurs de jardins des noms qui riment instinctivement avec jardin naturel et écologique. Les deux propriétaires sont d’ailleurs les auteurs de nombreux ouvrages sur cette thématique comme par exemple Jardin de Fleurs, jardin bio, Aménagements écologiques au jardin ou encore Mariages réussis, associations écologiques au jardin d’ornement (voir fiche livre ici) pour n’en citer que quelques uns. L’Albarède, caché dans un petit vallon périgourdin, rime également avec accueil et partage autour du jardin puisque des séjours en gîtes y sont proposés.
Et dans ce domaine, les deux jardiniers (dont l’un est paysagiste de profession) ont acquis une solide expérience et une précieuse expertise pour être parvenus à transformer ce terrain situé à Saint-Cybranet en jardin d’aspect naturel qui sert aussi de terrain d’expérimentations pour ces deux passionnés de plantes. Tout commence dans les années 90. Le terrain se présente alors comme peu accueillant pour un jardinier. Terre sèche, pauvre, caillouteuse et…calcaire qui représente un vrai défi, sachant qu’en plus les saisons sont ici bien marquées. Le climat continental fait alterner des hivers parfois rigoureux (le jardin a déjà dû affronter des -15°C à -17°C) et des étés chauds et secs. Deux paramètres supplémentaires à prendre en compte dans le choix des plantes.
Le premier essai est transformé sur une petite surface. Un potager d’une centaine de m2 qui permettra de ‘tester’ terrain et plantes et d’observer des résultats encourageants. Le sol, travaillé à la pioche puis semé de phacélie pour l’enrichir est ensuite cultivé puis protégé par un paillis bénéfique.
Et la recette fonctionne. Les massifs d’ornement, où aromatiques, plantes sauvages ou variétés horticoles se mélangeant sans prétention ponctuent peu à peu les lieux.
Si aucune terre végétale n’est apportée, le sol est néanmoins régulièrement amendé grâce au compost et engrais verts puis paillé. Fleurs et légumes anciens, contenus par des plessis d’aspect champêtre, trouvent ainsi tous les nutriments pour se développer en un joyeux mélange, agréable aux yeux et au ventre.
En 1995, c’est l’espace de la piscine qui est aménagé. Grâce à la présence de nombreux éléments en pierres sèches et de plantes bien choisies, le bassin trouve sa place dans le décor et l’ensemble a des faux airs de bassins romains, comme si une fouille avait mis à jour les vestiges fleuris d’une civilisation passée.
Des massifs en carrés voient évoluer asters, monardes, rudbeckias, gauras, graminées et autres plantes d’été.
Dans les années qui suivent, un verger est planté. Il accueille en priorité variétés anciennes et locales. Le pied de chaque fruitier est semé de plantes compagnes et des massifs opulents accompagnent le pas.
Le passage sous une arche en pierre enlacée par les feuillages permet de découvrir un autre univers. Il y a quelques années, un violent coup de vent a décimé certains arbres sur cette pente près de la maison, mettant à jour des pieds de buis qui ont depuis été nettoyés et travaillés pour offrir à présent une tapisserie où les formes sculptées font vibrer les lieux.
La présence d’un beau sujet d’Euonymus alatus (Fusain ailé) laisse présager des couleurs automnales somptueuses.
Le chemin du panorama annonce une ambiance très différente. Ici, on prend de la hauteur pour admirer la vue sur la vallée du Céou (le petit cours d’eau traversant le village) qui se détache derrière les formes généreuses des nombreuses espèces sauvages taillées tout en rondeurs. Chênes verts, cornouillers, aubépines, prunus, nerpruns et pins sont ainsi mis en relation avec le paysage, certains mimant même les courbes des collines avoisinantes, et font ainsi le lien entre le jardin et son environnement.
Près de la maison d’hôtes c’est une ambiance ‘à l’anglaise’ qui domine. Rosiers anciens, graminées, géraniums, pérovskias (Sauge d’Afghanistan) et nombreuses autres plantes plus ou moins sauvageonnes décorent les abords avec élégance.
Sur les 2 hectares du jardin, 1.5 sont ouverts à la visite. De quoi bien se rendre compte du travail mené en synergie avec la nature pour arriver à ce résultat. Car il a fallu adapter ses envies et ses choix aux aléas climatiques. De nombreuses plantes originaires d’Asie ou d’autres contrées éloignées se sont très bien adaptées ici. Pour cette année 2017, le jardin organise également des stages sur les purins, décoctions, infusions et autres ‘Potions de Jardin’ qui s’inscrivent logiquement dans la démarche bio et respectueuse de l’environnement qui préside ici.
Avec toutes ces qualités, pas étonnant que l’Albarède bénéficie du label Jardin Remarquable. Mais mieux qu’un label ou qu’un reportage, une visite vous permettra de vous imprégner de l’atmosphère si particulière du jardin. Et ce sera aussi l’occasion de pousser la porte de nombreux autres jardins présents dans un périmètre assez proche. →Retour sommaire reportages ‘Des Jardins…’
Créé par jardindeluchane le 02 août 2017 | Dans : Des Jardins...
Surplombant la confluence de la Dordogne et de la Vézère, les Jardins Panoramiques de Limeuil ne sont pas les plus connus mais ils proposent pourtant une visite originale. Créé et géré par l’association ‘Au Fil du Temps’ qui regroupe des spécialistes de plusieurs disciplines (histoire, géographie, nature, écologie…), ce lieu est implanté sur l’ancien château fort du village et offre, comme son nom l’indique, une vue panoramique sur le paysage environnant.
Sur les 2 hectares du parc à l’anglaise, on découvre toute une série de jardins thématiques à visée pédagogique et ludique.
Créés à la fin du 19è siècle, le jardin est organisé en différents espaces : jardin médiéval, sentier des arbres, ruche pédagogique, Jardin de la Sorcière, Jardin des couleurs, arboretum, Jardin Gourmand, Jardin d’Eau, Passage des Buis, Allée des Marronniers…
Des ateliers sont régulièrement animés dans le jardin (tissage, teinture végétale…) et des jeux grandeur nature émaillent la promenade.
Enfin, un (petit) espace pépinière ainsi qu’une librairie spécialisée sont proposés aux visiteurs qui pourront en outre déguster des glaces artisanales ou une boisson fraîche sur la terrasse ombragée aménagée.
Dès l’entrée, cachés derrière les vieilles pierres, des massifs opulents accueillent le visiteur. Deux superbes spécimens attirent tout de suite l’œil : un gattilier (Vitex agnus-castus ) au bleu électrique et une touffe généreuse d’Hakonechloa macra aureola. Le gattilier, aussi appelé ‘Poivre aux moines’ était souvent planté dans les monastères où ses baies étaient consommées afin de calmer les ‘ardeurs’ de ses locataires. Cette plante médicinale est reconnue comme ayant des vertus qui soulagent les problèmes liés au cycle menstruel féminin.
Un massif foisonnant de Miscanthus dissimule un petit escalier bordé d’une série de piquets de bois. Une fois gravi, les carrés surélevés du Jardin Médiéval se dévoilent.
A nouveau quelques marches à descendre pour accéder au Sentier des Arbres au milieu duquel trône un majestueux Sequoiadendron giganteum.
Le cheminement vers l’une des extrémités du jardin nous fait longer le Jardin de la Sorcière, découvrir de nombreux massifs et offre une première belle vue sur la vallée.
Le vent dans les feuillages et les crissements du gravier sous les pas sont les seuls bruits qui accompagnent alors cette partition visuelle.
Le murmure de l’eau nous donne un indice. Ce ne sont bien sûr pas les rivières en contrebas qui sont responsables de ce clapotis. Le Jardin d’Eau est tout proche.
Rosiers, agaves, lavandes, Macleaya cordata, sauges, pondétéries, Fuschia magellanica, graminées…une profusion de fleurs et de feuillages orne cet endroit, le plus coloré du jardin en cette saison, et sans doute l’un des plus beaux.
Si ce coin du jardin est particulièrement séduisant, c’est bien sûr le fait des nombreuses plantes et du plan d’eau, mais la vue plongeante sur la confluence de la Dordogne et de la Vézère y est sûrement aussi pour quelque chose.
Les marronniers de l’allée du même nom ont déjà commencé à brunir.
L’ambiance de sous-bois est apaisante et la topographie du terrain nous indique que la visite n’est pas terminée. Un peu plus haut se cachent d’autres scènes…
Sur le plateau, point culminant du jardin, des jeux grandeur nature sont à disposition des visiteurs, comme ce jeu de Dames géant.
Prochaine étape, le Jardin des Insectes et une vue sur le pigeonnier serti de graminées et de fleurs.
Un petit ponton en bois permet de déambuler entre des touffes de Miscanthus zebrinus aux bandes horizontales claires très originales.
De nombreuses fleurs colorent également cet espace.
Un beau spécimen de Cotinus fait admirer ses perruques blondes vaporeuses.
La fin de la balade se profile. Reste à jeter un œil à un dernier espace où palmiers chanvre (Trachycarpus fortunei), bananiers, hostas, cannas et autres Tetrapanax confèrent aux lieux une ambiance tropicale et colorée.
Après une belle promenade, il n’est pas désagréable de s’accorder une pause sous les charmilles en dégustant une glace artisanale maison. Mais il ne faut pas trop s’attarder. Il y a tant de jardins à voir en Dordogne…
Pour voir la vidéo c’est ICI !
→Retour sommaire reportages ‘Des Jardins’.
Créé par jardindeluchane le 27 juil 2017 | Dans : Des Jardins...
A Salignac-Eyvigues, entre Sarlat-la-Canéda et Lascaux, nichés ou cœur du Périgord Noir, se trouvent les jardins classiques remarquables du Manoir d’Eyrignac. Sur les 200 hectares du domaine, 10 d’entre eux ont été aménagés dans un esprit mêlant style français et italien. L’art topiaire est ici poussé à son paroxysme et nombre de végétaux, taillés à la main, offrent des structures végétales de toutes sortes : ifs, charmes, cyprès et buis composent un dessin rigoureux que viennent adoucir des plantes aux silhouettes plus décontractées. Les lieux, propriété familiale depuis 500 ans, s’articulent autour de monuments historiques datant des 17è et 18è siècles.
Je vous propose de découvrir ces jardins tels que je les ai visités en juillet 2017. Le temps couvert n’a pas jeté la plus fabuleuse des lumières sur les lieux mais la simple vue des différents aménagements était déjà une douceur pour les yeux.
Dès l’entrée du jardin, les premières topiaires se dévoilent, laissant deviner les édifices aux pierres ocres. Quelques vivaces légères (ici des gaura lindheimeri)adoucissent le tracé rigoureux.
Vient ensuite un verger tout en netteté où chaque tronc est serti de santolines grises (Santolina chamæcyparissus).
L’Allée des charmes (Carpinus betulus), symbole d’Eyrignac, qui s’étire sur une centaine de mètres et entre lesquels s’intercalent des ifs colonnaires (Taxus baccata) impressionne par la précision de la taille. La perspective n’en est que plus éblouissante.
Au terme de cette même allée, face au Manoir d’Artaban, nom qui rappelle la célèbre expression dont la paternité revient à un ancêtre de la famille, posé sur une terrasse en contrehaut, surgit le Jardin Français composé de broderies de buis (Buxus) agrémentées de fleurs colorées. En cette saison, c’est un mélange tout en douceur de bleus (pérovskias, althéas) et de blancs (surfinias, gauras, cléomes) qui pose la touche de couleurs. Au pied du mur enlacé par le lierre le doux murmure d’une fontaine se fait entendre.
La terrasse n’est pas accessible au public. Quelques marches entre lesquelles des Erigerons karvinskianus se sont ressemées donnent cependant accès à son entrée d’où l’on peut embrasser le tableau du regard .
Après avoir franchi le porche de la cour, on découvre l’un des pignons du manoir qu’un lierre sagement maîtrisé festonne ainsi qu’une demeure attenante pleine de charme.
Quelques pas de plus et c’est le Miroir d’Eau qui apparaît. Tout en majesté, cette fantaisie italienne est bordée de cyprès (Cupressus) et de buis en topiaires dont des boules à la géométrie parfaite plantées dans de gros pots d’Anduze accompagnent le regard jusqu’au mascaron qui représente une tête de lion et crache une gerbe impétueuse dans les eaux calmes du bassin.
Quelques pas de plus suffisent pour admirer une vue sur la campagne environnante contre laquelle se détachent une borie moussue et des topiaires d’ifs.
A leurs côtés émergent le Jardin Potager et le Jardin Fleuriste, aux fonctions à la fois nourricière et décorative. Ce qui frappe ici ce n’est pas le mélange des couleurs apporté par les fleurs mais bien la série d’arches de toute beauté composées de Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula ‘. L’effet est saisissant et la voûte ainsi formée forme un tunnel de verdure protecteur.
C’est à peine remis de cette émotion que l’on se dirige vers le Jardin des Sources, orienté plein ouest. Ce nouvel espace est en cours d’aménagement mais de nombreuses scènes y ont déjà trouvé place. Ce sont en fait plusieurs jardins qui le composent. Le Jardin d’Ivresse où des vignes promettent de belles vendanges, celui des Vagabondes dédié aux graminées, vivaces et annuelles, le Pré Fleuri où les butineurs s’en donnent à cœur joie au milieu de toutes les plantes mellifères ou encore le Jardin des Filles du Vent dans lequel dansent les graminées.
Ca et là surgissent des sculptures végétales qui miment une faune poétique. Des bancs jalonnent le parcours, adossés à une haie vive de quelques 300 sujets.
Dominant ces scènes et offrant un panorama sur la vallée trône le bien nommé Jardin Blanc. Des buis impeccablement taillés soulignent les jeux d’eau rafraîchissants dont l’écume blanche fait écho aux floraisons. Rosiers arbustifs Opala et Icerberg (syn. Fée de Neige) ainsi que lianes Alberic Barbier qui escaladent des arches en bois rouges sous lesquelles des bancs permettent de profiter de la fraîcheur tiennent compagnie aux cléomes, hydrangeas, surfinias, tabacs et gauras. Tous les végétaux ont été sélectionnés pour la blancheur de leur floraison. L’ensemble est romantique à souhait !
La visite touche à sa fin. Il va falloir rejoindre la pelouse centrale, non sans faire un petit détour pour voir de plus près l’édifice tout juste aperçu au début du parcours et qui se reflète dans un miroir d’une eau turquoise au milieu d’autres topiaires toujours aussi soignées.
Déjà l’accueil se profile, signant la fin de la balade.
Malgré tout le temps déjà passé sur place on resterait bien encore un peu, mais la Dordogne regorge de joyaux. D’autres jardins nous attendent…
Pour voir la vidéo, c’est ici :
→Retour sommaire reportages ‘Des Jardins’.
Créé par jardindeluchane le 25 juil 2017 | Dans : Des Jardins...
Il n’est plus besoin de présenter les Jardins suspendus de Marqueyssac, bien connus des amateurs. Situés dans l’un des plus beaux sites de la vallée de la Dordogne, à proximité de villages au charme envoûtant (Domme, La Roque-Gageac, Castelnaud-la-Chapelle, Beynac…) et de châteaux non moins ensorcelants, ils trouvent leur origine à la fin du 17è siècle lorsque Bertrand de Vernet de Marqueyssac, alors conseiller auprès de Louis XIV en fait l’acquisition. Il procède alors aux premiers aménagements des terrasses, qui seront plantées au 19e par Julien de Cerval, juge et membre d’une société d’horticulture périgourdine. Ce dernier, après être rentré d’Italie où il était parti défendre les intérêts pontificaux, entreprend de donner aux jardins l’envergure qu’on leur connaît aujourd’hui. Influencé par son séjour à l’étranger, il fait logiquement le choix d’imprégner les lieux d’un esprit romantique d’inspiration italienne.
Il n’est donc pas surprenant que des cyprès ornent aujourd’hui les jardins, en compagnie de genévriers (Juniperus), arbousiers (Arbutus) , érables de Montpellier (Acer monspessulanum), pins parasols (Pinus pinea), santolines (Santolina), romarins (Rosmarinus) ou chênes verts (Quercus ilex) pour ne citer qu’eux… Mais c’est avant tout pour ses buis (Buxus sempervirens), que Marqueyssac est célèbre. Et ce ne sont pas moins de 150.000 spécimens, taillés à la main deux fois par an, qui accompagnent aujourd’hui la promenade sur les 22 hectares du parc, le long des 6 kilomètres de sentiers. Des chiffres à donner le vertige, à condition de ne pas l’avoir déjà éprouvé en admirant la vallée depuis le belvédère qui trône quelques 130 mètres au-dessus de la rivière Dordogne. Epoustouflant !
Ouvert au public en 1997, Marqueyssac a désormais acquis ses lettres de noblesse et s’est vu attribuer le label ‘Jardin Remarquable’ en 2004.
Peut-être connaissez-vous déjà les lieux, mais avez-vous tenté l’expérience d’y déambuler à la tombée de la nuit ? C’est, je vous le garantis, une expérience unique ! Chaque jeudi soir en été, le parc s’illumine en effet d’une multitude de bougies qui jalonnent une grande partie de la promenade. L’effet est tout simplement magique…
Pour en profiter, il faut arriver un peu avant la tombée de la nuit, afin de pouvoir profiter des broderies de buis sous la lumière naturelle mais aussi du coucher de soleil qui, depuis ce promontoire, et selon la météo bien sûr, peut être sublime.
Le jour s’impose encore et permet d’admirer les moutonnements de Buxus sempervirens.
Le vue plongeante sur la vallée de la Dordogne en contrebas donne une relief très particulier et grandiose au jardin.
Peu à peu, la lumière baisse, et le ciel commence à rougeoyer, participant ainsi de l’effet théâtrale du lieu.
Les lueurs vacillantes des bougies commencent alors à s’affirmer davantage.
Mais les bougies ne sont pas les seuls éclairages mis en place dans le parc. Vient s’y ajouter tout un jeu de lumières qui soulignent, transforment ou subliment les silhouettes des végétaux.
La vallée s’efface ainsi peu à peu au bénéfice du jardin.
Les silhouettes et feuillages des végétaux prennent alors des couleurs et une dimension particulières, dignes d’un conte de fées.
Sur une grande partie du parc, tout est mis en valeur en lumières : arbres, mais aussi allées et topiaires, de même que la roche, très présente ici.
Au détour d’une allée des notes de musique se font entendre. ‘Marqueyssac aux chandelles’ propose également des concerts en plein air à différents endroits du jardin.
Mais vous pouvez aussi faire le choix de vous aventurer dans des chemins plus sombres, jusqu’à vous retrouver dans la pénombre totale au bout du parc où quelques elfes surgiront peut-être de derrière les silhouettes inquiétantes qui peuplent la forêt…
…pour finalement vous guider à nouveau vers la lumière et les vibrations apaisantes du jardin. Vous passerez alors à côté de cascades multicolores qui doivent certainement posséder quelque pouvoir magique ou sous un tunnel animé par des flashes rouges quasi stroboscopiques qui montrent le chemin.
Vous reviendrez enfin vers la terrasse principale, devant le château où vous pourrez déguster une glace, boire un verre ou écouter encore quelques notes de piano dont vous emporterez la mélodie, des images plein la tête en vous disant que oui, vous venez de vivre un petit moment d’éternité.
Créé par jardindeluchane le 24 juil 2017 | Dans : Des Jardins...
La Roque-Gageac est un petit village niché au cœur du Périgord noir, à une quinzaine de kilomètres de Sarlat. Connu entre autres pour le Château de la Malartie situé à la sortie du village, ancien hôpital pour lépreux du 12ème siècle transformé au 19ème en demeure de style Renaissance, le village est accroché aux falaises boisées et bénéficie d’un point de vue sur la Dordogne qui coule à ses pieds.
Un cadre exceptionnel donc, renforcé par la présence, dans les rues qui sillonnent les maisons en pierres d’un jardin exotique où se mélangent des végétaux que l’on s’attendrait davantage à voir pousser dans des contrées au climat plus méditerranéen.
Cette prouesse est rendue possible grâce à la situation du jardin. Les falaises et murs en pierres qui l’entourent emmagasinent la chaleur du jour et la restituent la nuit, créant ainsi un microclimat bénéfique dans cette région où les hivers peuvent être assez froids. De part l’installation du jardin dans les hauteurs du village, la drainage y est donc également très bon et les plantes n’ont ainsi pas les pieds dans l’eau à la mauvaise saison. Concernant l’hygrométrie, on peut logiquement penser que la rivière en contrebas permet de tempérer les chaleurs estivales et d’apporter, par évaporation, une humidité bienfaisante.
Depuis la route qui longe la Dordogne, il faut emprunter une petite ruelle où très vite palmiers (Trachycarpus fortunei), lauriers roses (Nerium oleander) et bougainvilliers donnent le ton.
En poursuivant la promenade, bambous et néfliers apparaissent comme surgissant de la falaise. Ils apportent une ombre bienfaisante sous la chaleur lourde de l’été et permettent de lever les yeux pour observer les fruits des palmiers qui scintillent sous les rais de lumière qui parviennent à percer ce tunnel de verdure.
Entre les grosses pierres des murs de soutènement des agaves ont trouvé les conditions idéales pour se développer et faire de l’œil aux oliviers dont le feuillage argenté apportent de la clarté au tableau.
Régulièrement, la Dordogne se dévoile en contrebas.
A certains endroits, l’eau, tel un suc nourricier, suinte de la roche et offre aux fougères une fraîcheur dont elles ont vite fait de tirer partie.
La vision de cette petite chapelle surgissant de palmiers, yuccas et autres lauriers donnent le sentiment d’être ailleurs, quelque part au bord de la Méditerranée.
Le sentier se rétrécit et l’on pénètre dans la ‘jungle’ où des bananiers prennent leurs aises.
On peut même voir leurs gros fruits charnus orner le feuillage telles des sculptures.
L’allée aux dimensions plus importantes annonce que la visite touche bientôt à sa fin, mais cette dernière sera richement colorée
De grandes graminées font leur apparition dans la partie basse du jardin, là où elles ont la place de se développer et l’ensoleillement suffisant.
Une haie majestueuse d’Arundo donax variegata sert d’écrin à l’une des dernières parties du jardin. Effet lumineux garanti !
Comme un bouquet final, la visite s’achève sur des tableaux où formes et couleurs des feuillages véhiculent un sentiment d’opulence. Les floraisons des albizzias, lauriers et lagestroemias rendent les scènes particulièrement intéressantes en ce mois de juillet.
Arrivé au terme de ce jardin qui s’étire au pied de la falaise, et dont la visite est gratuite (puisque dans les rues du village), impossible de ne pas jeter un coup œil au château et à la rivière qui promet d’autres activités estivales sympas…