Arbustes du jardin
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Créé par jardindeluchane le 22 mai 2021 | Dans : Arbustes du jardin
Les parfums jouent un rôle essentiel au jardin. Ils accompagnent le jardinier qui intervient dans ses massifs aussi bien que les visiteurs qui se promènent entre les plantes.
De nombreux arbustes fleuris proposent des senteurs exceptionnelles, que l’on peut sentir plusieurs mètres à la ronde.
Dans cet article, je vous propose 8 arbustes odorants, qui vous donnent une base de départ pour apporter du parfum au jardin, tout en profitant de belles floraisons, de feuillages décoratifs ou de baies colorées. Afin que vous puissiez en profiter toute l’année, je les ai classés par saisons. Ainsi, vous pourrez en découvrir 2 pour le printemps, 2 pour l’été, 2 pour l’automne, et 2 autres pour l’hiver.
Pour en savoir plus sur ces arbustes, retrouvez la vidéo qui leur est consacrée sur ma chaîne Youtube.
Créé par jardindeluchane le 08 déc 2019 | Dans : Arbustes du jardin
Tout le monde connaît, au moins de vue, le Cognassier du Japon (ou Cognassier à fleurs), Chaenomeles japonica. Il s’agit de l’espèce-type, dont certains spécimens imposants trônent dans de vieux jardins. Sa floraison rouge intense se produit au même moment que celle du Forsythia, autre star du printemps, et on voit souvent les deux plantés côte à côte.
Pour le jardin, j’ai opté pour un de ses descendants, le Cognassier du Japon ‘Cameo’. Obtenu par croisement entre Chaenomeles japonica et Chaenomeles speciosa, cet hybride offre, à mes yeux, une floraison bien plus délicate. On doit ce raffinement à ses fleurs doubles, aux tons rose saumoné, qui commencent à s’épanouir en Mars, sur le bois nu, et se succèdent pendant près d’un mois, alors que le feuillage vert se développe. L’ensemble est empreint d’un romantisme bien plus affirmé que celui de l’espèce-type.
La floraison abondante du Chaenomeles x. superba ‘Cameo’ se poursuit en même temps que le feuillage se développe.
Plus tard en saison, de gros fruits apparaissent, et s’ils sont comestibles, ils sont réputés amers et moins goûteux que ceux des Cognassiers à fruits. Il est toutefois possible de les cuire pour confectionner des confitures.
Arbuste caduc à croissance assez rapide, il est très facile de culture, et résiste à la pollution, à la sécheresse comme au froid, puisqu’il est donné pour résister à des températures de -20°C à -25°C.
Adulte, Chaenomeles ‘Cameo’ atteint environ 1m50 en tous sens, mais son port buissonnant peut vite devenir désordonné. Ici, je le taille d’un bon tiers tous les ans, après la floraison, pour l’obliger à ramifier et à rester compact et florifère.
Il accepte tous les sols ordinaires, sans présence excessive de calcaire, frais mais drainés, à la mi-ombre ou au soleil pas trop brûlant, et se prête très bien à la culture en pot, sur une terrasse ou un balcon.
Au jardin, je l’ai installé entre un Photinia ‘Red Robin’ au jeune feuillage rouge, et un Malus ‘Evereste’, une variété de Pommier d’ornement qui fleurit au même moment. Les deux arbustes lui offrent une protection contre les brûlures du soleil. L’ensemble est très frais et réveille la saison en gaieté ! J’améliore petit à petit ce petit massif en y installant quelques vivaces, comme des Stachys bizantina, au feuillage gris qui s’accorde avec tout, ainsi que des Hakonechloa ‘Nicolas’. Récemment, j’ai rajouté un Hellébore pour apporter de la couleur au cœur de l’hiver, car un jardin se doit d’être décoratif 12 mois sur 12. Et ce n’est pas terminé…
La floraison du Cognassier ‘Cameo’ intervient en même temps que celle du Malus ‘Evereste’, pour une scène printanière tout en fraîcheur.
Créé par jardindeluchane le 07 déc 2019 | Dans : Arbustes du jardin
Arbustes originaires d’Asie, les Deutzia sont de ravissants arbustes décoratifs de la famille des Hydrangeacées, tout comme les Hortensias, les Schizophragmas ou encore les Philadelphus (Seringats). On les retrouve à l’état naturel dans les espaces boisés à ombrage léger.
Celui qui pousse au jardin est un hybride entre Deutzia discolor et Deutzia longifolia, obtenu en 1936 par Victor Lemoine, botaniste et horticulteur de renom à qui l’on doit de très nombreuses créations horticoles.
Deutzia x. ‘Perle Rose’ est un arbuste caduc au port dressé puis arqué, dont la floraison intervient entre la fin du printemps et l’été. Ici, elle se produit généralement vers la fin du mois de mai. Ses très nombreuses petites fleurs, rose bordé de blanc, recouvrent alors littéralement l’arbuste, formant une fontaine au romantisme affirmé. Elles sont données pour être plus ou moins odorantes, mais je ne leur ai pour ma part jamais trouvé de parfum particulier.
Du fait que ses longues tiges ploient sous la masse de fleurs, l’arbuste ne s’élève pas à plus d’1m80.
S’il est peu regardant sur la nature du sol (ordinaire, acide ou même calcaire), il sera plus beau dans un sol riche et profond, frais mais drainé. Ici, mon sol argileux, et un peu sec à cet endroit semble lui convenir car il fleurit magnifiquement tous les ans.
Les Deutzia se plaisent à exposition mi-ombragée de préférence, ou au soleil non brûlant. Au jardin, il prend quelques heures de soleil le matin, puis est à l’ombre d’un grand tilleul tout le reste de la journée. Bien que très rustiques (jusqu’à -15°C à -20°C), il est quand même conseillé de les abriter des vents froids, qui peuvent nuire à la floraison.
Camaïeux de roses, avec Deutzia ‘Perle Rose’, rosiers ‘Hansa’ et Queen Elizabeth’. La note orangée est apportée par un rosier ‘Westerland’ à l’arrière-plan.
Niveau taille, il faut intervenir après la floraison, en rabattant les branches qui ont fleuri d’environ 1/3 de leur longueur. C’est aussi l’occasion de supprimer le bois mort ou les branches qui se croisent. Cette opération peut n’être effectuée que tous les deux ans. Pour rajeunir un vieux Deutzia, il est possible de couper ses plus vielles branche au ras du sol, tous les 4 ou 5 ans, avec le risque que la floraison de l’année en soit compromise.
Bien qu’il s’intègre très bien dans une haie fleurie et naturelle, j’ai choisi d’installer mon Deutzia ‘Perle Rose’ dans un massif où il côtoie, entre autre, des Stachys bizantina, Géraniums et Anémones du Japon, mais c’est avec les rosiers Westerland, Queen Elizabeth et Robin Hood (qui fleurissent au même moment), qu’il forme les plus belles associations.
Créé par jardindeluchane le 22 sept 2019 | Dans : Arbustes du jardin
Le Pieris, appelé communément Andromède du Japon, est originaire du Japon, de Chine et de Taïwan. De la famille des Ericacées (comme les rhododendrons par exemple), c’est un arbuste à planter en sol neutre ou acide. On préconise en général de l’installer en sol léger et humifère, mais ici au jardin il pousse dans un sol argileux assez lourd.
La variété ‘Forest Flame’ est un petit bijou. De croissance lente, elle atteint environ 1,50m une fois adulte et adopte un port buissonnant un peu érigé.
Son feuillage persistant, lustré et légèrement denté, est l’un de ses atouts principaux. Décoratif toute l’année, il débourre dans des tons de rouge intense au printemps, puis s’éclaircit en un rose saumoné et enfin en jaune, avant de prendre sa couleur verte définitive. Lorsque que le jeune feuillage apparaît, le spectacle vaut bien des floraisons !
Sa floraison est d’ailleurs également très ornementale. Au printemps également, bien souvent en même temps que le jeune feuillage, des grappes pendantes de petites clochettes blanches, qui rappellent celles du muguet, apparaissent en nombre sur l’arbuste.
L’hiver, les boutons qui se forment représentent un intérêt décoratif qui se rajoute aux précédents.
Bien rustique, il n’a jamais été malade et a bien résisté aux derniers étés chauds et secs de ces dernières années (dont celle-ci, en 2019). Je ne l’ai jamais taillé, et ne l’arrose quasiment jamais. Donné pour pousser à exposition ensoleillée (si non brûlante), à la mi-ombre ou à l’ombre, il se développe ici sous le couvert d’un grand Prunus qui projette une ombre dense toute la saison. Il ne reçoit que les derniers rayons de fin de journée.
Côté associations, il est bien sûr marié ici à des bulbes de printemps (narcisses, crocus) ainsi qu’à des hellébores. Non loin, un forsythia à la floraison jaune complète la scène sous certains angles. Ensuite, d’autres bulbes, vivaces, arbustes et graminées prennent le relais (iris de hollande, ancolies, muguet, hortensia, miscanthus…).
C’est donc un arbuste sans souci, très facile à vivre et très décoratif. Il est fort probable que j’installe d’autres variétés au jardin dans les années à venir.
–> Découvrez le Pieris ‘Forest Flame’ en vidéo, ainsi que 4 autres arbustes persistants !
Créé par jardindeluchane le 18 fév 2019 | Dans : Arbustes du jardin, Techniques
Si les floraisons et les feuillages sont des critères importants lorsqu’on choisit une plante pour son jardin, il est un sens que j’aime flatter également : l’odorat. Quel bonheur en effet, lorsque je fais le tour du jardin, de plonger mon nez dans certains végétaux pour m’enivrer de leurs effluves. C’est bien sûr le cas avec de nombreux rosiers mais il existe bien d’autres plantes qui possèdent cette qualité. Et parfois, il n’est même pas nécessaire de se rapprocher de la plante pour en saisir les fragrances. Voici une sélection de 5 arbustes qui sont capables d’embaumer le jardin des mètres à la ronde, de l’hiver à l’automne.
Description__________________________________________________
Originaire du Japon, cet arbuste au port en dôme mesure entre 1,20 m et 1,50 en tous sens une fois adulte. De croissance lente, il affiche un superbe feuillage. Ses feuilles persistantes allongées sont vertes et largement marginées de jaune, ce qui le rend particulièrement lumineux, et ce en toutes saisons. Sa floraison est une vraie merveille et a le bon goût d’intervenir en hiver (entre janvier et mars ici), à un moment où la majorité des plantes est au repos. Rose vif en boutons, les fleurs du Daphne odora marianni ‘Rogbret’ s’épanouissent en petits bouquets rose plus pâle à l’extrémité des branches et sont délicieusement parfumées. Par temps doux et humide, ses effluves sont perceptibles jusqu’à plus de 10 mètres à la ronde.
Culture_____________________________________________________
Le Daphne odora marianni ‘Rogbret’ pousse à mi-ombre (à protéger des ardeurs du soleil aux heures les plus chaudes) ou à l’ombre, même dense. L’idéal est de le planter sous des arbres caducs. Il peut ainsi profiter de la lumière hivernale puis d’une ombre bienfaitrice à la belle saison. Il aime les sols neutres à acides, humifères et frais mais drainés en hiver. Il accepte aussi les sols argileux plus lourds. Il résiste bien à la sécheresse une fois installé, est rustique jusqu’à -15°C et ne demande aucun entretien. Il n’est même pas conseillé de le tailler car il le supporte assez mal. Dans tous les cas il n’en a pas besoin et reste bien compact de lui-même. Vous pouvez lui apporter un peu de compost tous les ans au printemps ou à l’automne mais je ne l’ai jamais fait et il est superbe ! Naturellement résistant aux maladies, il peut arriver qu’il succombe à une attaque de Phytophthora ou soit atteint d’Anthracnose mais si vous le cultivez dans de bonnes conditions, ces risques sont rares.
Associations au jardin_________________________________________
Ici, il est planté près du bassin aux formes géométriques (voir la vidéo sur la construction du bassin), en compagnie de Crocosmia ‘Lucifer’ au feuillage lancéolé et à la floraison rouge intense, d’un Haknechloa macra ‘Aureola’, une très belle graminée d’ombre au feuillage panaché et au port souple et de fougères, dont la très belle Dryopteris erythrosora dont les frondes persistantes sont orangées lorsqu’elles se développent au printemps. Dans le bassin poussent un nénuphar à la floraison rose, une prêle (Equisetum hyemale) ainsi qu’un Houttuynia cordata ‘Chameleon’ aux feuilles panachées de vert et de crème.
1)Daphne ‘Rogbret’ – 2)Equisetum hyemale- 3)Crocosmia ‘Lucifer’ - 4)Hakonechloa macra aureola – 5)Tetrapanax, aujourd’hui disparu - 6)Miscanthus ‘Zebrinus’ - 7)Houtuynia cordata ‘Chameleon’ – 8)Dryopteris erythrosora – 9) Helxine
–> Découvrez la présentation du Daphne ‘Rogbret’ en vidéo sur ma chaîne Youtube.
Description__________________________________________________
J’ai découvert cet arbuste il y a plusieurs années, à l’occasion d’une balade sur la côte Atlantique. J’ai tout à coup perçu un parfum divin sans savoir tout d’abord d’où il pouvait provenir. C’était l’automne et je longeais une grande haie en bord de mer. Intrigué, j’ai cherché à en déceler l’origine et me suis aperçu que c’était de cette même haie que le parfum se diffusait. Il s’agissait d’Eleagnus, communément appelés ‘chalef’.
Au jardin pousse une espèce, déclinée en deux variétés : Eleagnus ebbingei (croisement entre Eleagnus pungens et Eleagnus macrophylla) et Eleagnus ebbingei ‘Gilt Egde’, un cultivar panaché.
Originaires de l’hémisphère nord (depuis l’Amérique jusqu ’à la l’Asie, en passant par l’Europe), ce sont des arbustes qui n’offrent pas, à première vue, un intérêt ornemental de premier choix. Pourtant ils ont de nombreuses qualités.
Eleagnus ebbingei est un arbuste qui peut mesurer 3 à 6 mètres de haut pour 2 mètres de large (mais on peut le contenir par la taille). Son feuillage, persistant, est épais et coriace, vert foncé brillant sur le dessus, rugueux et argenté au revers. Il adopte un port assez lâche, plutôt désordonné, surtout si on le laisse vivre sa vie sans intervenir. Ses rameaux portent quelques aiguillons assez acérés mais je ne me suis jamais blessé dessus (contrairement aux rosiers!). C’est un arbuste dense et bien touffu qui peut lancer des branches à plus d’1m en une saison.
Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ est très semblable. Il est cependant moins grand (comme c’est souvent le cas avec les variétés panachées) et reste dans des proportions de l’ordre de 2 à 4 mètres. Notez qu’il existe Eleagnus ebbingei ‘Compacta’ qui, comme son nom l’indique est plus facilement maîtrisable. Il ne monte en effet qu’à environ 2 mètres. Les feuilles de Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ sont légèrement plus petites (6 cm contre 7 cm pour E. ebbingei). Elles sont du même vert mais présentent une marge irrégulière jaune citron, ce qui le rend beaucoup plus lumineux et décoratif.
Et bien sûr, s’ils figurent dans cette sélection c’est que lorsqu’ils fleurissent en automne, leur parfum est perceptible de loin. Un seul pied embaume déjà, mais imaginez toute une haie de Chalefs en fleurs…un délice ! Pourtant leurs fleurs argentées sont minuscules (2 cm) et souvent enfouies dans le feuillage, mais elles compensent leur petite taille par la puissance de leurs effluves. Leur succèdent des fruits semblables à des olives allongées rougeâtres, recouvertes d’une pruine argentée. Ils sont réputés comestibles (à récolter bien mûrs, en fin de printemps) mais seraient meilleurs en préparations (confitures par exemple) que crus. J’avoue ne les avoir jamais goûtés.
Culture_____________________________________________________
Les Eleagnus aiment les terres de jardin ordinaires, les sols filtrants, sableux, secs et même pauvres. Ils peuvent aussi s’accommoder de terres plus lourdes et argileuses dans la mesure où elles sont bien drainées. Le fait qu’ils poussent très bien ici en est d’ailleurs la preuve. Ils détestent l’eau stagnante qui les fait dépérir. Une terre trop calcaire ne leur convient pas et fait jaunir le feuillage. Comme c’est souvent le cas, un arrosage régulier la première année (selon la météo bien sûr!) leur est bénéfique et leur permet de développer leur système racinaire. Ensuite, ils se débrouillent seuls.
Toutes les expositions leur conviennent. Soleil, mi-ombre et même ombre assez dense.
Ils supportent très bien la taille, même sévère et se prêtent ainsi à la formation de haies et de topiaires. Leur port et leur bois me font cependant penser qu’il vaut mieux rester dans des formes organiques ou géométriques simples. Je n’en ai jamais vu taillés en forme d’oiseau ou d’écureuil, mais peut-être n’ai-je pas eu de chance. Dans tous les cas, intervenez de préférence en fin d’hiver car ils fleurissent sur les bois de l’année. Dans le cas de haies strictes ou de topiaires, il vous faudra sûrement intervenir au moins une deuxième fois dans l’année.
Tous deux sont bien rustiques (-15°C au moins), de croissance rapide (ce qui les rend utiles pour les nouveaux jardins), résistants à la pollution, à la sécheresse, au vent et même aux embruns (d’où leur emploi fréquent sur le littoral).
Eleagnus ebbingei est présent à chaque saison. Il forme ici une boule verte qui lie les différentes teintes d’automne de ses voisines.
Associations au jardin_________________________________________
Certains sont plantés dans une haie mixte (il faut toujours quelques persistants dans une haie!). D’autres ont été placés dans les massifs pour former à terme de grosses boules qui ponctuent le jardin, même en hiver (et parce que j’adore leur parfum automnal!). Ceux au feuillage vert s’accordent avec tout (c’est l’avantage du vert). Ils peuvent servir de toile de fond à toutes les plantes aux mêmes exigences, en choisissant de préférence des végétaux aux feuillages plus clairs qui trancheront sur ce fond sombre. Les variétés panachées illuminent les emplacement plus ombragés à merveille. Pour l’instant, tous les coins à l’ombre sont occupés au jardin, en tout cas il n’y a pas assez de place pour y implanter un Eleagnus, mais cela pourrait bien changer à l’avenir. Placez-les près des lieux de passage pour en profiter lors de vos tours du jardin. Installés près de la maison ils vous assurent des apéros parfumés, sans risque d’écœurement car leur parfum, bien que puissant, n’est pas entêtant.
1) Eleagnus ebbingei – 2) Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ – 3) Lonicera nitida- 4) Hakonechloa macra aureola
Description__________________________________________________
Tout le monde connaît les groseilliers, ces arbustes qui produisent des fruits à la saveur acidulée. Mais il existe aussi des espèces et variétés cultivées pour leur floraison décorative (Ribes sanguineum ‘King Edward VII’ par exemple) dont certains, comme Ribes odoratum, parfument agréablement le jardin.
Ce petit arbuste, originaire des plaines du centre des USA, peut atteindre 2 à 3 mètres en tous sens. Bon, ici, il reste assez chétif. J’attribue cela à l’exposition ou au sol un peu sec à cet endroit, voire aux deux.
Son feuillage caduc est découpé, d’un vert clair et aromatique. En automne, il prend de superbes teintes mêlant le rouille, le jaune, l’orangé et le rouge.
Le groseillier odorant fleurit en début de printemps, généralement entre mars et avril ici, bien que cette année (2019) la douceur de l’hiver lui a fait produire quelques corolles dès début février. Ses fleurs tubulaires en forme de trompette apparaissent en grappes. Elles sont jaunes et marquées de reflets rouge-orangé. Elles exhalent un parfum subtil mais bien perceptible, même à distance (c’est l’objet de cette sélection!). Elles sont suivies de petits fruits ronds, noirs et comestibles mais leur goût n’a rien d’exceptionnel.
Culture_____________________________________________________
Le Ribes odoratum est un arbuste facile à vivre. Rustique jusqu’à au moins -15°C, il se satisfait d’un sol ordinaire, riche et frais, qu’il soit neutre, acide ou calcaire et pousse en sol argileux. Plus florifère au soleil, il accepte la mi-ombre et l’ombre. Ici, il est sans doute un peu trop à l’ombre pour pouvoir donner le meilleur de lui-même mais il y fleurit quand même, pour le plus grand bonheur de mes narines. La taille n’est pas nécessaire. Il est cependant possible d’équilibrer sa silhouette ou d’enlever de temps en temps les branches les plus vieilles afin qu’il se régénère. La taille s’effectue après la floraison, en coupant les branches d’environ 1/3 de leur longueur.
Associations au jardin_________________________________________
Si lui est toujours à la même place depuis le début, ses compagnons ont souvent changé car les plantes ont un peu de mal à bien pousser dans ce coin du jardin. Au début, il était accompagné d’une mer de Valérianes des jardins, mais je m’en étais lassées et avais eu envie d’essayer autre chose. Actuellement, pour lui tenir il a un Nassella tenuissima [=Stipa tenuifolia], les fameux ‘Cheveux d’ange’, mais aussi un rosier couvre-sol (de nom inconnu mais à floraison rouge), un pied de Rudbeckia, et une Coronilla glauca (autre arbuste parfumé de la sélection, dont je vous parle plus bas) et enfin d’Iris de Hollande à la superbe floraison bleue. Et enfin, pour lui faire face dans le massif de l’autre côté de l’allée, entre autres plantes, un Seringat et un Oranger du Mexique. Vous l’aurez compris, j’aime les plantes parfumées et j’en ai placé un certain nombre près de la maison pour en profiter.
Description__________________________________________________
Originaire du pourtour méditerranéen , la Coronille est une fabacée (légumineuse) et a donc la capacité de fixer l’azote dans le sol. Elle forme un arbuste au port compact, généralement haut d’ 1m50 pour 1m de large, mais un des exemplaires du jardin a été taillé de façon à adopter la silhouette d’un petit arbre et il monte à plus de 2 mètres. Persistantes, ses feuilles sont petites, pennées (c’est à dire qui rappelle la disposition des barbes sur une plume) et d’un vert légèrement bleuté (d’où son nom ‘glauca’).
En mars-avril, la coronille s’illumine d’innombrables petites fleurs jaune vif qui recouvrent littéralement l’arbuste. Elles ressemblent à des fleurs de pois ou de trèfle et peuvent, comme les autres plantes de cette sélection, parfumer tout une partie du jardin. Certains ouvrages décrivent la Coronille glauque comme capable de refleurir sporadiquement le reste de la saison, mais je n’ai pas eu la chance d’observer ce phénomène ici. En tout cas, je ne la qualifierais pas de ‘remontante’. Une fois la floraison terminée, l’arbuste forme de petites gousses qui renferment une multitude de graines qui se ressèment très facilement. J’en ai acheté un plant il y a de nombreuses années, et depuis je profite de sa propension à se multiplier tout seul pour en installer ailleurs au jardin. C’est d’ailleurs un avantage pour cet arbuste à brève durée de vie. Au bout de quelques années (5 en moyenne), son port devient moins intéressant et je le supprime de toute façon. Sans surveillance, la Coronille peut devenir envahissante, mais les jeunes semis s’arrachent très facilement à la main.
Son bois est très cassant. De nombreuses branches se sont déjà rompues sous le poids de la neige (et il ne neige ni souvent ni beaucoup ici).
Culture_____________________________________________________
La Coronilla valentina subsp. glauca aime les sols moyennement fertiles à pauvres et filtrants. L’argile lui convient si le drainage est correct, comme c’est le cas au jardin. Elle ne supporte en effet pas d’avoir les pieds dans l’eau. Peu importe le Ph, elle accepte les sols acides, neutres et même très calcaires et supporte les embruns.
Moyennement rustique (- 10°C environ), la Coronille peut être cultivée en pot et rentrée l’hiver dans les régions moins clémentes.
C’est un arbuste à planter de préférence en plein soleil, à exposition chaude, mais il pousse également à mi-ombre, voire à l’ombre (sa floraison y sera simplement plus modeste).
La taille est conseillée. Elle s’effectue après la floraison (vers mai). Coupez les jeunes tiges vertes qui ont fleuri en les ramenant au niveau des branches plus anciennes, sans toutefois couper trop le vieux bois. J’ai lu qu’on pouvait la recéper mais cela m’a surpris car par expérience, elle supporte assez mal une taille sévère. Ici, j’utilise une cisaille à main et lui redonne une forme en boule qui reste décorative toute la saison.
Généralement indemne de maladies, j’ai déjà vu des plantes mal réagir suite à des arrosages trop fréquents. Elle résiste en effet très bien à la sécheresse.
La Coronille se ressème spontanément. Les jeunes plants peuvent être nombreux mais ils s’arrachent très facilement. Si vous attendez trop, cela devient plus difficile car cet arbuste est de croissance rapide. Ici, je récupère les jeunes plants et les repique ailleurs dans le jardin pour profiter de leur parfum et de leur générosité. Ils me permettent en outre de remplacer les vieux sujets moins décoratifs ou sur le déclin. J’en installe aussi certains en pots afin de pouvoir les offrir.
Associations au jardin_________________________________________
Plante méditerranéenne, la Coronille glauque peut se marier avec de nombreuses autres plantes du même type (Lavandes, Cneorum, Perosvkias, Romarins…). Au jardin, j’utilise la capacité de la coronille à pousser vite pour combler rapidement un coin vide. Elle apparaît ainsi dans différents endroits du jardin, que ce soit en haie ou en dans les massifs. Son vert bleuté s’accorde avec de nombreuses plantes et elle peut constituer un fond intéressant pour des plantes plus basses au feuillage ou à la floraison colorés.
Description__________________________________________________
Les Viornes sont des arbustes somptueux. Originaires de l’hémisphère nord, certaines offrent de belles floraisons, des feuillages somptueux en fin de saison et un parfum d’une grande puissance.
Viburnum burkwoodii est l’un d’eux. Hybridation entre Viburnum carlesii et Viburnum utile, cette espèce arbore un feuillage vert sombre, brillant et qui prend des teintes de fin d’automne simplement hallucinantes au jardin, mêlant le vert, le jaune, l’orangé et le rouge (entre octobre et mi-décembre ici). Semi-persistant (quelques feuilles) à caduc selon la douceur de l’hiver, l’arbuste porte vers le mois d’avril une multitude de petites fleurs réunies en boules d’une dizaine de centimètres. Les boutons roses sont déjà décoratifs. Ils s’ouvrent en minuscules fleurs blanches, parfois teintées de rose pâle dont le parfum, puissant, flotte loin de l’arbuste. C’est, de mon avis, un must pour les jardinier(es) qui souhaitent un jardin parfumé.
Celui placé au jardin avait été vendu sous la variété ‘Mohawk‘. De l’avis de Maurice Laurent, LE spécialiste des viornes en France, il ressemblerait davantage au type. L’identification est difficile à confirmer sur photos et, malgré mes recherches, je ne suis donc pas encore certain de son identité exacte. Cela dit, l’un comme l’autre se ressemblent et sont très parfumés.
De croissance assez lente, Viburnum burkwoodii atteint environ 2,50 mètres une fois adulte. Ici, le pied (de 7 ans environ) atteint environ 2 mètres. Son port est assez désordonné et ouvert. Quand l’arbuste fleurit au printemps, on le remarque de loin, et souvent on le sent avant de l’apercevoir.
Culture_____________________________________________________
Cette viorne accepte tout sol ordinaire (même argileux) neutre à acide, frais et drainé, et une exposition mi-ombragée à ensoleillée. Au Jardin de Luchane elle pousse plein sud, mais l’hygrométrie importante de la région lui permet de se plaire dans cette situation.
De croissance moyenne, il accepte bien la taille. Celle-ci est effectuée après la floraison (vers juin) et permet de conserver un port arrondi. Sans taille, d’ailleurs, de longues branches partent un peu dans tous les sens, ce qui affecte un peu la silhouette de l’arbuste.
Très rustique, Viburnum burkwoodii résiste à -20°C. Les viornes, si elles ont quelques ennemis, sont globalement réputées plutôt résistantes. Cela dit, j’en ai perdu un pied qui a dépéri en une saison, sans que j’arrive à en identifier la cause exacte. Depuis, j’ai bouturé l’autre sujet…
Associations au jardin_________________________________________
Epis dorés de Pennisetum alopecuroides ‘Hameln’ sur fond du feuillage enflammé du Viburnum bukwoodii
Ici, j’ai un exemplaire de cette viorne dans la haie mixte en compagnie d’autres arbustes (coronille, forsythia, Eleagnus ebbingei, laurier rose, Cotinus, cornouiller à bois décoratif…). Il rythme bien le passage des saisons, depuis sa floraison printanière jusqu’aux derniers feux de l’automne en décembre . J’en ai également un autre au milieu d’un massif. De part sa position assez centrale, il y est associé entre autres à des arbustes (Lonicera nitida taillé en boule, Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ au feuillage presque noir, rosiers…), des vivaces (Rudbeckias, Hemerocalles, Agapanthes, Sedums, Erigeron karvinskianus…) mais aussi des graminées (Pennisetum ‘Hameln’, Stipa gigantea, Nassella tenuissima), des bisannuelles et des annuelles selon les envies du moment et les hasards des semis spontanées. Des bulbes poussent aussi dans ce massif (narcisses, Allium sphaerocephalon…). Son vert foncé s’accorde avec tout, ses fleurs blanches aussi. Ses teintes automnales permettent d’enflammer le jardin sur une longue période.
Une association encore jeune au jardin. 1) Virburnum burkwoodii – 2) Stipa gigantea – 3) Verveine de Buenos Aires – 4) Lonicera nitida taillé en boule – 5) Hakonechloa macra aureloa – 6) Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ qui fonce plus tard en saison - 7) Sedums – 8) Rudbeckia, qui fleuriront plus tard.
Créé par jardindeluchane le 16 sept 2018 | Dans : Arbustes du jardin
Les genres Cassia et Senna ont longtemps été classés comme identiques pour être finalement séparés. Tous deux appartiennent à la famille des fabacées même s’ils ne présentent pas le type de fleurs attendues dans cette famille ni de nodules au niveau de leurs racines. D’autre part, les inflorescences du genre Senna sont terminales et se développent donc à l’extrémité des branches tandis que celles du Cassia sont axillaires et apparaissent le long des branches.
Corymbosa serait donc un Senna, même s’il est souvent appelé et vendu sous le genre Cassia.
D’autre part, plusieurs sites proposent Senna [ou Cassia] corymbosa sous le synonyme de Cassia floribunda auquel il ressemblerait en effet beaucoup mais dont la rusticité serait moindre : -5°C pour floribunda contre -12°C pour corymbosa. Floribunda aurait aussi davantage la capacité à être utilisé en couvre-sol de par son port plus rampant.
Celui installé au jardin me semble donc bien être Senna corymbosa. Il s’agit d’un jeune plant que l’on m’avait offert en cadeau il y a 4 ou 5 ans de cela. Il mesurait alors quelques centimètres à peine. Je l’ai installé à exposition sud, bien ensoleillée et protégée des vents froids, dans une zone bien drainée. C’est en effet un genre originaire de régions chaudes (Amérique, Afrique, Australie) qui nécessite de prendre quelques précautions si l’on souhaite l’installer en pleine terre.
De croissance rapide, il mesure aujourd’hui environ 2m50 et j’en ai vu un très bel exemplaire à quelques kilomètres du jardin qui avait pris une belle envergure.
De croissance rapide, celui installé au jardin depuis 4 ou 5 ans dépasse déjà largement les 2 mètres.
Le feuillage vert est persistant ici mais peut se recroqueviller un peu sous l’effet du stress (chaleur, même s’il a très bien résisté à divers épisodes de sécheresse sévère ici, ou froid [cependant, aucun hiver en-dessous de -8°C en Béarn]).
En fin d’été et en automne, l’arbuste se couvre d’inflorescences jaune franc en corymbes qui ne sont pas sans rappeler des boutons d’or. La floraison dure longtemps avant de faire place à des gousses aplaties brunes.
Senna corymbosa est un arbuste encore peu connu qui apporte pourtant une touche originale au jardin en été et en automne.
Ne connaissant pas cette plante quand elle m’a été offerte, j’ai fait l’erreur de ne pas la tailler après la floraison, ce qui est pourtant utile pour favoriser le développement d’un feuillage plus fourni. Depuis, tous les ans, une fois les fleurs fanées, je le taille afin qu’il développe un peu plus sa ramure.
C’est en tout cas un arbuste intéressant qui apporte une touche colorée originale à partir d’août et pour de longues semaines. Peu utilisé, peut-être à cause de sa faible rusticité, il mériterait d’être davantage introduit au jardin, sa culture en pot étant possible et permettant ainsi de l’abriter en hiver comme d’autres plantes d’orangerie.
Chaque année les inflorescences du Senna se marient avec les épis des graminées, ici Miscanthus gracillimus.
Pour résumer :
- Cassia : floraison axillaire
- Senna : floraison terminale
- Senna corymbosa : plus rustique (environ -12°c), port plus élancé
- Senna floribunda : plus frileux (-4°C), port plus rampant.
Tout commentaire et retour d’expérience sera le bienvenu en commentaire !
Créé par jardindeluchane le 20 juil 2018 | Dans : Arbustes du jardin
Quand j’ai pris possession des lieux en 2010, deux althéas étaient déjà présents au jardin.
Plantés à 1 mètre l’un de l’autre ils s’élevaient à plus de 3 mètres sur des troncs de bonne taille. Je les ai bien sûr conservés et ils ont servi de ‘pivots’ autour desquels j’ai aménagé un massif aux formes organiques.
L’althéa n’est, de mon point de vue, pas la plus belle des plantes. Originaire de Chine, ce grand arbuste affiche un feuillage vert caduc assez banal et son écorce ne présente pas un intérêt particulier. Seule sa floraison estivale est belle et apporte une petite touche exotique au jardin. Différentes couleurs sont disponibles, du blanc au bleu en passant par le mauve et le rose, et les fleurs présentent parfois un cœur coloré dans des tons de rouge plus ou moins prononcé. Certaines sont simples (plus appropriées aux climats doux et humides) et d’autres doubles. La forme des fleurs n’est pas sans rappeler celle des roses trémières, qui appartiennent à la même famille des malvacées.
Rustique jusqu’à -15°C, l’althéa apprécie les sols profonds et restant frais, même un peu calcaires mais ce n’est pas un arbuste difficile. Ici à exposition très ensoleillée, il est donné pour accepter l’ombre légère, surtout en climat très chaud.
Au jardin, je les taille à la sortie de l’hiver, tous les deux ans environ, afin d’entretenir la forme en boule du feuillage et de la floraison. Dans ce cas, la taille est sévère et je rabats quasiment jusqu’aux troncs.
Comme ils ne sont pas spécialement décoratifs quand ils ne sont pas en fleurs, j’ai décidé de leur apporter une sorte de plus-value esthétique et les peins tous les ans (au moment de la taille) avec du blanc arboricole, après avoir supprimé tous les rejets qui ne manquent pas de repartir de la base et sur les troncs. Ainsi décorés, leur troncs apportent une touche assez classe et romantique jusqu’à la saison suivante et se marient très bien avec la blancheur des fleurs. Cette petite astuce très simple permet aussi de leur conserver un attrait certain même au cœur de l’hiver. Pour voir comment je procède, c’est ICI.
Petit inconvénient, il se ressème pas mal et il faut régulièrement veiller à arracher les jeunes plantules lors du nettoyage des massifs, sous peine d’être envahi, mais un jardin sans entretien est un doux rêve.
Si l’althéa est souvent employé en haie, je trouve que cette utilisation ‘en arbre’ est bien plus originale et permet, avec un peu d’imagination, d’en faire un élément qui restera décoratif toute l’année.
Créé par jardindeluchane le 21 mai 2018 | Dans : Arbustes du jardin
Etant un grand classique dans les jardins parfumés, et comme je suis très sensible aux plantes parfumées, j’ai souhaité installer un exemplaire de cet arbuste réputé pour ses effluves puissantes.
Ce Philadelphus est une petite déception… Si le plant acheté en jardinerie (variété inconnue, si un lecteur a une idée, je suis preneur !) il y a une dizaine d’années s’est certes bien développé, je cherche encore d’où lui vient sa réputation (et son surnom de ‘Jasmin des poètes’). Je m’attendais en effet à le sentir sans avoir besoin de mettre le nez dedans. C’est le cas avec d’autres plantes du jardin, comme par exemple le Daphne odora Marianni ‘Rogbret’, le Trachelospermum jasminoides ou certains rosiers. Même le ‘vulgaire’ Coronilla glauca possède plus de puissance.
L’arbuste, qui mesure près de 3 mètres huit ans après sa plantation pousse à mi-ombre sous le couvert d’un tilleul au feuillage caduc, près du bassin. Il ne reçoit le soleil que quelques heures en fin de journée. Serait-ce là le hic ? Un manque de chaleur pour exprimer son parfum avec toute sa puissance ?
Son feuillage vert est banal en saison mais peut parfois se parer de belles teintes dorées avant de tomber.
Fin mai, il fleurit abondamment. Ses fleurs blanches à 5 pétales disposés en étoile autour d’étamines blanches à anthères jaunes sont très élégantes. Elles diffusent donc (pour l’exemplaire que je possède) un parfum doux et sucré mais peu puissant.
Le reste de l’année il n’offre pas un grand intérêt ornemental. Il serait donc malvenu de le planter en isolé au milieu de la pelouse. C’est avant tout un arbuste de haie et d’arrière-plan, qui sera intéressant sur une courte période et servira de faire-valoir à des végétaux plus raffinés le reste du temps.
Il accepte donc la mi-ombre, se plaît dans le sol lourd et argileux du jardin, supporte la sécheresse et n’est pas sensible aux maladies.
En été, le philadelphus ne présente pas un intérêt majeur. Il convient donc de l’accompagner de plantes plus décoratives.
Je ne le taille pas souvent (sans doute pas assez d’ailleurs). Cette année (2018) je vais essayer d’être plus attentif et je le ferai juste après la floraison qui a lieu en ce moment pour l’inciter à rester bien compact et à fleurir davantage.
Il se marcotte très facilement et même tout seul parfois. J’ai ainsi retrouvé une marcotte enracinée cette année que j’ai séparée et placée en pot pour la fortifier avant de l’utiliser pour poursuivre la haie.
Un jour, il faudra que je tente une variété de seringat plus parfumée. Un jour…
Créé par jardindeluchane le 12 juil 2017 | Dans : Arbustes du jardin
L’intérêt des viornes n’est plus à démontrer et ce sont des plantes extrêmement décoratives à plus d’un titre.
Viburnum burkwoodii est une variété à feuillage caduc, vert brillant sur le dessus et légèrement beige sur le revers.
Plusieurs saisons, plusieurs parures. Tout d’abord au printemps, vers le mois d’Avril, ses fleurs apparaissent groupées en boules d’une dizaine de centimètres qui dégagent un parfum sublime perceptible plusieurs mètres à la ronde. Les boutons roses éclosent en de petites mais très nombreuses fleurs blanches. Les inflorescences claires sur le bois nu se remarquent de loin.
Au fur et à mesure que les fleurs fanent, le feuillage assez épais apparaît et prend en automne des tons flamboyants mêlant le jaune, l’orange et le rouge. Impossible donc de ne pas penser à lui également pour les décors d’arrière-saison.
Cette viorne accepte tout sol ordinaire, frais et drainé, et une exposition mi-ombragée à ensoleillée. Au Jardin de Luchane elle pousse plein sud, mais l’hygrométrie importante de la région lui permet de se plaire dans cette situation.
Poussant assez vite, l’arbuste peut atteindre 3 mètres et plus, mais il accepte bien la taille. Celle-ci est effectuée après la floraison et permet de conserver un port arrondi. Sans taille, d’ailleurs, de longues branches partent dans tous les sens, ce qui affecte un peu la silhouette.
Les viornes sont réputées résistantes aux maladies. Pourtant, sur les deux pieds plantés à quelques mètres de distance, l’un deux a subitement dépéri à la fin de l’été dernier. Une sorte de chancre noir est apparu à la base du tronc puis les branches se sont desséchées pour finir par mourir. J’ai donc dû l’arracher, la mort dans l’âme… Difficile de dire s’il s’agissait d’une maladie quelconque ou des suites de la sécheresse particulièrement marquée qui a sévi juste avant. L’autre arbuste n’ayant pas souffert, je me pose encore la question aujourd’hui.
Toujours est-il que cet arbuste est remarquable tant par sa floraison parfumée que pour ses couleurs automnales. Un must !
Pour en savoir plus sur les viornes, je vous conseille le site de Maurice Laurent, LE spécialiste en la matière ! http://pepiniere-laurent.fr/
-> Retrouvez deux autres viornes, Viburnum opulus ‘Roseum’ et Viburnum plicatum Mariesii
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Créé par jardindeluchane le 11 juil 2017 | Dans : Arbustes du jardin
La spirée inspirée…par les couleurs ! Parmi les nombreuses espèces du genre, cette spirée originaire des pays du soleil levant (Japon, Chine) fait partie de celles qui fleurissent en été. Mais elle ne contente pas d’être belle uniquement à cette saison. A vrai dire, excepté en hiver où seule la silhouette de ses branches est visible, c’est un festival de couleurs de mars à novembre !
Tout débute donc au printemps, lorsque les jeunes pousses débourrent dans des tonalités orangées éclatantes.
Au fur et à mesure de leur développement, elles s’éclaircissent et se parent d’un or qui finit par envahir le feuillage avant que ce dernier ne se colore de vert clair teinté de jaune en été.
Certaines feuilles présentent même une panachure des plus esthétiques qui rajoute encore à ses nombreux charmes.
La panachure que l’on peut observer sur certaines feuilles rajoutent un élément graphique de plus à cette plante déjà gâtée par la nature !
Début juillet, le feuillage estival s’est installé mais quelques feuilles affichent encore des tons cuivrés.
L’arbuste attendra ainsi jusqu’à l’automne qu’elle colorera à nouveau en repartant vers l’orangé, mais dans des tonalités plus bronze cette fois-ci.
A l’automne, une nouvelle coloration apparait. Elle s’accorde avec les teintes de nombreux végétaux en cette saison.
Ces changements de couleurs suffiraient à justifier son emploi dans les jardins, mais elle ne s’arrête pas là ! Vers le mois de juin en effet elle affiche des fleurs en corymbes roses vaporeux et mellifères rapidement visités par les insectes butineurs.
Une exposition ensoleillée ou à mi-ombre lui convient, dans un sol ordinaire qui reste frais mais drainé en hiver.
Exempte de maladies, de croissance rapide, rustique et de proportions modestes (environ 1m à 1m20 en tous sens), cette spirée trouvera facilement sa place dans un jardin, même petit.
Pour conserver un port compact et encourager une floraison généreuse, tailler l’arbuste en fin d’hiver et recouper à nouveau les tiges qui ont fleuri juste après la floraison d’été.
La floraison de l’arbuste coïncide avec celle des coquelourdes qui lui tiennent compagnie et jouent dans les mêmes teintes, mais sur un feuillage gris qui ne lui fait pas concurrence.
Vous l’aurez compris, cet arbuste est intéressant trois saisons sur quatre, affiche une belle diversité quant à son aspect décoratif et est très facile d’entretien. Alors, n’hésitez plus, et laissez-vous tenter par cette variété ou d’autres assez proches comme par exemple ‘Magic Carpet’ (aussi appelée ‘Walbuma’) !
-> Découvrez une spirée à floraison printanière, la Spiraea X. Van Houttei
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