décembre 2019

Archive mensuelle

Nepeta x. faassenii ‘Six Hills Giant’ – Herbe à chat – Cataire

Créé par le 22 déc 2019 | Dans : VIVACES DU JARDIN

Nepeta x. faassenii ‘Six Hills Giant’

Nepeta x. faassenii 'Six Hills Giant' au jardin en mai

Nepeta x. faassenii ‘Six Hills Giant’ au jardin en mai.

Le Nepeta [prononcer 'népéta'], aussi connu sous le nom de «cataire» ou «herbe à chats» est une vivace caduque de la famille des Lamiacées, au même titre que le romarin, la lavande ou encore la menthe.

Le feuillage du Nepeta, vert-gris, se développe en mars.

Le feuillage du Nepeta, vert-gris, se développe en mars.

De croissance rapide, le Nepeta ‘Six Hills Giant’ forme une plante au port étalé, d’autant plus en sol riche comme c’est le cas au jardin. Ici en effet, il monte à environ 50 à 60 cm mais ses tiges se couchent progressivement pour occuper presque 1 m² au sol. Son feuillage vert peut sembler plus ou moins grisé selon la luminosité et la saison. Très aromatique, il dégage quand on le froisse des notes plus ou moins mentholées ou camphrées, assez fortes, et c’est peut-être pour cette raison qu’il est censé être très apprécié des chats, qui se couchent ou se roulent dedans. J’ai eu pas mal de chats, mais aucun n’a cependant éprouvé une attirance pour cette variété (Nepeta cataria est la véritable « herbe à chats »). Ce feuillage peut être coupé et utilisé en cuisine, soit frais, soit séché, pour confectionner des tisanes par exemples. Je n’ai essayé ni l’un ni l’autre.

La fleur des Nepeta est typique des Lamiacées, famille à laquelle il appartient.

La fleur des Nepeta est typique des Lamiacées, famille à laquelle il appartient.

Vivace caduque, son feuillage est grillé par le gel (donc assez tard ici). Je le laisse en place tout l’hiver et rase ce qui en reste au début du printemps. Une nouvelle touffe, plus fournie, se développe alors vers fin mars / début avril. Une fois sa floraison débutée, en mai, il ne cesse de fleurir jusqu’en octobre, surtout si l’on prend la peine de rabattre sérieusement le feuillage après la première vague de floraison. La plante se reforme alors et produit un feuillage plus frais et une nouvelle floraison. Les fleurs ne sont pas très grandes, mais elles apparaissent en nombre, le long de la partie supérieure des tiges carrées, dans des tons bleu lavande à violets. Là encore, certains facteurs (sols, exposition, saison, heure de la journée…) peuvent faire varier les nuances. Cette variété stérile ne se ressème pas au jardin, mais ses fleurs mellifères attirent nombre de butineurs.

La floraison du Nepeta 'Six Hills Giant' est généreuse, et elle dure de mai à Octobre.

La floraison du Nepeta ‘Six Hills Giant’ est généreuse, et elle dure de mai à Octobre.

Le Nepeta pousse dans tout sol ordinaire, mais il a une préférence pour les terrains pauvres, légers, voire caillouteux et sablonneux. Son port y est plus droit et sa floraison plus généreuse. Dans mon sol assez lourd et argileux, il s’affale un peu plus, mais sa floraison reste très généreuse. L’important est que le sol soit bien drainé et que l’eau ne stagne pas autour des racines en hiver.

Le Nepeta est une vivace très mellifère, qui attire nombre de butineurs, tel ce papillon Moro Sphynx.

Le Nepeta est une vivace très mellifère, qui attire nombre de butineurs, tel ce papillon Moro Sphynx.

Aucun problème de rusticité avec les Nepeta, qui résistent sans souci à des températures de l’ordre de -15°C à -20°C. L’idéal est de le planter au soleil (éventuellement à la mi-ombre très claire), sachant qu’il résiste très bien à la sécheresse. Réputé un peu sensible à l’oïdium (qui se caractérise par un feutrage blanc sur le feuillage) et apprécié par les limaces, je n’ai eu à déplorer aucun de ces deux problèmes dans mon jardin (pourtant sous climat océanique très humide et largement fréquenté par les baveux en tous genres!).

Exemple d'association   entre Nepeta 'Six Hills Giant' et Coquelourdes (Lychnis coronaria)

Exemple d’association
entre Nepeta ‘Six Hills Giant’ et Coquelourdes (Lychnis coronaria)

Comme il est stérile, Nepeta x. faassenii ‘Six Hills Giant’ ne peut être multiplier que par division de touffes, opération à laquelle il réagit très bien. J’opère en début de printemps, quand il démarre, et sur des plantes installées depuis quelques années pour obtenir des éclats de taille convenable.

Au sein de ce massif, les Nepeta sont associés à des arbustes, vivaces et graminées.

Au sein de ce massif, les Nepeta sont associés à des arbustes, vivaces et graminées.

Côté association, son port le destine en priorité aux bordures, qu’il adoucit avec nonchalance. Il peut ainsi tenir compagnie à des plantes plus hautes et plus érigées, mais suffisamment éloignées de son pied et solides pour ne pas être étouffées par sa végétation dense. Au Jardin de Luchane, je l’utilise, pour son effet vaporeux, dans de nombreuses associations. Il est ainsi marié à des rosiers, associé à d’autres couvre-sol comme les Santolines, à des graminées de faibles dimensions comme les Stipa tenuifolia, ou tient encore compagnie à des vivaces telles Coquelourde, Gaura ou Sedum…pour ne citer que quelques exemples. Si le terrain lui convient, c’est une plante que l’on peut utiliser dans de très nombreuses associations. Son coloris bleu lavande apporte de la profondeur aux massifs.

Le Nepeta est une excellente plante couvre-sol, idéale en bordure de massifs ou d'allée.

Le Nepeta est une excellente plante couvre-sol, idéale en bordure de massifs ou d’allée.

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Pourquoi jardiner ? 5 bonnes raisons de se mettre au jardinage !

Créé par le 19 déc 2019 | Dans : Divers

Jardiner : 5 bonnes raisons de

s’y mettre ou de continuer. 

Pourquoi jardiner - 5 bonnes raisons

Dans quelques jours, après les agapes des fêtes de fin d’année, viendra le temps des bonnes résolutions pour 2020 ! Je vais arrêter de fumer, me mettre au sport, m’inscrire dans une association à but humanitaire, arrêter de me plaindre, essayer le yoga…. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais bien plus la motivation. Je vous propose donc une alternative, celle de continuer à jardiner si vous le faisiez déjà, ou de vous mettre au jardinage si vous n’avez jamais essayé. Comme vous allez le voir, le jardin est source de nombreux plaisirs (simples), et jardiner présente de nombreux avantages, tous bénéfiques pour le corps, le mental, et même pour la planète. Voici donc mes 5 bonnes raisons d’enfiler vos bottes, de vous saisir d’une pelle ou d’un sécateur et de filer au jardin !

Jardiner pour renouer avec le rythme naturel de la vie

4 saisons au jardin

 »Tiens, je vais prendre 2 belles tomates pour ce soir. Elles sont belles, sans doute une variété ancienne remise sur le marché. Ha, et un beau bouquet de ces superbes roses pour décorer ma table. Cool, en plus elles ne sont pas chères ! »

Pardon ? Nous sommes dans un super marché, et on est le 16 janvier… Tu saisis le problème ? Bon, si tu kiffes les légumes transgéniques et gavés d’engrais et de pesticides, n’hésite pas. Prends même plutôt une douzaine de ces tomates, et fais toi une bonne ‘tomates-mozza’, c’est sûrement de saison…Et puis ça ira tellement bien avec tes roses, en provenance directe d’une serre surchauffée.

Aujourd’hui, consommer nous éloigne de plus en plus du rythme naturel, des saisons…de la vie quoi ! Le jardinage remet vite les idées en place. Chaque mois, chaque semaine, chaque jour (ok, plusieurs fois par jour pour les vrais fondus), le jardinier fait le tour se son jardin, à la recherche de ce narcisse qui pointe son nez au début du printemps, de cette rose qui embaume en mai, de ces asters qui fêtent l’automne, sans parler des légumes qui se succèdent aussi au potager. A chaque saison, ses bonheurs, différents de la précédente, comme de la suivante. Les feuillages qui s’embrasent annoncent la Toussaint toute proche. Les bois et écorces colorés prédisent l’arrivée de Noël. Les crocus et autres bulbes précoces signent le grand réveil printanier. Après la floraison des rosiers, il sera bientôt temps d’enfiler le maillot de bain pour partir en vacances. Et même pas besoin de calendrier ! Le jardin nous rappelle sans cesse à ce rythme immuable, même si ces dernières années, certaines plantes perdent un peu la notion du temps.

Jardiner pour apprendre la patience, la simplicité et l’humilité

Zen au jardin

Notre siècle est celui du ‘Tout, tout de suite!’, de la compétitivité et du profit. Il faut se démarquer, réussir, voire être connu. L’accès à l’information et aux produits en tous genres est devenu rapide et facile, et on peut devenir célèbres en ne faisant rien. Le jardinage est à l’opposé.

Les jardiniers le savent bien, et tous connaissent cet adage : « La patience est la première qualité du jardinier ». Et je serais tenté de rajouter que la seconde se doit d’être l’humilité. Car même si on respecte ses plantes, qu’on les chérit, qu’on les chouchoute (qu’on leur parle parfois, si, si !), elles ont besoin de temps pour donner le meilleur d’elles-mêmes. Une plante n’atteint généralement sa taille adulte qu’au bout de quelques années (bon, les annuelles, on arrête de me contredire, merci!), elle ne fleurit ou ne produit des fruits parfois qu’au bout d’un certain temps. Du coup, le massif qu’on a rêvé peu sembler un peu lamentable au début. Mais au début seulement car, avec un peu de patience, beaucoup d’amour et de passion, nos efforts sont finalement récompensés, et la magie opère alors, sous nos yeux embués de larmes (bon, là j’en rajoute un peu, pour le côté dramatique).

Parfois aussi, ça foire ! Une de ces satanées sécheresses est passée par là. Et puis cette plante qui pousse si bien dans le jardin de mon ami(e) sur Facebook ne veut rien savoir chez moi, malgré tous les soins apportés. Après la patience, il faut donc savoir faire preuve d’humilité, et accepter l’échec. La Nature est la plus forte, point barre. J’essayerai autre chose.

Jardiner pour rester en forme

En forme au jardin

Le jardinage, c’est une activité de retraités, non ? Combien de fois ai-je entendu cela… ? Je suis tenté de croire que ceux qui pensent ainsi n’ont jamais pris une pelle pour creuser un trou de plantation qui, soit dit en passant, doit faire 2 à 3 fois la taille de la motte. Bon, pour un godet de 9 cm, c’est pas plus fatiguant qu’une séance de Pilates (bien que je n’en ai jamais fait, mais à chacun son tour de se moquer), mais quand tu plantes un arbre avec une motte de 2 fois la taille de ta tête, ça te fait vite un trou de 80 cm en tous sens ! Et bien souvent tu te lances carrément dans l’aménagement de tout un massif ou d’une haie… Sans parler de cette graminée, installée depuis plusieurs années et qui, aux yeux de tes voisins, te transforme en ‘serial killer‘, quand armé d’une hache (alors que tu n’as ni bois ni cheminée, mais que c’est le seul moyen de la diviser), tu traverses le jardin, le regard déterminé, les joues rougies par l’effort et la sueur au front! Et puis il y a le désherbage, les tailles diverses et variées, les feuilles à ratisser, les sacs de terreau à transbahuter, le compost à retourner, j’en passe et des meilleurs. Bref, quand tu as jardiné toute une journée (sérieusement, j’entends), tu as juste envie de te poser et…juste te poser en fait. Une bonne douche, une soupe et au lit. Game over ! Si c’est pas du sport ça, c’est quoi alors ?

Jardiner, c’est bon pour le moral !

Jardin moral

Pression au boulot, trajets stressants, soucis financiers, problèmes de couple, réchauffement climatique, belle-mère qui vient passer le weekend à la maison…les raisons de déprimer sont nombreuses. Et encore, ce ne sont que quelques exemples. Il y a toujours plus grave, mais l’être humain est ainsi fait qu’il réfléchit (certains moins que d’autres, je vous l’accorde), ressent des émotions, encaisse, et au final affronte les épreuves de la vie comme il peut, avec plus ou moins de ressources. Certains se retrouvent le soir dans un 40m2, avec vue sur des tours d’immeubles, la télé des voisins à fond sur le programme des ‘Marseillais à Miami’ (ils ne voudraient pas y rester à Miami par hasard?). C’est chouette la vie, non ? Ben dans un jardin en tous cas, elle me semble plus facile et plus douce. On fait une pause, on se ressource, on se reconnecte avec l’essentiel, avec le vrai. On y oublie, l’espace d’un instant, tous les soucis, les inquiétudes et les questionnements existentiels. Il ne reste que l’essentiel. « Où ai-je encore bien pu laisser ce foutu sécateur ? »…  « Je l’ai arrosé cet arbuste aujourd’hui ? »… « Tiens, une clématite irait super bien avec ce rosier… ». Bref, que des questions qui font du bien. Sans parler du plaisir des yeux, éblouis par toutes ces couleurs et ces formes, de celui du nez, qui se délecte des parfums flottant dans l’air, du chant des oiseaux et des grillons, de cette salade ou de cette soupe maison qu’on va préparer ce soir avec SES légumes ! Nous sommes des privilégiés, admettons-le. La vie est belle au jardin.

Jardiner, un geste écocitoyen.

Jardiner, un geste éco-citoyen respectueux de l'environnement

Disparition des abeilles, fonte des glaciers, hausse du niveau des océans, destruction de la forêt amazonienne, épuisement des ressources, pollution des sols…la planète va mal ! Et ça n’est pas près de s’arranger. Alors on trie ses déchets, on achète en vrac pour limiter le plastique, on roule à vélo plutôt qu’en voiture, on éteint les lumières quand on quitte une pièce, on ne laisse pas couler inutilement l’eau…et on jardine ! Planter des arbres, c’est bon pour la couche d’ozone. Vivaces et annuelles attirent les insectes, qui aident à la pollinisation et attirent à leur tour les oiseaux. Le vieux tas de bois dans le fond du jardin abrite un hérisson, qui boulotte les baveux. Sans parler de ces jardiniers qui préservent, dans leur petits éden, des espèces rares, parfois en voie de disparition ou sur le point de l’être, ou se battent contre les lobbys des grainetiers et autres semenciers. Alors bien sûr, il faut laisser tomber les vieux (et mauvais) réflexes. On paille pour moins arroser, on abandonne l’idée même d’un gazon verdoyant en pleine canicule, on privilégie le binage au Round-up et on recycle tout ce qui peut l’être au compost. Bref, on jardine ‘naturel’ et on crée ainsi une petite zone protégée, favorable à la biodiversité et respectueuse de l’environnement. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais c’est toujours mieux que rien, et en tous cas mieux qu’une cour en béton, vous ne croyez pas ?

Alors oui, il y a plein de bonnes raisons pour continuer ou se mettre au jardinage. Et vous, qu’est-ce qui vous motive ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire ! Et bonnes fêtes !

Hellébore hybride ‘Anna’s Red’

Créé par le 16 déc 2019 | Dans : VIVACES DU JARDIN

Hellébore Anna's Red

Hellébore ‘Anna’s Red’ au jardin en février

Hellébore hybride ‘Anna’s Red’

Helleborus x. ‘Anna’s Red’

Impossible de se passer des Hellébores, aussi appelés ‘Roses de Noël’ (bien que toutes ne s’épanouissent pas au moment des fêtes) pour fleurir l’hiver ! Il existe une très large diversité parmi ces vivaces solides, et dans la catégorie des hellébores hybrides, cette variété est une petite merveille qui sort du lot. L’Hellébore ‘Anna’s Red’ offre sa floraison à la mauvaise saison (dès février ici au jardin), en fleurs simples, à la texture épaisse, qui affichent un rouge sombre profond, bien mis en valeur lorsque les rayons du soleil les illuminent par l’arrière. Cette teinte est en outre rehaussée par de longues étamines crème qui jaillissent d’une couronne jaune. Cette floraison dure très longtemps et, même fanées, les corolles restent décoratives de très nombreuses semaines, au moins jusqu’en mai pour le sujet installé dans l’un de mes massifs.

hellebore Anna's red, fleur

La couleur rouge sombre d’Anna’s Red est rehaussée par des teintes jaunes et crème.

Mais ce qui en fait sa particularité, comme tous les hellébores du groupe « Rodney Davey’s », c’est son large feuillage persistant et très décoratif. Dentelé, il est d’un vert sombre éclaboussé de nombreuses marbrures plus pâles, qui peuvent paraître vert clair, crème ou jaunes selon les saisons et la luminosité.

Hellébore Anna's Red

Le feuillage persistant et marbré de Hellébore ‘Anna’s Red’ est de toute beauté.

Dans tous les cas, ses feuilles sont en réel atout, qui vient compléter le potentiel ornemental de cette variété. Helleborus ‘Anna’s Red’ est une variété stérile, dont la descendance est obtenue in vitro. Elle ne se ressème donc pas au jardin, contrairement à d’autres cultivars.

Hellébore Anna's Red

Des corolles sublimées par le contre-jour, même en fin de floraison.

Variété assez récente (2012), elle a été nommée en hommage à Anna Parvord, journaliste de jardin qui a entre autre collaboré avec The Independant, Garden Illustrated et The Observer, et a écrit de nombreux ouvrages sur le jardinage.

Hellébore Anna's Red

Helleborus ‘Anna’s Red’ est hyper florifère et sa floraison dure longtemps.

Cet hellébore, haut d’environ 45 à 60 cm, pousse ici pas très loin du tronc d’un Érable champêtre. Le sol argileux y est particulièrement sec et drainé, en toutes saison. En été, le soleil réchauffe ‘Anna’s Red’ en début de journée, puis l’ombre prend vite le relais jusqu’au soir. En hiver, l’érable ayant perdu ses feuilles et le soleil se faisant bien plus rasant, cet hellébore est au soleil toute la journée, mais à cette période l’exposition n’est pas très chaude.

Un feuillage très décoratif qui distingue cette variété du groupe 'Rodney Davey's'

Un feuillage très décoratif qui distingue cette variété du groupe ‘Rodney Davey’s’

Dans tous les cas, ce type d’hellébores apprécie les sols lourds et argileux, plutôt riches et au bon drainage. Ils se satisfont très bien d’un sol neutre à acide comme c’est le cas chez moi. Un sol qui reste frais en été est un plus, mais je dois bien avouer que je n’arrose que très rarement mon ‘Anna’s Red’, même quand la saison est très sèche, comme cela a été le cas cette année (2019).

Hellébore Anna's Red feuillage

Mêmes fanées, les fleurs de cet hellébore restent décoratives de très longues semaines.

Pour l’entretien, pas grand-chose à faire. En fin d’hiver, je coupe les plus vieilles feuilles qu ont perdu de leur superbe…et c’est tout.

Hellébore Anna's Red automne

En automne, le feuillage de ‘Anna’s Red’ est mis en valeur par les feuilles mortes aux teintes chaudes.

Côté associations, je l’ai marié à des narcisses, mais beaucoup de bulbes printaniers pourraient tout aussi bien convenir. J’en ai installé un pied supplémentaire cette année, et l’ai placé juste à côté d’un Forsythia, dont la floraison interviendra à un moment ou l’hellébore sera déjà en fleurs. Ses feuilles marbrées sont en outre très belles à l’automne, quand elles ressortent sur le tapis doré des feuilles de l’Érable champêtre tombées au sol.

Bulbes printaniers (comme ici des Narcisses), arbustes à floraison précoce (comme les Forsythias par exemple), l'Hellebore est facile à marier pour de beaux tableau à la sortie de l'hiver.

Bulbes printaniers (comme ici des Narcisses), arbustes à floraison précoce (comme les Forsythias par exemple), l’Hellebore est facile à marier pour de beaux tableau à la sortie de l’hiver.

Note : bien que l’hellébore soit, d’après le Larousse, un nom masculin, certains jardiniers disent ‘une’ hellébore. D’autre part, le ‘h’ peut disparaître, et « hellébore » devient alors « ellébore », les deux orthographes étant acceptées.

–> VOIR UNE VIDEO SUR LES PLANTES POUR UN BEAU JARDIN D’HIVER (HELLEBORES et AUTRES…)

Cognassier du Japon ‘Cameo’

Créé par le 08 déc 2019 | Dans : Arbustes du jardin

COGNASSIER DU JAPON ‘Cameo’

 Chaenomeles x. superba ‘Cameo’

Cognassier du Japon 'Cameo' au jardin au printemps.

Cognassier du Japon ‘Cameo’ au jardin au printemps.

Tout le monde connaît, au moins de vue, le Cognassier du Japon (ou Cognassier à fleurs), Chaenomeles japonica. Il s’agit de l’espèce-type, dont certains spécimens imposants trônent dans de vieux jardins. Sa floraison rouge intense se produit au même moment que celle du Forsythia, autre star du printemps, et on voit souvent les deux plantés côte à côte.

Cognassier du Japon 'Cameo' en fleurs

Les premières fleurs du Cognassier du Japon ‘Cameo’ apparaissent sur le bois nu.

Pour le jardin, j’ai opté pour un de ses descendants, le Cognassier du Japon ‘Cameo’. Obtenu par croisement entre Chaenomeles japonica et Chaenomeles speciosa, cet hybride offre, à mes yeux, une floraison bien plus délicate. On doit ce raffinement à ses fleurs doubles, aux tons rose saumoné, qui commencent à s’épanouir en Mars, sur le bois nu, et se succèdent pendant près d’un mois, alors que le feuillage vert se développe. L’ensemble est empreint d’un romantisme bien plus affirmé que celui de l’espèce-type.

La floraison abondante du Chaenomeles x. superba 'Cameo' se poursuit en même temps que le feuillage se développe.

La floraison abondante du Chaenomeles x. superba ‘Cameo’ se poursuit en même temps que le feuillage se développe.

Plus tard en saison, de gros fruits apparaissent, et s’ils sont comestibles, ils sont réputés amers et moins goûteux que ceux des Cognassiers à fruits. Il est toutefois possible de les cuire pour confectionner des confitures.

Cognassier 'Cameo', détail de la fleur

La fleur double de ‘Cameo’, rose saumoné, est tout en délicatesse et en romantisme.

Arbuste caduc à croissance assez rapide, il est très facile de culture, et résiste à la pollution, à la sécheresse comme au froid, puisqu’il est donné pour résister à des températures de -20°C à -25°C.

Adulte, Chaenomeles ‘Cameo’ atteint environ 1m50 en tous sens, mais son port buissonnant peut vite devenir désordonné. Ici, je le taille d’un bon tiers tous les ans, après la floraison, pour l’obliger à ramifier et à rester compact et florifère.

Cognassier Cameo

‘Cameo’ est calé entre deux arbustes qui le protègent de l’ardeur des rayons du soleil en saison.

Il accepte tous les sols ordinaires, sans présence excessive de calcaire, frais mais drainés, à la mi-ombre ou au soleil pas trop brûlant, et se prête très bien à la culture en pot, sur une terrasse ou un balcon.

Au jardin, je l’ai installé entre un Photinia ‘Red Robin’ au jeune feuillage rouge, et un Malus ‘Evereste’, une variété de Pommier d’ornement qui fleurit au même moment. Les deux arbustes lui offrent une protection contre les brûlures du soleil. L’ensemble est très frais et réveille la saison en gaieté ! J’améliore petit à petit ce petit massif en y installant quelques vivaces, comme des Stachys bizantina, au feuillage gris qui s’accorde avec tout, ainsi que des Hakonechloa ‘Nicolas’. Récemment, j’ai rajouté un Hellébore pour apporter de la couleur au cœur de l’hiver, car un jardin se doit d’être décoratif 12 mois sur 12. Et ce n’est pas terminé…

Cognassier Cameo et Malus Evereste

La floraison du Cognassier ‘Cameo’ intervient en même temps que celle du Malus ‘Evereste’, pour une scène printanière tout en fraîcheur.

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Deutzia x. ‘Perle Rose’

Créé par le 07 déc 2019 | Dans : Arbustes du jardin

Deutzia x. ‘Perle Rose’

Deutzia Perle Rose

Deutzia ‘Perle Rose’ au jardin fin mai.

Arbustes originaires d’Asie, les Deutzia sont de ravissants arbustes décoratifs de la famille des Hydrangeacées, tout comme les Hortensias, les Schizophragmas ou encore les Philadelphus (Seringats). On les retrouve à l’état naturel dans les espaces boisés à ombrage léger.

Floraison du Deutzia Perle Rose

Floraison rosée du Deutzia ‘Perle Rose’

Celui qui pousse au jardin est un hybride entre Deutzia discolor et Deutzia longifolia, obtenu en 1936 par Victor Lemoine, botaniste et horticulteur de renom à qui l’on doit de très nombreuses créations horticoles.

Deutzia Perle Rose

Deutzia x. ‘Perle Rose’ est un arbuste caduc au port dressé puis arqué, dont la floraison intervient entre la fin du printemps et l’été. Ici, elle se produit généralement vers la fin du mois de mai. Ses très nombreuses petites fleurs, rose bordé de blanc, recouvrent alors littéralement l’arbuste, formant une fontaine au romantisme affirmé. Elles sont données pour être plus ou moins odorantes, mais je ne leur ai pour ma part jamais trouvé de parfum particulier.

Du fait que ses longues tiges ploient sous la masse de fleurs, l’arbuste ne s’élève pas à plus d’1m80.

Deutzia 'Perle Rose' associé aux rosiers 'Robin Hood' et 'Hansa'

Deutzia ‘Perle Rose’ associé aux rosiers ‘Robin Hood’ et ‘Hansa’

S’il est peu regardant sur la nature du sol (ordinaire, acide ou même calcaire), il sera plus beau dans un sol riche et profond, frais mais drainé. Ici, mon sol argileux, et un peu sec à cet endroit semble lui convenir car il fleurit magnifiquement tous les ans.

Les Deutzia se plaisent à exposition mi-ombragée de préférence, ou au soleil non brûlant. Au jardin, il prend quelques heures de soleil le matin, puis est à l’ombre d’un grand tilleul tout le reste de la journée. Bien que très rustiques (jusqu’à -15°C à -20°C), il est quand même conseillé de les abriter des vents froids, qui peuvent nuire à la floraison.

Deutzia Perle Rose, Rosier Hansa, Queen Elizabeth et Westerland

Camaïeux de roses, avec Deutzia ‘Perle Rose’, rosiers ‘Hansa’ et Queen Elizabeth’. La note orangée est apportée par un rosier ‘Westerland’ à l’arrière-plan.

Niveau taille, il faut intervenir après la floraison, en rabattant les branches qui ont fleuri d’environ 1/3 de leur longueur. C’est aussi l’occasion de supprimer le bois mort ou les branches qui se croisent. Cette opération peut n’être effectuée que tous les deux ans. Pour rajeunir un vieux Deutzia, il est possible de couper ses plus vielles branche au ras du sol, tous les 4 ou 5 ans, avec le risque que la floraison de l’année en soit compromise.

 Deutzia Perle Rose, rosier Queen Elizabeth, Westerland et Erable japonais Orange Dream

Certains n’aiment pas le mélange du rose et du jaune. Je trouve pourtant que cette association entre Deutzia ‘Perle’ Rose’, rosier ‘Queen Elizabteh’, rosier ‘Westerland’ et le feuillage doré d’un Erable japonais (Acer ‘Orange Dream’) fonctionne très bien.

Bien qu’il s’intègre très bien dans une haie fleurie et naturelle, j’ai choisi d’installer mon Deutzia ‘Perle Rose’ dans un massif où il côtoie, entre autre, des Stachys bizantina, Géraniums et Anémones du Japon, mais c’est avec les rosiers Westerland, Queen Elizabeth et Robin Hood (qui fleurissent au même moment), qu’il forme les plus belles associations.

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TOUTES LES PLANTES BELLES EN HIVER

Créé par le 04 déc 2019 | Dans : LIVRES SUR LE JARDIN

Couverture

Toutes les plantes belles en hiver

- James Garnett / Didier Willery (ULMER ) – 319 pages

 

Depuis quelques années, l’hiver sort peu à peu de l’ombre dans l’hexagone. Les anglais, avec leurs ‘Winter Gardens’ ont compris depuis longtemps que l’hiver n’est pas une saison triste. Si la plupart des arbres sont défeuillés, si nombre de vivaces sont entrées en dormance jusqu’aux prochains beaux jours, il n’en reste pas moins que la ‘mauvaise’ saison cache en réalité de nombreuses, surprenantes et délicieuses surprises…pour peu que l’on prenne le temps de s’y intéresser.

C’est justement ce qu’ont fait les deux auteurs de ce livre, dédié aux végétaux qui révèlent tout ou partie de leur beauté à cette saison.

James Garnett, passionné par les arbres et arbustes, est paysagiste de formation, et travaille au cimetière-parc de Nantes où il est en charge des collections ligneuses de l’arboretum.

Didier Willery est un autre vrai dingue de plantes. Jardinier et photographe, responsable du Vasterival, le célèbre jardin Normand de la Princesse Sturdza, il collabore également à la rédaction de nombreux articles pour des magazines, anime des conférences et il est l’auteur de très nombreux livres sur le sujet.

Dans ce tout nouvel ouvrage (il vient de paraître en novembre), les auteurs font l’inventaire de toutes les plantes que l’on peut introduire au jardin pour faire de l’hiver une saison aussi belle que les autres. Les végétaux cités sont classés selon ce qu’ils ont à offrir : fruits décoratifs, feuillages persistants, écorces décoratives et floraisons hivernales. Dans chaque partie, les plantes sont présentées par type (buissons, arbustes ou petits arbres, vivaces…) ou par genre (fusains, houx, cornouillers…), pour enfin être déclinées selon les différentes espèces et variétés les plus intéressantes.

Le livre débute par un plaidoyer sur la beauté des jardins en hiver, une « saison comme les autres », dans laquelle on retrouve également une foule de conseils, et d’observations liées à cette saison. La partie suivante nous livre des pistes pour cultiver et réussir au mieux la culture des plantes belles en hiver, la façon de les tailler, comment les intégrer aux massifs, ainsi qu’un calendrier des floraisons qui interviennent entre novembre et mars.

Ce livre est bien évidemment illustré de très nombreuses photos qui présentent beaucoup des végétaux cités, en situation ou en gros plans, afin que le lecteur puisse mieux imaginer l’impact visuel de chaque plante.

Après le livre de Cédric Pollet, Jardins d’hiver (également aux éditions ULMER), c’est assurément un autre ouvrage de référence pour les jardiniers esthètes, soucieux d’avoir un jardin attrayant 12 mois sur 12.

sommaire p72 p26

p49

 

–> VOIR UNE VIDEO SUR DES PLANTES BELLES EN HIVER !

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