Jardin de Luchane

Rosier Vesuvia

Vesuvia (Noack – 1998). Rosier paysager, arbustif, couvre-sol (90 cm x 1,20m)

Le rosier Vesuvia est une obtention horticole assez récente de la famille des rosiers paysagers. Il est l’une des créations de la série des Décorosiers©, connues pour leurs multiples qualités et leur facilité de culture et d’entretien. Beaucoup utilisé dans les aménagements paysagers urbains et au bord des autoroutes, Vesuvia en a parfois hérité une réputation de rosier de seconde zone. Pourtant, il réserve nombre de bonnes surprises.

D’accord, il n’a aucun parfum, mais il se rattrape avec d’autres atouts comme par exemple sa floribondité exceptionnelle. Ici, il commence en effet à fleurir en mai pour ne s’arrêter qu’aux premières gelées (qui parfois n’arrivent pas avant décembre). Ses petites fleurs simples d’un rouge profond et lumineux sont réunies en bouquets et couvrent littéralement l’arbuste en saison. La teinte de chaque fleur est rehaussée d’un cœur d’étamines jaunes.

Son feuillage vert sombre et brillant est porté par des tiges assez épineuses. Qualité non négligeable, Vesuvia n’est absolument jamais malade ! Après tout, il a reçu le label ADR, qui récompense les rosiers les plus résistants aux maladies. Et la sélection est sévère ! Très dense, l’ensemble forme un arbuste compact qui peut se montrer semi-persistant sous le climat doux du Béarn.

Rosier arbustif couvre-sol, il monte à environ 80/90 cm et s’étale facilement sur 1,20 m et plus. Il est planté ici au pied d’un Viburnum plicatum mariesii qui semble accentuer encore son port rampant. Certaines branches arrivent cependant à se hisser ici et là à plus d’1m40 mais la silhouette générale est bien celle d’un couvre-sol et il forme un beau tapis, dont le coloris ressort bien au soleil du soir (il est en effet planté à exposition Ouest). Il peut facilement se cultiver en pot si vous ne disposez que d’une terrasse.

Côté associations, outre la viorne à la belle floraison printanière blanc pur et au superbe feuillage automnal pourpre, j’ai installé au pied de Vesuvia une nappe de Stachys bizantina dont le feuillage assure un beau contraste. Le gris est en effet une teinte qui tempère toutes les autres, y compris les plus ‘agressives’. D’autre part, son toucher duveteux, digne des peluches les plus tendres, adoucit le contact un peu inamical des épines du rosier. Pas très loin, un rosier Iceberg à la floraison blanche joue la neutralité, histoire de ne pas en rajouter. L’automne venu, la touffe de Spodiopogon sibiricus, placée entre les deux rosiers, prend à son tour des teintes chaudes, dans les bruns et les orangés. Cet ensemble s’inscrit autour de deux althéas dont les troncs sont régulièrement blanchis à la chaux : encore un peu de blanc qui permet à Vesuvia d’apporter une touche de couleur tonique sans pour autant que la scène ne pique les yeux.

Le travail de taille de Vesuvia se résume au strict minimum. En début de saison (février/mars), je rabats l’arbuste d’environ 1/3. Parfois, quand le temps me manque, il peut m’arriver de le faire à la cisaille, procédé un peu radical, mais qui ne semble pas l’émouvoir plus que ça si j’en juge par les floraisons généreuses qu’il m’offre chaque année. En saison, je passe de temps en temps pour couper les tiges défleuries. Il remonte même sans cette opération mais je trouve qu’il conserve ainsi une silhouette plus agréable et fait plus propre.

Rosier ultra facile, au nom évocateur qui laisse peu de doute sur son coloris et son tempérament, c’est une variété que je conseille à tous les jardiniers débutants. Il est d’ailleurs l’un des tout premiers rosiers que j’ai achetés.

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–> Pour aller plus loin :

* Les différents types de rosiers.

* Rosiers, quel porte-greffe choisir ?

 

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