mai 2019

Archive mensuelle

Réussir la plantation de l’Eremurus

Créé par le 30 mai 2019 | Dans : Techniques, VIVACES DU JARDIN

Eremurus 01

EREMURUS, LIS DES STEPPES :

COMMENT LES REUSSIR ?

L’Eremurus, appelé aussi Lis des Steppes en raison de ses origines asiatiques (Turkestan), est une vivace à souche bulbeuse impressionnante ! Elle produit au printemps et pendant de longues semaines une ou plusieurs hampes florales qui peuvent s’élever à près de 3 mètres selon les espèces et apportent ainsi une belle et insolite verticalité aux massifs. Elle peut toutefois se montrer un peu capricieuse et l’étape de la plantation est primordiale si vous voulez la réussir.

Dans cet article, je vous explique en détails tous les soins que j’ai apportés à son installation au jardin.

Quand planter l’Eremurus ?

Comme tous les bulbes printaniers, la plantation de l’Eremurus s’effectue en automne, idéalement entre septembre et Octobre, lorsque la terre est encore réchauffée. Ici, j’en ai planté 2 à l’automne dernier (01 octobre 2018), des Eremurus robustus.

Où planter l’Eremurus ?

Au soleil, impérativement ! Même si ses origines la rendent extrêmement rustique (-20°C), c’est une plante qui a en effet besoin de chaleur pour se réveiller et fleurir. Une bonne exposition favorise en outre un sol qui sèche plus vite, car cette vivace redoute l’humidité stagnante.

Côté Ph, peu importe. Elle se plaît en sol neutre, acide ou même calcaire.

Vu ses dimensions, je trouve plus judicieux de la placer à l’arrière d’un massif, ou au centre s’il s’agit comme ici d’un massif « circulaire ». Dans tous les cas, son feuillage n’a rien d’intéressant. Il devient même peu esthétique quand la plante fleurit. Autant le cacher derrière des petits arbustes ou des vivaces.

Eremurus 02

Au jardin, les Eremurus robustus ont été placés au centre d’un massif circulaire, en compagnie d’arbres, arbustes, vivaces, rosiers et graminées.

Le drainage, clef de la réussite des Eremurus.

Dans mon ancien jardin, je m’étais déjà essayé à la plantation du Lis des Steppes. Ce fut un échec cuisant. Mais on apprend de ses erreurs, et j’ai donc voulu tenter à nouveau l’expérience en prenant davantage en compte un élément que je n’avais pas bien évalué, à savoir le drainage. Pour réussir les Eremurus, il vous faut en effet un drainage de compétition !

Pouzzolane, gravier et sable. Les Eremurus ont besoin d'un drainage de compétition !

Pouzzolane, gravier et sable. Les Eremurus ont besoin d’un drainage de compétition !

Préparation du trou

Le bulbe de l’Eremurus n’a rien à voir avec celui des tulipes ou autres narcisses. De part sa texture, il ressemble en effet davantage à celui des dahlias. C’est donc plutôt une racine charnue ou un rhizome, assez fragile d’ailleurs, et à manipuler avec précautions. Si la floraison de l’Eremurus est originale, la forme du bulbe ne l’est pas moins. Il ressemble en effet à une étoile de mer ou une pieuvre aux tentacules épaisses. Mais la comparaison aquatique s’arrête là, car cette vivace n’aime pas (mais alors pas du tout!) avoir les pieds dans l’eau.

Les 'bulbes' d'Eremurus ressemblent à des pieuvres.

Les ‘bulbes’ d’Eremurus ressemblent à des pieuvres.

Très large, le bulbe mesure dans les 30 centimètres de diamètre (racines comprises). Il faut donc creuser un trou approprié, assez grand pour pouvoir déposer la « pieuvre » sans avoir à plier ses tentacules.

Faites un trou assez large et profond pour pouvoir accueillir le drainage et ne pas avoir à plier les racines.

Faites un trou assez large et profond pour pouvoir accueillir le drainage et ne pas avoir à plier les racines.

Inutile de planter trop profond, car plus le bulbe est en surface, plus vite il se réchauffe au printemps. Une fois planté, le bourgeon doit se trouver sous 2 à 5 cm sous la surface. Cependant, dans la mesure où il faut installer une bonne couche de drainage, une profondeur de 15 à 20 centimètres est nécessaire.

Mise en place du drainage

Ma terre est assez argileuse et lourde. Il me fallait donc éviter que l’eau ne stagne en hiver, sous peine de voir pourrir et disparaître les deux Eremurus que je voulais installer.

Déposez une couche de drainage (pouzzolane, graviers) de 10 cm au fond du trou.

Déposez une couche de drainage (pouzzolane, graviers) de 10 cm au fond du trou.

J’ai donc placé sur tout le plancher du trou une bonne épaisseur (10 cm) de pouzzolane (pierre de lave) de grosse granulométrie, mélangée à des graviers plus fins.

J’ai ensuite versé une bonne quantité de sable de rivière sur le dessus.

Rajoutez du sable et mélangez-en aussi à la terre qui recouvrira le bulbe.

Rajoutez du sable et mélangez-en aussi à la terre qui recouvrira le bulbe.

Mise en place du bulbe

Comme pour tous les bulbes, il est important de ne pas se tromper et de ne pas les installer la tête en bas. Dans le cas de l’Eremurus, il est très facile de repérer le bourgeon. Ce dernier est bien proéminent et semble un peu ‘poilu’. Il doit donc être placé vers le haut.

Vue (un peu floue, désolé) du bourgeon de l'Eremurus, qui doit être positionné vers le haut.

Vue (un peu floue, désolé) du bourgeon de l’Eremurus, qui doit être positionné vers le haut.

Posez simplement le bulbe sur votre couche drainante, en veillant à ce que les racines soient bien étalées, puis recouvrez à nouveau avec une couche de sable, puis avec la terre de votre jardin (elle aussi additionnée de sable si elle est lourde).

Posez le bulbe de l'Eremurus sur le lit de drainage, puis recouvrez, arrosez et paillez.

Posez le bulbe de l’Eremurus sur le lit de drainage, puis recouvrez, arrosez et paillez.

Tassez légèrement à la main (pas au pied pour ne pas casser les racines!), puis arrosez.

Pensez ensuite à pailler largement, plutôt avec des feuilles sèches (matériau bien disponible en cette saison) ou du BRF (bois raméal fragmenté). Dans tous les cas, évitez les paillis humides, qui retiennent trop l’humidité et peuvent pourrir.

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à patienter, et à croiser les doigts ! Ici, dans le Béarn, la pluviométrie est importante, et avec ma terre lourde en prime, je vous avoue que j’avais quelques doutes sur la réussite du projet. Qui plus est, l’Eremurus attend parfois 2 ou 3 ans avant de fleurir. Sur ce coup-là, j’ai eu du bol !

Mi-mars, le feuillage s'est déjà bien développé.

Mi-mars, le feuillage s’est déjà bien développé.

Dans la deuxième quinzaine d'avril, les hampes florales se développent.

Dans la deuxième quinzaine d’avril, les hampes florales se développent.

Les deux pieds ont fleuri dès le printemps suivant (à savoir cette année, 2019) et l’un deux a même émis 2 hampes florales. J’ai ainsi des fleurs depuis maintenant 15 jours, et ce n’est pas encore fini. Le seul souci que je rencontre est la voracité des limaces (sous mon climat, c’est une vraie plaie!) qui s’attaquent aux tiges florales.

Première quinzaine de mai, les premières fleurs de l'Eremurus s'ouvrent !

Première quinzaine de mai, les premières fleurs de l’Eremurus s’ouvrent !

Deuxième quinzaine de mai, la floraison bat son plein !

Deuxième quinzaine de mai, la floraison bat son plein !

Globalement, je suis quand même très content d’avoir (enfin!) réussi la plantation de ces (grands!) bijoux. J’attends maintenant de voir s’ils resteront en place et fleuriront dans les années à venir. Mais ça, ce sera une autre histoire…

Les Eremurus apportent une belle verticalité dans me massif.

Les Eremurus apportent une belle verticalité dans le massif.

Les différents types de rosiers

Créé par le 26 mai 2019 | Dans : Divers, ROSIERS DU JARDIN

LES DIFFERENTS TYPES DE ROSIERS

Les rosiers sont sans doute les plantes à fleurs les plus appréciées des jardiniers. Rares sont les jardins qui n’en abritent pas. Si la forme de leurs fleurs, leurs couleurs ou leurs parfums peuvent changer d’une variété à l’autre, les rosiers offrent aussi une palette très étendue de ports. Buissons, arbustifs, paysagers, couvre-sol, grimpants, lianes, miniatures ou sur tiges…le choix est vaste et influence le style de votre jardin. Petit tour d’horizon des différentes formes de rosiers. 

--> Découvrez la série vidéo sur les plus beaux rosiers du jardin ! 

Choisir son rosier - video youtube

Des rosiers aux ports très différents fleurissent le jardin en mai.

Des rosiers aux ports très différents fleurissent le jardin en mai.

Rosiers buissons

Hauts de 50cm à 1,50m en moyenne, ce sont les plus plantés dans les jardins. Souvent très remontants, parfois parfumés, ils trouvent place dans les massifs ou les plate-bandes (au milieu de vivaces pour adoucir leur port un peu raide) et conviennent bien à la confection de bouquets.

On distingue 2 grandes catégories de rosiers buissons :

Rosiers buissons à grandes fleurs

Généralement, les tiges droites et raides portent une seul fleur, dont la forme est semblable aux roses des fleuristes.

Rosiers buissons à fleurs groupées

Cette catégorie désigne les rosiers qui offrent des fleurs en bouquets parmi lesquels on trouve les Polyanthas (fleurs plus petites mais plus nombreuses, 6 à 8 cm de diamètre) et les Floribundas (fleurs moins nombreuses mais plus grandes, 9 à 12cm).

Queen Elisabeth est un bon exemple du port typique des rosiers buissons.

Queen Elisabeth est un bon exemple du port typique des rosiers buissons.

Rosiers arbustifs

Plantes très ramifiées, à fleur simples ou plus ou moins doubles, de taille variable, les rosiers arbustifs mesurent entre 80cm et 2m en moyenne. Parmi eux on distingue également des catégories :

Rosiers paysagers

Ils sont rustiques, résistants aux maladies, très florifères et très remontants (la ‘remontance’ est la capacité à refleurir plusieurs fois dans la saison). Leur port plus souple et généreux les destinent à les utiliser comme n’importe quel autre arbuste, à savoir intégrés dans un massif, en haie ou en isolés sur la pelouse

Rosiers couvre-sol

Ce sont des rosiers paysagers plus larges que hauts. Ils adoptent un port rampant, idéal en bordure de massif, retombant du haut d’un muret ou d’un talus ou encore en rocaille. Ils se comportent également très bien en pots sur une terrasse.

Rosier arbustif 'Westerland'

Rosier arbustif ‘Westerland’

 

Rosier couvre-sol Vesuvia

Rosier couvre-sol Vesuvia

 

Rosiers grimpants

Aussi appelés sarmenteux, ils produisent de longs rameaux qui portent des fleurs plus ou moins grandes, solitaires ou groupées. Leur grand développement (entre 2 et 5 à 6 m) nécessite un support auquel les accrocher : arbre, tonnelle, pergola, mur, grillage, barrière

Il est conseillé d’arquer les branches afin de favoriser l’émission de pousses latérales, garantes d’une plus grande floribondité. Certains grimpants peuvent être conduits en grands arbustes. De la même façon, certains rosiers arbustifs peuvent être utilisés comme des grimpants (Ghislaine de Féligonde en est un bon exemple)

Attention à ne pas confondre rosier grimpant (qui produit de très longues tiges à palisser) et rosier remontant (qui fleurit plus d’une fois dans la même année).

Rosier Grimpant 'Guirlande Fleurie'

Rosier Grimpant ‘Guirlande Fleurie’

Rosiers lianes

Ce sont les rosiers les plus vigoureux ! Certains peuvent mesurer jusqu’à plus de 10 mètres. La majorité d’entre eux ne fleurit qu’une fois dans l’année (entre mai et juillet), mais cette floraison est extrêmement généreuse et dure jusqu’à 3 semaines. Elle est en outre parfois suivie de baies très décoratives, appelées cynorhodons, qui restent attractives très longtemps.

Ils demandent un grand support et sont superbes lorsqu’ils escaladent de grands arbres.

Rosier liane 'Paul's Himalayan Musk'

Rosier liane ‘Paul’s Himalayan Musk’

Rosiers miniatures

A l’inverse des lianes, les rosiers miniatures dépassent rarement les 40 cm. Dotés de petites fleurs et de petites feuilles, ils sont très florifères mais leur durée de vie est aléatoire. Ils s’intègrent facilement en pots et jardinières pour décorer un balcon, une terrasse ou même un rebord de fenêtre.

Rosier miniature en pot -(Photo : myoxysamoron.com)

Rosier miniature en pot -(Photo : myoxysamoron.com)

Rosiers tiges

Ces rosiers sont simplement des variétés qui ont été greffées sur de longues tiges (entre 1 et 2m) de rosiers sauvages. Leur port les rend sensibles aux coups de vents et il est indispensable de les tuteurer ou de leur offrir une structure appropriée.

Rosier tige 'The Fairy' - (Photo Roses anciennes André Eve)

Rosier tige ‘The Fairy’ – (Photo Roses anciennes André Eve)

Rosiers pleureurs

Identiques aux rosiers tiges, mais les variétés greffées adoptent un port retombant qui leur confère alors un aspect pleureur.

Rosiers tiges et pleureurs peuvent être intégrés aux massifs ou utilisés dans des jardins plus formels, en alignements par exemple.

Rosier pleureur 'Excelsa' - (Photo : Roses Anciennes André Eve)

Rosier pleureur ‘Excelsa’ – (Photo : Roses Anciennes André Eve)

 

 

 

UN JARDIN SANS ARROSER – Nathalie Payens

Créé par le 08 mai 2019 | Dans : LIVRES SUR LE JARDIN

UN JARDIN SANS ARROSER

Nathalie Payens (SOLAR – 174 pages)

Un jardin sans arroser

Ces dernières années nous ont rappelé que l’eau devenait un bien de plus en plus rare. Je me souviens encore de la sécheresse qui a touché le jardin en 2017. Certaines plantes n’y ont pas résisté.

Le souci de l’eau au jardin est prégnant un peu partout en France, à des périodes et des degrés différents, mais tous les jardiniers ou presque y sont (ou y seront) malheureusement confrontés un jour. Il en découle une recherche de solutions pour traverser les canicules (et parfois leurs restrictions d’arrosage) sans trop de dommage. Cela passe, entre autre, par la sélection de plantes adaptées et résistantes au sec.

Dans ce bel ouvrage, Nathalie Payens nous emmène dans un tour de France, et pousse tout d’abord pour nous les portes de 6 jardins dont l’une des préoccupations majeures est la sélection de végétaux aptes à se passer d’eau plus longtemps que les autres.

Pour chaque jardin, le lecteur découvre le plan et l’historique des lieux ainsi que l’approche favorisée dans le cadre de cette recherche d’économie d’eau. De nombreuses massifs sont présentés en photos, commentés et annotés des noms des plantes qui les composent. Chaque lieu dresse ensuite la liste des plantes les plus économes en eau.

Dans une seconde partie, l’auteure procède à quelques rappels importants sur le sujet : connaître son sol, respecter les expositions, planter correctement, gérer l’arrosage, entretenir et protéger…des basiques parfois ignorés (ou oubliés) par les jardiniers.

Enfin, une dernière partie dresse un inventaire des plantes les plus économes en eau. Arbres, arbustes, conifères, palmiers, bambous, grimpantes, rosiers, vivaces et graminées…chaque catégorie  propose des espèces ou des cultivars sélectionnés à la fois pour leur résistance à la sécheresse et pour leur valeur ornementale.

Un livre au beau graphisme, riche d’informations et agréable à lire. Sans être une bible, il n’en demeure pas moins une source d’inspiration intéressante.

Il semblerait que cette édition ne soit plus disponible et qu’elle ait été remplacée par ‘Un beau jardin sans arroser’ (même auteure et même éditeur).

Un jardin sans arroser - réédition

Si vous l’avez, merci de m’indiquer en commentaire s’il s’agit bien d’une nouvelle version ou d’un livre différent.

Un jardin sans arroser - sommaire Un jardin sans arroser 01 Un jardin sans arroser 02

Un jardin sans arroser 03 Un jardin sans arroser 04 Un jardin sans arroser 05

Un jardin sans arroser 06

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PELOUSE INTERDITE -Elie Semoun

Créé par le 07 mai 2019 | Dans : LIVRES SUR LE JARDIN

PELOUSE INTERDITE

Elie Semoun / Didier Willery (ULMER- 190 pages)

Pelouse Interdite - Elie Semoun

Je dois bien avouer que j’ai longtemps hésité à acheter ce livre. ‘Encore une star qui veut faire parler d’elle…‘. Quand j’ai fini par céder, poussé par mon amour des plantes et des livres, j’ai eu la bonne surprise de découvrir un ouvrage plein de passion et de poésie.

L’humoriste nous dévoile son jardin en même temps que son amour des plantes et de la nature. Il nous raconte son paradis comme on raconte une histoire d’amour, dévoilant la relation particulière qu’il entretient avec ses plantes. Il partage avec nous ses espoirs, ses joies, ses déceptions. Son empressement aussi, impatient incorrigible dont le jardinage n’a pas eu raison. Différents lieux du jardin sont passés à la loupe dans des chapitres où les végétaux sont racontés en contexte. On réalise alors qu’Elie Semoun, sans être un spécialiste, connaît plutôt pas mal les plantes ! Pour appuyer le propos, Didier Willery, aussi célèbre dans le monde des jardins que l’auteur l’est dans celui du spectacle (!), propose des réflexions et des conseils sur la culture de bon nombre de plantes présentées dans le livre.

De nombreux jardiniers se retrouveront dans ce journal (plus si intime) d’un passionné et découvriront un personnage qui, en plus d’être un humoriste de talent, est aussi un jardinier averti.

Allez, en scène…dans le jardin !

Pelouse interdite 01 Pelouse interdite 02 Pelouse interdite 03

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