avril 2019
Archive mensuelle
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Créé par jardindeluchane le 21 avr 2019 | Dans : Arbres du jardin, Techniques
L’automne est une saison magique ! La douceur de cette saison tient à ses températures mais aussi à ses teintes chaudes que le soleil rasant met particulièrement en valeur. De nombreux végétaux attendent cette saison pour se parer de leurs plus belles couleurs. Parmi les sujets qui permettent de magnifier le jardin en automne, voici une sélection de 5 arbres qui poussent au Jardin de Luchane et l’illuminent en fin de saison.
–> Retrouvez également 5 arbustes aux feuillages incroyables en automne (Vidéo)
Les érables du Japon ou Acers sont bien connus des amoureux des jardins pour leurs feuillages aux teintes et formes plus séduisantes les unes que les autres. Les couleurs des jeunes feuillages printaniers sont souvent déjà magnifiques mais l’automne les sublime encore et ils présentent une belle diversité.
Les Erables du Japon aiment les sols frais mais bien drainés, acides et humifères. Très sensibles aux maladies cryptogamiques comme la verticilliose, ils peuvent dépérir très rapidement dans des sols inadaptés. Ils préférent les expositions mi-ombragées. Trop au soleil, le feuillage peut souffrir et brûler. Trop à l’ombre, les couleurs d’automne s’expriment moins franchement.
Ce sont des arbustes plutôt délicats. Une bonne option consiste à les planter en pot afin de bien gérer le substrat et l’exposition. Leur taille généralement modeste et leur croissance lente permet de les installer dans les petits jardins ou sur les terrasses.
Au jardin, j’ai plusieurs spécimens qui me ravissent chaque fin de saison pour les teintes chaudes qu’ils jettent dans le décor.
Un feuillage finement découpé d’un rouge sombre et profond à la fois, son coloris devient vif et très lumineux en automne. Compact, il adopte un port en dôme et peut mesure jusqu’à 4 mètres.
Il porte bien son nom. Au printemps son feuillage palmé est d’un orange frais qu’on ne peut que remarquer. Il vire ensuite au vert clair teinté de jaune avant de prendre de superbes reflets dorés à rouges en fin de saison. Adulte, il atteint entre 3 et 4 mètres.
Son jeune feuillage printanier, d’un vert clair très frais, est bordé de rouge. Beau et surprenant ! Il devient ensuite vert franc pour finir jaune d’or en fin de saison. Il affiche en outre des rameaux rouge corail qui lui apportent une réelle plus-value, surtout quand le froid hivernal intensifie encore le coloris, faisant alors ressortir ce joyau dans le jardin endormi. Ce petit arbre peut atteindre 8 m de haut.
Un feuillage joliment découpé, vert au printemps, qui vire en automne dans différentes teintes de jaune, rehaussées par des touches rouges à orangées. Encore un beau spécimen. Adulte, il faut s’attendre à un arbre de 5 à 7 mètres de haut.
Cet érable, qui n’est pas japonais mais américain, est incontournable pour ses couleurs d’automne. Son jeune feuillage apparaît bronze rougeâtre au printemps, puis devient vert en été. Très tôt en saison mais sur une longue période, les feuilles commencent à se teinter de pourpre pour finir dans un rouge flamboyant absolument époustouflant ! Cet arbre ( qui peut atteindre plus de 15 m de haut) fait alors l’effet d’une torche incandescente d’une beauté à tomber ! Il fait immanquablement penser aux célèbres forêts canadiennes dont les teintes chaudes sont une référence. L’Erable ‘Autumn Blaze’ accepte tous les sols tant qu’ils ne sont pas trop calcaires. Un sol frais lui sera toujours bénéfique mais une fois installé il est capable de supporter des épisodes de sécheresse. Une exposition plein soleil garantit de superbes teintes automnales. Il est parfaitement rustique.
–> Pour plus d’infos et davantage de photos, lire la fiche plante : Acer x. freemanii ‘Autumn Blaze’
Le Liquidambar ou Copalme d’Amérique est bien connu pour ses somptueuses couleurs d’automne. Il concurrence les plus beaux érables et la forme de ses feuilles peut d’ailleurs y faire un peu penser.
Vert au printemps, il se teinte ensuite de coloris qui vont du jaune au rouge en passant par l’orangé, le violet et même le cuir… Les nuances sont variables d’un arbre à l’autre. Au jardin, il commence par se colorer à son sommet puis les couleurs semblent dégouliner peu à peu sur l’ensemble de la ramure. En hiver, son écorce grise très crevassée et ses branches qui présentent des ailettes liégeuses restent attractives. Les fruits n’apparaissent que sur les vieux sujets, souvent pas avant 20 à 25 ans. S’il peut atteindre 20 à 30 mètres de haut en culture, certaines variétés sont proposées dans des tailles plus modestes. Le Liquidambar aime les sols neutres à acides, frais et profonds et une exposition ensoleillée. Il est en outre d’une excellente rusticité.
Le Tulipier de Virginie est un autre grand arbre (20 à 25 m) particulièrement intéressant à l’automne, alors que son feuillage, d’un vert assez banal en saison, prend des teintes jaune d’or très lumineuses. Son feuillage, très caractéristique, ne peut être confondu avec un autre. On croirait que son extrémité a été sectionnée. Autre atout, ses fleurs, qui ressemblent à des tulipes jaunes et orangées, épaisses et cireuses. L’arbre ne fleurit cependant pas dans son jeune âge et il faut être patient pour pouvoir les admirer.
Le Liriodendron pousse en tout sol profond, pas trop sec à frais, neutre à acide, de préférence au soleil, même s’il est donné pour accepter la mi-ombre. Il est rustique jusqu’à -30°C.
–> Pour plus d’infos et davantage de photos, lire la fiche plante : Liriodendron tulipifera
Le Tupelo est un autre américain plein de charme. Haut de 15 à 30m selon les conditions de culture (20m en moyenne), son port pyramidal est attrayant même en hiver, quand ses branches horizontales nues lui confèrent une silhouette des plus graphiques. Le feuillage reste d’un vert discret en saison, mais que vienne l’automne et il se teinte de jaune, d’orangé et de pourpre. D’abord timide, la couleur apparaît de-ci de-là pour finir par gagner toute la ramure. La teinte prédominante est alors l’orangé et l’arbre se colore assez tôt en fin d’été. Le Nyssa sylvatica apprécie les sols neutres à acides, frais à humides, à exposition ensoleillée ou mi-ombragée. Sa rusticité est très bonne (jusqu’à -30°C). Il est donné pour ne pas bien accepter la concurrence racinaire d’autres arbres. Ici au jardin, il est planté en isolé au milieu de la pelouse, et ses teintes me fascinent chaque année.
Créé par jardindeluchane le 15 avr 2019 | Dans : Divers, VIVACES DU JARDIN
Quand on plante un jardin, c’est pour le rendre beau, le plus longtemps possible. Et pour les couleurs, certaines vivaces semblent infatigables, leurs corolles illuminant le décor pendant de longs mois. Quand en prime elles ne demandent pas ou peu d’entretien, le jardinier ne peut qu’y trouver des avantages.
Voici donc une sélection (toute personnelle bien sûr) de 5 vivaces à très longue floraison, faciles de culture, idéales pour les jardiniers débutants ou les contemplatifs.
–> Maintenant disponible en VIDEO !
L’une des vivaces à la floraison la plus longue ! Ce géranium est une véritable usine à fleurs. Je ne pourrais pas me passer de sa présence. Il produit en effet sans interruption des corolles d’un bleu violacé à cœur blanc de mai jusqu’aux gelées. Son feuillage vert clair taché de nuances plus foncées prend en outre de belles teintes jaunes à orangées en fin de saison avant de disparaître pendant l’hiver.
Excellent couvre-sol qui ne laisse aucune chance aux mauvaises herbes, il a été élu ‘Plante du Siècle’ à l’occasion du célèbre Chelsea Flower Show en 2004.
Longtemps vendu également sous le nom de ‘Jolly Bee’, les batailles juridiques ont finalement tranché, décidant qu’il s’agissait en fait d’une seule et même variété. Pour connaître les détails de ce feuilleton hortico-commercial, lisez l’article ‘Rozanne et Jolly Bee, la guerre des géraniums’.
Si les dimensions moyennes annoncées sont en général de 30 à 50 cm de haut pour 60 cm d’étalement, ici, au Jardin de Luchane, il s’étend sur plus d’1m et j’ai dû libérer de l’espace autour de lui pour qu’il puisse s’exprimer librement.
Il accepte tous les sols (exceptés ceux gorgés d’eau), supporte très bien la sécheresse (même si un peu de fraîcheur est garant de plus d’opulence) et résiste au froid jusqu’à -15°C au moins.
Vous pouvez le faire pousser au soleil comme à mi-ombre (où son bleu est d’ailleurs plus intense) et même le cultiver en bac pour l’installer sur une terrasse.
Il ne réclame absolument aucun entretien et revient chaque année, de plus en plus beau.
C’est une vivace très facile, idéale pour les jardiniers débutants….ou paresseux !
La verveine de Buenos Aires est une autre championne de générosité. De port altier et léger, elle s’intègre facilement dans les massifs, en arrière-plan tout comme au premier plan. Ses longues tiges carrées sont en effet très peu feuillues et laissent passer le regard. Elles portent de juin aux gelées de petits panicules de petites fleurs violettes que le vent fait onduler. Les feuilles basales, allongées et dentelées, n’apportent pas un réel effet décoratif. C’est avant tout pour sa floraison vaporeuse qu’on la cultive. Elle peut s’élever à plus d’1m20 mais les tiges ne réclament pas de tuteurage. Ici au jardin, je les pince plusieurs fois en début de saison afin d’encourager la plante à se ramifier. Elle offre ainsi davantage de fleurs mais reste un peu plus basse. Elle demande peu d’espace au sol (environ 20 cm) et peut s’intercaler entre d’autres plantes sans aucun souci.
Les fleurs mauves de la Verveine de Buenos Aires sont très petites mais l’effet de masse compense cette discrétion.
Très facile à cultiver, la Verveine de Buenos Aires accepte tous les sols, même secs. Ici, le sol du jardin est argileux et lourd mais cela ne lui pose pas de problème. J’ai même retrouvé des semis spontanés dans un bac où un saule poussait les pieds dans l’eau. C’est dire si elle est accommodante. Son seul point faible serait peut-être sa faible longévité, mais elle se ressème généreusement et les semis peuvent être arrachés facilement ou transplantés ailleurs au jardin. Elle peut marquer une pause en cas de grosse chaleur prolongée, mais qu’une pluie arrose le jardin et elle retrouve très vite sa superbe.
Rustique jusqu’à -15°C, son entretien se limite à couper les tiges au ras du sol soit en fin de saison, soit au printemps si vous voulez profiter du givre hivernal qu’emprisonnent ses inflorescences séchées.
La Vergerette fait immanquablement penser à une petite marguerite mais ses fleurs, de petite taille, affichent des coloris évolutifs du plus bel effet. Le cœur jaune est entouré de pétales qui passent du rose au blanc tout au long de la saison. Sa floraison débute ici en avril pour ne se terminer que quand le froid est plus vif. La plante forme une touffe au joli port arrondi qui monte à environ 40 cm et peut s’étaler sur plus de 70 cm. L’Erigeron pousse dans tout type de sol et se ressème naturellement, même dans les murets, escaliers ou dallages.
Elle ne craint absolument pas les sols secs et drainants mais se comporte aussi très bien dans les sols argileux plus frais. Au jardin, certains pieds poussent au soleil (son exposition de prédilection) mais aussi à mi-ombre.
L’Erigeron se marie aussi très bien avec les rosiers (ici, Zéphirine Drouhin) dont il habille le pied avec légèreté.
C’est une vivace bien rustique (jusqu’à -20°C), dont je laisse le feuillage séché jusqu’au début du printemps. Il protège le cœur de la plante et sert d’abris à d’éventuels locataires. En début de saison, je rabats la touffe, qui repart alors pour une nouvelle saison. Encore une plante ultra facile et généreuse pour un jardin à entretien réduit.
Les gauras sont de ravissantes vivaces dont l’abondante floraison s’étale de mai à l’automne. Les fleurs, portées par de fines tiges gracieuses ressemblent à de petits papillons qui flottent autour de la plante. Certaines variétés sont blanches, d’autres roses. Les blanches sont en général plus hautes (jusqu’à 1m20) mais je trouve leur port moins intéressant et elles ont ici tendance à s’affaler un peu. Cette caractéristique les rend cependant indispensables dans les jardins naturalistes et champêtres. Les variétés roses sont plus compactes et de meilleure tenue ; elles ont ma préférence, je l’avoue, d’autant plus que celle que j’ai au jardin (variété non précisée sur l’étiquette) affiche des tiges pourprées qui rajoutent à l’effet décoratif.
Peu de plantes peuvent concurrencer la légèreté des Gauras, dont les fleurs ressemblent à de petits papillons.
Dans tous les cas, leur longue floraison anime les jardins toute la saison et apporte beaucoup de légèreté. Adeptes des sols secs à frais (mais non détrempés), elles poussent bien en sol argileux si celui-ci présente un drainage suffisant. Évitez les expositions trop sombres, car les gauras se plaisent au soleil (éventuellement à mi-ombre).
Les variétés hautes gagnent à être rabattues de temps en temps pour leur conserver un port moins désordonné. Leur entretien est sinon limité au minimum. Les plants sont rabattus en fin d’hiver et la plante reforme de nouvelles tiges très rapidement.
Rustiques jusqu’à -10°C, elles s’accommodent très bien d’épisodes de sécheresse et peuvent également être cultivées en pot sur une terrasse.
Le Nepeta est souvent présenté comme une alternative à la lavande. Ces deux plantes font d’ailleurs partie de la même famille botanique, celle des Lamiacées. Sans doute est-ce dû à sa floraison (majoritairement bleu, même si d’autres coloris existent) et à ses feuilles aromatiques aux notes camphrées. Le feuillage, qui meurt avec le froid, est coupé au ras du sol en fin d’hiver. Il reforme alors rapidement un dôme arrondi au port étalé d’environ 50cm de haut pour 60 cm de large. D’un vert grisé, il est surmonté, de la fin du printemps à l’automne de longues tiges alanguies ornées fleurs bleu violacé. Il est possible de rabattre légèrement la plante en cours de saison pour l’inciter à reformer un feuillage frais et à produire de nouvelles fleurs.
L’oïdium (reconnaissable au feutrage blanc qui recouvre les feuilles) et les limaces peuvent s’attaquer à la plante, mais je n’ai jamais eu à déplorer ce type de problèmes au jardin (pourtant très apprécié par les limaces!).
Les népétas aiment les situations ensoleillées et chaudes et supportent très bien la sécheresse. Leur bonne rusticité (-15°C au moins) permet de les installer dans de nombreuses régions, et leur entretien limité en fait des candidates de choix pour le jardiniers contemplatifs et novices.
Les touffes denses des Népétas luttent naturellement et élégamment contre le développement des adventices.
Excellents couvre-sol qui étouffe les mauvaises herbes, ces belles vivaces se contentent d’un sol pauvre et drainant. Elles acceptent aussi un sol plus riche et frais, même argileux, tant que l’eau n’y stagne pas. Laissez-leur assez de place pour s’exprimer, et ne les installez pas trop près de plantes plus fragiles, auxquelles elles pourraient faire une concurrence néfaste (au risque de les étouffer).