février 2019
Archive mensuelle
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Créé par jardindeluchane le 18 fév 2019 | Dans : Arbustes du jardin, Techniques
Si les floraisons et les feuillages sont des critères importants lorsqu’on choisit une plante pour son jardin, il est un sens que j’aime flatter également : l’odorat. Quel bonheur en effet, lorsque je fais le tour du jardin, de plonger mon nez dans certains végétaux pour m’enivrer de leurs effluves. C’est bien sûr le cas avec de nombreux rosiers mais il existe bien d’autres plantes qui possèdent cette qualité. Et parfois, il n’est même pas nécessaire de se rapprocher de la plante pour en saisir les fragrances. Voici une sélection de 5 arbustes qui sont capables d’embaumer le jardin des mètres à la ronde, de l’hiver à l’automne.
Description__________________________________________________
Originaire du Japon, cet arbuste au port en dôme mesure entre 1,20 m et 1,50 en tous sens une fois adulte. De croissance lente, il affiche un superbe feuillage. Ses feuilles persistantes allongées sont vertes et largement marginées de jaune, ce qui le rend particulièrement lumineux, et ce en toutes saisons. Sa floraison est une vraie merveille et a le bon goût d’intervenir en hiver (entre janvier et mars ici), à un moment où la majorité des plantes est au repos. Rose vif en boutons, les fleurs du Daphne odora marianni ‘Rogbret’ s’épanouissent en petits bouquets rose plus pâle à l’extrémité des branches et sont délicieusement parfumées. Par temps doux et humide, ses effluves sont perceptibles jusqu’à plus de 10 mètres à la ronde.
Culture_____________________________________________________
Le Daphne odora marianni ‘Rogbret’ pousse à mi-ombre (à protéger des ardeurs du soleil aux heures les plus chaudes) ou à l’ombre, même dense. L’idéal est de le planter sous des arbres caducs. Il peut ainsi profiter de la lumière hivernale puis d’une ombre bienfaitrice à la belle saison. Il aime les sols neutres à acides, humifères et frais mais drainés en hiver. Il accepte aussi les sols argileux plus lourds. Il résiste bien à la sécheresse une fois installé, est rustique jusqu’à -15°C et ne demande aucun entretien. Il n’est même pas conseillé de le tailler car il le supporte assez mal. Dans tous les cas il n’en a pas besoin et reste bien compact de lui-même. Vous pouvez lui apporter un peu de compost tous les ans au printemps ou à l’automne mais je ne l’ai jamais fait et il est superbe ! Naturellement résistant aux maladies, il peut arriver qu’il succombe à une attaque de Phytophthora ou soit atteint d’Anthracnose mais si vous le cultivez dans de bonnes conditions, ces risques sont rares.
Associations au jardin_________________________________________
Ici, il est planté près du bassin aux formes géométriques (voir la vidéo sur la construction du bassin), en compagnie de Crocosmia ‘Lucifer’ au feuillage lancéolé et à la floraison rouge intense, d’un Haknechloa macra ‘Aureola’, une très belle graminée d’ombre au feuillage panaché et au port souple et de fougères, dont la très belle Dryopteris erythrosora dont les frondes persistantes sont orangées lorsqu’elles se développent au printemps. Dans le bassin poussent un nénuphar à la floraison rose, une prêle (Equisetum hyemale) ainsi qu’un Houttuynia cordata ‘Chameleon’ aux feuilles panachées de vert et de crème.
1)Daphne ‘Rogbret’ – 2)Equisetum hyemale- 3)Crocosmia ‘Lucifer’ - 4)Hakonechloa macra aureola – 5)Tetrapanax, aujourd’hui disparu - 6)Miscanthus ‘Zebrinus’ - 7)Houtuynia cordata ‘Chameleon’ – 8)Dryopteris erythrosora – 9) Helxine
–> Découvrez la présentation du Daphne ‘Rogbret’ en vidéo sur ma chaîne Youtube.
Description__________________________________________________
J’ai découvert cet arbuste il y a plusieurs années, à l’occasion d’une balade sur la côte Atlantique. J’ai tout à coup perçu un parfum divin sans savoir tout d’abord d’où il pouvait provenir. C’était l’automne et je longeais une grande haie en bord de mer. Intrigué, j’ai cherché à en déceler l’origine et me suis aperçu que c’était de cette même haie que le parfum se diffusait. Il s’agissait d’Eleagnus, communément appelés ‘chalef’.
Au jardin pousse une espèce, déclinée en deux variétés : Eleagnus ebbingei (croisement entre Eleagnus pungens et Eleagnus macrophylla) et Eleagnus ebbingei ‘Gilt Egde’, un cultivar panaché.
Originaires de l’hémisphère nord (depuis l’Amérique jusqu ’à la l’Asie, en passant par l’Europe), ce sont des arbustes qui n’offrent pas, à première vue, un intérêt ornemental de premier choix. Pourtant ils ont de nombreuses qualités.
Eleagnus ebbingei est un arbuste qui peut mesurer 3 à 6 mètres de haut pour 2 mètres de large (mais on peut le contenir par la taille). Son feuillage, persistant, est épais et coriace, vert foncé brillant sur le dessus, rugueux et argenté au revers. Il adopte un port assez lâche, plutôt désordonné, surtout si on le laisse vivre sa vie sans intervenir. Ses rameaux portent quelques aiguillons assez acérés mais je ne me suis jamais blessé dessus (contrairement aux rosiers!). C’est un arbuste dense et bien touffu qui peut lancer des branches à plus d’1m en une saison.
Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ est très semblable. Il est cependant moins grand (comme c’est souvent le cas avec les variétés panachées) et reste dans des proportions de l’ordre de 2 à 4 mètres. Notez qu’il existe Eleagnus ebbingei ‘Compacta’ qui, comme son nom l’indique est plus facilement maîtrisable. Il ne monte en effet qu’à environ 2 mètres. Les feuilles de Eleagnus ebbingei ‘Gilt Edge’ sont légèrement plus petites (6 cm contre 7 cm pour E. ebbingei). Elles sont du même vert mais présentent une marge irrégulière jaune citron, ce qui le rend beaucoup plus lumineux et décoratif.
Et bien sûr, s’ils figurent dans cette sélection c’est que lorsqu’ils fleurissent en automne, leur parfum est perceptible de loin. Un seul pied embaume déjà, mais imaginez toute une haie de Chalefs en fleurs…un délice ! Pourtant leurs fleurs argentées sont minuscules (2 cm) et souvent enfouies dans le feuillage, mais elles compensent leur petite taille par la puissance de leurs effluves. Leur succèdent des fruits semblables à des olives allongées rougeâtres, recouvertes d’une pruine argentée. Ils sont réputés comestibles (à récolter bien mûrs, en fin de printemps) mais seraient meilleurs en préparations (confitures par exemple) que crus. J’avoue ne les avoir jamais goûtés.
Culture_____________________________________________________
Les Eleagnus aiment les terres de jardin ordinaires, les sols filtrants, sableux, secs et même pauvres. Ils peuvent aussi s’accommoder de terres plus lourdes et argileuses dans la mesure où elles sont bien drainées. Le fait qu’ils poussent très bien ici en est d’ailleurs la preuve. Ils détestent l’eau stagnante qui les fait dépérir. Une terre trop calcaire ne leur convient pas et fait jaunir le feuillage. Comme c’est souvent le cas, un arrosage régulier la première année (selon la météo bien sûr!) leur est bénéfique et leur permet de développer leur système racinaire. Ensuite, ils se débrouillent seuls.
Toutes les expositions leur conviennent. Soleil, mi-ombre et même ombre assez dense.
Ils supportent très bien la taille, même sévère et se prêtent ainsi à la formation de haies et de topiaires. Leur port et leur bois me font cependant penser qu’il vaut mieux rester dans des formes organiques ou géométriques simples. Je n’en ai jamais vu taillés en forme d’oiseau ou d’écureuil, mais peut-être n’ai-je pas eu de chance. Dans tous les cas, intervenez de préférence en fin d’hiver car ils fleurissent sur les bois de l’année. Dans le cas de haies strictes ou de topiaires, il vous faudra sûrement intervenir au moins une deuxième fois dans l’année.
Tous deux sont bien rustiques (-15°C au moins), de croissance rapide (ce qui les rend utiles pour les nouveaux jardins), résistants à la pollution, à la sécheresse, au vent et même aux embruns (d’où leur emploi fréquent sur le littoral).
Eleagnus ebbingei est présent à chaque saison. Il forme ici une boule verte qui lie les différentes teintes d’automne de ses voisines.
Associations au jardin_________________________________________
Certains sont plantés dans une haie mixte (il faut toujours quelques persistants dans une haie!). D’autres ont été placés dans les massifs pour former à terme de grosses boules qui ponctuent le jardin, même en hiver (et parce que j’adore leur parfum automnal!). Ceux au feuillage vert s’accordent avec tout (c’est l’avantage du vert). Ils peuvent servir de toile de fond à toutes les plantes aux mêmes exigences, en choisissant de préférence des végétaux aux feuillages plus clairs qui trancheront sur ce fond sombre. Les variétés panachées illuminent les emplacement plus ombragés à merveille. Pour l’instant, tous les coins à l’ombre sont occupés au jardin, en tout cas il n’y a pas assez de place pour y implanter un Eleagnus, mais cela pourrait bien changer à l’avenir. Placez-les près des lieux de passage pour en profiter lors de vos tours du jardin. Installés près de la maison ils vous assurent des apéros parfumés, sans risque d’écœurement car leur parfum, bien que puissant, n’est pas entêtant.
1) Eleagnus ebbingei – 2) Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ – 3) Lonicera nitida- 4) Hakonechloa macra aureola
Description__________________________________________________
Tout le monde connaît les groseilliers, ces arbustes qui produisent des fruits à la saveur acidulée. Mais il existe aussi des espèces et variétés cultivées pour leur floraison décorative (Ribes sanguineum ‘King Edward VII’ par exemple) dont certains, comme Ribes odoratum, parfument agréablement le jardin.
Ce petit arbuste, originaire des plaines du centre des USA, peut atteindre 2 à 3 mètres en tous sens. Bon, ici, il reste assez chétif. J’attribue cela à l’exposition ou au sol un peu sec à cet endroit, voire aux deux.
Son feuillage caduc est découpé, d’un vert clair et aromatique. En automne, il prend de superbes teintes mêlant le rouille, le jaune, l’orangé et le rouge.
Le groseillier odorant fleurit en début de printemps, généralement entre mars et avril ici, bien que cette année (2019) la douceur de l’hiver lui a fait produire quelques corolles dès début février. Ses fleurs tubulaires en forme de trompette apparaissent en grappes. Elles sont jaunes et marquées de reflets rouge-orangé. Elles exhalent un parfum subtil mais bien perceptible, même à distance (c’est l’objet de cette sélection!). Elles sont suivies de petits fruits ronds, noirs et comestibles mais leur goût n’a rien d’exceptionnel.
Culture_____________________________________________________
Le Ribes odoratum est un arbuste facile à vivre. Rustique jusqu’à au moins -15°C, il se satisfait d’un sol ordinaire, riche et frais, qu’il soit neutre, acide ou calcaire et pousse en sol argileux. Plus florifère au soleil, il accepte la mi-ombre et l’ombre. Ici, il est sans doute un peu trop à l’ombre pour pouvoir donner le meilleur de lui-même mais il y fleurit quand même, pour le plus grand bonheur de mes narines. La taille n’est pas nécessaire. Il est cependant possible d’équilibrer sa silhouette ou d’enlever de temps en temps les branches les plus vieilles afin qu’il se régénère. La taille s’effectue après la floraison, en coupant les branches d’environ 1/3 de leur longueur.
Associations au jardin_________________________________________
Si lui est toujours à la même place depuis le début, ses compagnons ont souvent changé car les plantes ont un peu de mal à bien pousser dans ce coin du jardin. Au début, il était accompagné d’une mer de Valérianes des jardins, mais je m’en étais lassées et avais eu envie d’essayer autre chose. Actuellement, pour lui tenir il a un Nassella tenuissima [=Stipa tenuifolia], les fameux ‘Cheveux d’ange’, mais aussi un rosier couvre-sol (de nom inconnu mais à floraison rouge), un pied de Rudbeckia, et une Coronilla glauca (autre arbuste parfumé de la sélection, dont je vous parle plus bas) et enfin d’Iris de Hollande à la superbe floraison bleue. Et enfin, pour lui faire face dans le massif de l’autre côté de l’allée, entre autres plantes, un Seringat et un Oranger du Mexique. Vous l’aurez compris, j’aime les plantes parfumées et j’en ai placé un certain nombre près de la maison pour en profiter.
Description__________________________________________________
Originaire du pourtour méditerranéen , la Coronille est une fabacée (légumineuse) et a donc la capacité de fixer l’azote dans le sol. Elle forme un arbuste au port compact, généralement haut d’ 1m50 pour 1m de large, mais un des exemplaires du jardin a été taillé de façon à adopter la silhouette d’un petit arbre et il monte à plus de 2 mètres. Persistantes, ses feuilles sont petites, pennées (c’est à dire qui rappelle la disposition des barbes sur une plume) et d’un vert légèrement bleuté (d’où son nom ‘glauca’).
En mars-avril, la coronille s’illumine d’innombrables petites fleurs jaune vif qui recouvrent littéralement l’arbuste. Elles ressemblent à des fleurs de pois ou de trèfle et peuvent, comme les autres plantes de cette sélection, parfumer tout une partie du jardin. Certains ouvrages décrivent la Coronille glauque comme capable de refleurir sporadiquement le reste de la saison, mais je n’ai pas eu la chance d’observer ce phénomène ici. En tout cas, je ne la qualifierais pas de ‘remontante’. Une fois la floraison terminée, l’arbuste forme de petites gousses qui renferment une multitude de graines qui se ressèment très facilement. J’en ai acheté un plant il y a de nombreuses années, et depuis je profite de sa propension à se multiplier tout seul pour en installer ailleurs au jardin. C’est d’ailleurs un avantage pour cet arbuste à brève durée de vie. Au bout de quelques années (5 en moyenne), son port devient moins intéressant et je le supprime de toute façon. Sans surveillance, la Coronille peut devenir envahissante, mais les jeunes semis s’arrachent très facilement à la main.
Son bois est très cassant. De nombreuses branches se sont déjà rompues sous le poids de la neige (et il ne neige ni souvent ni beaucoup ici).
Culture_____________________________________________________
La Coronilla valentina subsp. glauca aime les sols moyennement fertiles à pauvres et filtrants. L’argile lui convient si le drainage est correct, comme c’est le cas au jardin. Elle ne supporte en effet pas d’avoir les pieds dans l’eau. Peu importe le Ph, elle accepte les sols acides, neutres et même très calcaires et supporte les embruns.
Moyennement rustique (- 10°C environ), la Coronille peut être cultivée en pot et rentrée l’hiver dans les régions moins clémentes.
C’est un arbuste à planter de préférence en plein soleil, à exposition chaude, mais il pousse également à mi-ombre, voire à l’ombre (sa floraison y sera simplement plus modeste).
La taille est conseillée. Elle s’effectue après la floraison (vers mai). Coupez les jeunes tiges vertes qui ont fleuri en les ramenant au niveau des branches plus anciennes, sans toutefois couper trop le vieux bois. J’ai lu qu’on pouvait la recéper mais cela m’a surpris car par expérience, elle supporte assez mal une taille sévère. Ici, j’utilise une cisaille à main et lui redonne une forme en boule qui reste décorative toute la saison.
Généralement indemne de maladies, j’ai déjà vu des plantes mal réagir suite à des arrosages trop fréquents. Elle résiste en effet très bien à la sécheresse.
La Coronille se ressème spontanément. Les jeunes plants peuvent être nombreux mais ils s’arrachent très facilement. Si vous attendez trop, cela devient plus difficile car cet arbuste est de croissance rapide. Ici, je récupère les jeunes plants et les repique ailleurs dans le jardin pour profiter de leur parfum et de leur générosité. Ils me permettent en outre de remplacer les vieux sujets moins décoratifs ou sur le déclin. J’en installe aussi certains en pots afin de pouvoir les offrir.
Associations au jardin_________________________________________
Plante méditerranéenne, la Coronille glauque peut se marier avec de nombreuses autres plantes du même type (Lavandes, Cneorum, Perosvkias, Romarins…). Au jardin, j’utilise la capacité de la coronille à pousser vite pour combler rapidement un coin vide. Elle apparaît ainsi dans différents endroits du jardin, que ce soit en haie ou en dans les massifs. Son vert bleuté s’accorde avec de nombreuses plantes et elle peut constituer un fond intéressant pour des plantes plus basses au feuillage ou à la floraison colorés.
Description__________________________________________________
Les Viornes sont des arbustes somptueux. Originaires de l’hémisphère nord, certaines offrent de belles floraisons, des feuillages somptueux en fin de saison et un parfum d’une grande puissance.
Viburnum burkwoodii est l’un d’eux. Hybridation entre Viburnum carlesii et Viburnum utile, cette espèce arbore un feuillage vert sombre, brillant et qui prend des teintes de fin d’automne simplement hallucinantes au jardin, mêlant le vert, le jaune, l’orangé et le rouge (entre octobre et mi-décembre ici). Semi-persistant (quelques feuilles) à caduc selon la douceur de l’hiver, l’arbuste porte vers le mois d’avril une multitude de petites fleurs réunies en boules d’une dizaine de centimètres. Les boutons roses sont déjà décoratifs. Ils s’ouvrent en minuscules fleurs blanches, parfois teintées de rose pâle dont le parfum, puissant, flotte loin de l’arbuste. C’est, de mon avis, un must pour les jardinier(es) qui souhaitent un jardin parfumé.
Celui placé au jardin avait été vendu sous la variété ‘Mohawk‘. De l’avis de Maurice Laurent, LE spécialiste des viornes en France, il ressemblerait davantage au type. L’identification est difficile à confirmer sur photos et, malgré mes recherches, je ne suis donc pas encore certain de son identité exacte. Cela dit, l’un comme l’autre se ressemblent et sont très parfumés.
De croissance assez lente, Viburnum burkwoodii atteint environ 2,50 mètres une fois adulte. Ici, le pied (de 7 ans environ) atteint environ 2 mètres. Son port est assez désordonné et ouvert. Quand l’arbuste fleurit au printemps, on le remarque de loin, et souvent on le sent avant de l’apercevoir.
Culture_____________________________________________________
Cette viorne accepte tout sol ordinaire (même argileux) neutre à acide, frais et drainé, et une exposition mi-ombragée à ensoleillée. Au Jardin de Luchane elle pousse plein sud, mais l’hygrométrie importante de la région lui permet de se plaire dans cette situation.
De croissance moyenne, il accepte bien la taille. Celle-ci est effectuée après la floraison (vers juin) et permet de conserver un port arrondi. Sans taille, d’ailleurs, de longues branches partent un peu dans tous les sens, ce qui affecte un peu la silhouette de l’arbuste.
Très rustique, Viburnum burkwoodii résiste à -20°C. Les viornes, si elles ont quelques ennemis, sont globalement réputées plutôt résistantes. Cela dit, j’en ai perdu un pied qui a dépéri en une saison, sans que j’arrive à en identifier la cause exacte. Depuis, j’ai bouturé l’autre sujet…
Associations au jardin_________________________________________
Epis dorés de Pennisetum alopecuroides ‘Hameln’ sur fond du feuillage enflammé du Viburnum bukwoodii
Ici, j’ai un exemplaire de cette viorne dans la haie mixte en compagnie d’autres arbustes (coronille, forsythia, Eleagnus ebbingei, laurier rose, Cotinus, cornouiller à bois décoratif…). Il rythme bien le passage des saisons, depuis sa floraison printanière jusqu’aux derniers feux de l’automne en décembre . J’en ai également un autre au milieu d’un massif. De part sa position assez centrale, il y est associé entre autres à des arbustes (Lonicera nitida taillé en boule, Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ au feuillage presque noir, rosiers…), des vivaces (Rudbeckias, Hemerocalles, Agapanthes, Sedums, Erigeron karvinskianus…) mais aussi des graminées (Pennisetum ‘Hameln’, Stipa gigantea, Nassella tenuissima), des bisannuelles et des annuelles selon les envies du moment et les hasards des semis spontanées. Des bulbes poussent aussi dans ce massif (narcisses, Allium sphaerocephalon…). Son vert foncé s’accorde avec tout, ses fleurs blanches aussi. Ses teintes automnales permettent d’enflammer le jardin sur une longue période.
Une association encore jeune au jardin. 1) Virburnum burkwoodii – 2) Stipa gigantea – 3) Verveine de Buenos Aires – 4) Lonicera nitida taillé en boule – 5) Hakonechloa macra aureloa – 6) Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ qui fonce plus tard en saison - 7) Sedums – 8) Rudbeckia, qui fleuriront plus tard.