juin 2018
Archive mensuelle
Les roses au naturel – Secrets d’une rosiériste passionnée.
Créé par jardindeluchane le 30 juin 2018 | Dans : LIVRES SUR LE JARDIN
Les roses au naturel – Eléonore Cruse
Les roses au naturel – Eléonore Cruse (Ulmer) – 191 pages
J’avais déjà eu un ouvrage de cet auteur (Leçons pour un jardin de roses) qui m’avait séduit. Ici, je dois avouer une petite déception.
Ce livre semble se vouloir la genèse de la roseraie de Berty que la rosiériste a créée et entretient avec passion depuis de nombreuses années. Le sous-titre de l’ouvrage (Secrets d’une rosiériste passionnée) me laissait supposer avec gourmandise une plongée au cœur de cette fleur envoûtante. A vrai dire je reste un peu sur ma faim. Sans doute est-ce parce que je m’attendais à autre chose.
Le livre en lui-même n’est pas désagréable et quelques conseils personnels y sont bien sûr donnés sur le choix des porte-greffes, la taille ou l’entretien mais de nombreuses pages sont surtout orientées sur la vie de l’auteur et la création de la roseraie, dans un style parfois assez romanesque, un peu trop à mon goût (et pourtant j’aime lire et suis un littéraire) qui, de mon point de vue bien sûr, perturbe un peu la lecture d’un ouvrage sur les roses.
Autre point faible à mes yeux, c’est le nombre et le style des photos. Dans les premières parties il y a finalement assez peu de photos d’ensemble du jardin. Dommage pour un ouvrage sur la roseraie.
La dernière partie, qui traite des roses ‘coups-de-cœur’ de l’auteur présente juste un gros plan de chaque rose citée. J’avoue que j’aurais bien aimé voir quelques vues d’ensemble car si de nombreuses roses se ressemblent, leurs ports sont parfois très différents et pourtant très importants pour savoir où les intégrer au jardin. De même les descriptifs sont vraiment très succincts. Souvent la taille adulte n’y figure pas, ni l’aptitude à remonter ou pas.
Bref, un sentiment d’inaccompli lorsque j’ai refermé le livre. Loin de moi l’idée de vouloir critiquer pour le plaisir. Ce n’est pas mon genre, et j’ai beaucoup de respect pour l’auteur dont les compétences ne sont plus à démontrer. Je connais et reconnais aussi que l’élaboration d’un livre est un exercice difficile. Ma déception vient sans doute du décalage entre ce que je pensais trouver dans l’ouvrage et ce que j’y ai effectivement découvert. Que l’auteur me pardonne. Je sais cependant qu’il plaira et passionnera très certainement de nombreux lecteurs.
Taille d’un Juniperus en nuages – Chez Christine et Jean-Marc (Bizanos-64)
Créé par jardindeluchane le 18 juin 2018 | Dans : Mes réalisations
Un nouveau projet de taille en nuages sur un gros Juniperus. Cette fois-ci cela se fait avec Guillaume, jardinier de profession et ami de plus de 20 ans. C’est la première fois que nous travaillons ensemble. Il a déjà réalisé de beaux projets et a notamment travaillé au Jardin de Kofu, un jardin japonais de la ville de Pau où il a entre autre taillé un très beau spécimen dans le même esprit.
Jean-Marc et Christine nous accueillent très chaleureusement sur une grande terrasse qui surplombe un grand jardin où nombre de plantes forment déjà un beau décor. Un petit café de bienvenue nous est offert histoire de faire connaissance et c’est parti pour une après-midi de taille, à se frotter au piquant du conifère qui mesure bien 2 mètres de haut pour 3 à 4 de large. Il a pris une ampleur déraisonnable, gêne en partie les circulations et ne plaît plus aux propriétaires. Jean-Marc a en outre pu observer celui du jardin japonais qu’il à visité à Pau. Il y a croisé Guillaume et la décision de redonner un peu de noblesse à celui du jardin a été vite prise.
Un sujet bien trop imposant !
C’est presque à plat ventre que tout commence. Il faut dégager le cœur de l’arbuste pour trouver les charpentières qui seront conservées. Ces dernières sont ensuite débarrassées des petites branches jusqu’aux extrémités qui seront taillées en nuages.
Puis il faut faire des choix, conserver certaines branches en supprimer d’autres parce qu’elles se croisent, nuisent à l’équilibre de l’ensemble ou sont mal placées.
Les branches sont ensuite haubanées pour amener les ’nuages’ au maximum à l’horizontal. Les finitions permettent enfin d’obtenir une première silhouette qui modifie totalement la physionomie de l’arbuste. Il retrouve ainsi grâce et élégance. Bien sûr, il faudra être patient et attendre plusieurs années (3 au minimum) avant que les plateaux s’épaississent, se densifient et que les tailles de formation lui donnent une véritable silhouette digne de ce nom.
Les ‘nuages’ apparaissent sous le soleil béarnais enfin réapparu !
