avril 2017
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par jardindeluchane le 25 avr 2017 | Dans : Techniques
Les jardiniers passionnés auront saisi le jeu de mots du titre, référence bien sûr au tronc blanc et superbe du bouleau de l’Himalaya, le fameux Betula, surtout dans sa version B. utilis jacquemontii.
J’en ai installé un au jardin car j’aime vraiment beaucoup son écorce. Mais ce cultivar ‘Doorenbos’ est encore jeune et il faudra être patient avant que l’éclat de son écore n’illumine le jardin.
Son écorce est déjà bien blanche sur la partie basse des troncs, plus ancienne. Il faudra être patient pour profiter de tout son effet décoratif.
Et puis d’ailleurs il n’y a pas d’arbre à écorce blanche à l’avant, et je n’ai plus la place d’en planter un… Une alternative rapide, bon marché et, sans concurrencer réellement un Betula, au rendu esthétique plutôt sympa. Allez, j’avoue, j’aime beaucoup puisque je procède à ce petit rituel tous les ans en début de saison.
Il s’agit en fait d’un petit tour de magie, d’une astuce, d’une sorte d’escroquerie quoi ! Mais qu’importe si le résultat nous plaît !
C’est ainsi que chaque année, les troncs de deux althéas qui poussent au milieu d’un massif, assez central lui aussi dans le jardin à l’avant de la maison, sont passés au blanc arboricole, un lait de chaux dont on enduit généralement les fruitiers pour les protéger des parasites et des champignons.
Ce produit se trouve très facilement en jardinerie. Le plus difficile est de le mélanger car bien souvent une couche beaucoup plus épaisse baigne dans un liquide à la consistance de l’eau. Et obtenir un mélange homogène peut prendre du temps. Pour ma part, j’utilise un mélangeur à peinture branché sur ma perceuse. Beaucoup moins fatiguant et efficace.
Il suffit ensuite d’en enduire les troncs au pinceau.
Le blanc arboricole ou lait de chaux se passe tout simplement au pinceau, directement sur les troncs.
Sur le moment la teinte va paraître très fade. Tant que le produit n’a pas bien séché il n’est pas vraiment blanc, mais au bout d’une vingtaine de minutes le décor a changé.
S’il pleut, la teinte peut à nouveau se griser un peu mais elle retrouvera sa blancheur une fois à nouveau sèche.
Je passe également au blanc un vieux tronc que j’ai placé au centre de la zone enherbée. Surmontés de petits pots en terre cuite, les doigts de cette main stylisée participent eux aussi à créer l’ambiance.
Je ne fais qu’une application par an, en début de printemps, mais si vous voulez des troncs bien blancs toute l’année, une seconde application à l’entrée de l’hiver peut s’avérer nécessaire.
Cette décoration traverse cependant les saisons sans trop de souci.
Le même massif en octobre. Les troncs, toujours clairs mais un peu passés, s’accordent bien avec les teintes automnales.
En décembre et pendant tout l’hiver, les troncs conserveront une belle présence en affichant leur teinte neigeuse de saison.
Voilà donc une petite astuce qui permet d’apporter une note que je trouve assez « chic » et un peu onirique au jardin.
Les troncs blanchis accompagnent les rosiers en mai et juin, dans une ambiance toute romantique et apaisante.
Créé par jardindeluchane le 25 avr 2017 | Dans : Journal de bord
Lundi 24 avril 2017
Hier, je suis allé à une foire aux plantes à laquelle j’essaie d’être fidèle tous les ans car c’est à cette occasion que j’achète mes plants de tomates. Cette année j’ai pris :
Du coup, il fallait que je les plante rapidement. Ni une ni deux (!), hier après-midi j’ai préparé un carré au fond du jardin (environ 10m2).
Aujourd’hui j’ai finalisé le projet. Je voulais en effet construire aux tomates un petit abri pour les protéger de l’humidité et donc peut-être éviter l’oïdium.
J’ai enfoncé en terre 6 piquets en bois de 2m50. Les deux du centre étaient plus hauts que ceux sur les côtés afin de créer une pente pur l’évacuation de l’eau en cas de pluie.
J’ai relié les piquets par une « barre » horizontale.
Sur cette structure, j’ai déployé une bâche plastique que j’ai fixée à l’aide d’agrafes et de fil de fer.
Les tuteurs pour les tomates ont ensuite été installés. A l’aide de branches de noisetier qui me restaient, j’ai ensuite créé une sorte de quadrillage en partant de ces tuteurs, afin de pouvoir fixer plus facilement et solidement les futurs pieds.
Une fois terminée, j’ai procédé aux plantations des 8 pieds de tomates, non sans amender la terre avec fumier décomposé, terreau et compost.
Sur la partie restante j’ai mis en place quelques salades et sucrines, un plant d’oseille (j’adore une omelette à l’oseille de temps en temps), du basilic (qui dit tomates dit basilic !) et quelques œillets d’Inde, pour la couleur un peu et aussi parce qu’ils sont censés bien fonctionner contre certains nuisibles.
Dès la prochaine tonte de gazon j’installerai un paillis pour conserver la fraîcheur au pied et limiter les mauvaises herbes.
Espérons que tout cela tiendra au vent (modéré…en cas de tempête je ne me fais aucune illusion !). Il faudra bien sûr que je veille à surveiller l’arrosage des tomates du coup…
Si tout va bien, j’aurai bientôt le plaisir de venir cueillir dans ce carré quelques trucs sympas à mettre au menu…
Créé par jardindeluchane le 23 avr 2017 | Dans : Graminées
(syn. Stipa tenuifolia)
Un nom vernaculaire bien poétique pour cette graminée qui l’est tout autant.
Originaire d’Amérique (Texas, Mexique, Argentine…), cette plante particulièrement gracile est une adepte des terrains secs à frais. Auparavant nommée Stipa tenuifolia, les botanistes l’ont récemment reclassée dans le genre Nassella.
Elle peut se cultiver à mi-ombre mais c’est en plein soleil qu’elle déploiera sa fine chevelure avec le plus d’opulence et de charme.
Dès Avril ici, elle commence à fleurir au bout de ses tiges très fines, ses épis soyeux affichant une belle transparence et captant la lumière magnifiquement.
Quand en plus elle est bercée par le vent – qu’elle ne craint pas, elle anime les lieux avec douceur.
Le feuillage vert persistant monte jusqu’à environ 50 à 70 cm pour 20 à 30 de large et prend des teintes paille en automne pour rester décoratif tout l’hiver. Niveau rusticité, pas de problème, elle peut encaisser jusqu’à -20°C ! Attention toutefois à l’installer dans un sol bien drainé.
Pour ce qui est de l’entretien, il suffit en début de printemps, avant qu’elle ne redémarre sa croissance de la peigner à l’aide d’un râteau, d’un peigne pour chien ou tout simplement avec les mains (gantées, cela évite les risques de coupures) afin d’ôter les chaumes secs et peu esthétiques.
Cette scène entre le gris de la cinéraire maritime et du rosier Lavender Dream ne serait pas aussi délicate sans le présence d’une Nassella.
Cette graminée se ressème mais ici, dans mon sol plutôt lourd, elle n’est jamais envahissante. On peut aussi diviser la souche pour la multiplier.
Elle s’intègre parfaitement dans les massifs, s’accorde très bien avec les rosiers qu’elle allège, mais je l’ai déjà vue utilisée en alignement ou en pot.
En automne, Nassella affiche des tons paille qui s’accordent bien aux floraisons de saison comme ces rudbeckia ou avec le feuillage bronze et épais d’un phormium tenax. Seul entretien, un coup de peigne en fin d’hiver.
Bref, voilà encore une plante sans souci et quasiment sans entretien au fort pouvoir esthétique. Il ne vous reste plus qu’à adopter les Cheveux d’Ange…parce que vous le valez bien !
Créé par jardindeluchane le 22 avr 2017 | Dans : VIVACES DU JARDIN
Au bord d’une petite auge en pierre, Erigeron karvinskianus habille le pied du rosier anglais ‘Heritage’ accompagné d’une santoline au feuillage gris.
Cette asteraceae bien connue est une championne de la floraison ! En effet, entre début avril et novembre (à vrai dire les premières gelées) ce couvre-sol qui peut monter à 40 cm pour un étalement de 70 à 90 cm est couvert d’une multitude de fleurs qui font penser à des pâquerettes miniatures.
Quelques pieds ont été placés à certains angles du cheminement en escaliers. Leur forme décontractée apporte du naturel et casse les lignes. Du coup, l’escalier s’intègre mieux dans la scène.
Autour d’un cœur jaune s’affichent en étoile des pétales dont certains sont blancs alors que d’autres sont plus ou moins rosés. Cela donne du dynamisme à cette vivace ultra facile qui appréciera une situation ensoleillée ou à mi-ombre, dans un sol frais à sec, même calcaire.
Elle se plaît bien ici et se ressème sans jamais devenir envahissante. Ses semis spontanés permettent de l’installer à divers endroits du jardin, car elle peut tenir de nombreux rôles : en haut ou dans un muret ou une rocaille, en bordure de massif, au pied d’arbustes plus hauts pour en habiller la base, pour marquer un angle, en pots…les emplois ne manquent pas.
Très résistante à la sécheresse, elle est aussi assez rustique et survit ici à des températures hivernales qui descendent au plus bas à -8°C. Le sol est assez argileux et le climat assez humide mais la topographie du jardin fait que le drainage est correct. L’Érigéron n’est en effet pas réputé pour aimer avoir les pieds dans un sol trop humide.
Le feuillage gèle et/ou sèche selon les conditions climatiques d’une année à l’autre. Il n’est coupé qu’au début du printemps car ces vieilles tiges forment un dôme protecteur pendant la mauvaise saison. Il ne faut pas forcément tout raser au pied car souvent une petite touffe verte est déjà présente au cœur de la plante au moment de tailler, et elle peut donc être décorative plus rapidement en repartant de cette structure.
Au printemps, le cœur vert de la plante bât encore. Il suffit de dégager le vieux feuillage autour et c’est reparti pour une saison !
C’est donc une vivace ultra-facile, sans entretien, très florifère sur une très longue période…Je cherche bien des défauts…en vain !
Créé par jardindeluchane le 22 avr 2017 | Dans : Techniques
La haie de noisetiers m’a fourni en fin d’hiver de nombreuses branches bien droites et flexibles. A une époque je m’en étais servi pour réaliser des plessis le long de certains massifs, mais le noisetier ne vieillit pas bien. Son bois devient très cassant en séchant, et les bordures auraient dû être refaites tous les 2 ou 3 ans. Dans la mesure où j’ai en plus l’envie de faire disparaître cette haie au profit de quelque chose de plus décoratif, je leur ai donc trouvé une autre utilité, esthétique également, et toujours éphémère.
Après avoir fiché en terre deux tiges de fer d’environ1m50,dont une trentaine de centimètres sous la surface (Fig.1 ), je les ai « cerclées » à l’aide des longues branches, pointes vers le haut bien sûr (Fig. 2).
De cette manière, la tige métallique disparaît au centre. Une morceau de ficelle noué tous les trente centimètres environ solidarise les branches entre elles et on obtient ainsi un « tronc » flexible dans sa partie supérieure (Fig.3).
Il suffit ensuite de faire pencher le sommet de chacune des deux constructions et de les relier au sommet sous forme d’ogive pour voir naître une sorte de porte qui marque un passage vous invitant à pénétrer dans un nouvel espace (Fig. 4).
Les intempéries auront raison de cet aménagement d’ici à deux ans je pense. Mais qu’importe, tout comme notre jardin évolue de lui-même grâce aux plantes, une autre forme de décor gagne à marquer de sa présence quelques saisons, avant de céder la place à une autre idée. Et pourquoi ne pas faire grimper dedans quelques volubiles comme des ipomées, des pois de senteur ou autre haricots d’Espagne pour ne citer qu’elles. Impossible de se lasser…
L’arche peut aussi orienter l’œil et créer une perspective, même si l’arrière-plan est ici encore assez peu fourni.
Créé par jardindeluchane le 20 avr 2017 | Dans : Arbustes du jardin
Dans la grande famille des viornes, cette variété est une valeur sûre. Alors que l’espèce-type (Viburnum opulus ou Viorne obier) produit des fruits, ‘Roseum’ est en revanche stérile.
De croissance assez rapide, l’arbuste peut atteindre 4 mètres de haut pour presque autant de large mais comme il accepte d’être taillé, même assez sévèrement, il est possible de le conserver dans des proportions plus réduites.
En avril, il offre une multitude de toutes petites fleurs stériles réunies en boules qui lui valent son nom. D’abord vert pâle, les inflorescences évoluent petit-à-petit vers un blanc virginal avant d’afficher parfois quelques teintes rosées.
Le feuillage caduc est d’un vert assez clair et offrira à l’arbuste une seconde saison d’intérêt quand il se colorera d’un pourpre plus ou moins profond à l’automne avant de se dégarnir pour l’hiver.
Facile à vivre, ce Viburnum n’est pas regardant sur la nature du sol. Il se plaira vraiment dans un sol frais mais drainé et accepte le soleil comme la mi-ombre ou l’ombre claire où il sera cependant un peu moins florifère.
Rustique jusqu’à -15°C, il ne demande que peu de soins. Une taille annuelle, conduite après la floraison (arbuste de printemps oblige!) permettra de rester maître de ses proportions et de lui conserver un beau port.
Les pucerons l’apprécient mais cela ne l’empêche pas de bien se développer et de fleurir en abondance.
Il drageonne ou se marcotte naturellement plutôt facilement, ce qui permet de récupérer des pieds que l’on pourra placer ailleurs au jardin ou offrir.
Concernant son utilisation, il entrera aussi bien dans la composition d’une haie qu’en isolé sur une pelouse ou encore intégré à un massif où il apportera de la hauteur et une touche naturelle et décontractée.
-> Retrouvez deux autres viornes, Viburnum plicatum ‘Mariesii’ et Viburnum burkwoodii.
ou
Créé par jardindeluchane le 19 avr 2017 | Dans : Divers
Si à une époque j’ai découvert et apprécié les graminées, je découvre aujourd’hui un peu plus la variété d’une autre plante que j’apprécie de plus en plus, surtout en ces temps peu propices aux buis, victimes de plus en plus touchées par les parasites telle la redoutable pyrale du buis qui peut ravager une exemplaire en quelques jours.
Je refuse de travailler contre la nature, et donc de traiter, surtout quand cela doit devenir une corvée. J’ai donc arraché tous les buis du jardin (aucun n’avait été épargné) et me suis penché sur le remplacement de ce végétal à petites feuilles qui se taille bien et se prête à merveille à la taille en boule.
Parmi les remplaçants, j’ai trouvé le Lonicera nitida, un chèvrefeuille arbustif à très petites feuilles et qui permet de réaliser rapidement des volumes aux formes nettes. Le feuillage vert sombre et la taille des feuilles permettent de créer un effet assez similaire à celui donné par un buis.
Mais pourquoi s’arrêter à une seule couleur de feuillage alors qu’un jeu sur les contrastes peut amener une vraie plus-value esthétique au jardin en toutes saison ?
Il fallait donc chercher ailleurs. Et c’est là que je me suis intéressé au genre Pittosporum. Et je découvre qu’il existe aujourd’hui une gamme de plus en plus intéressante. Il n’en fallait pas moins pour que je les intègre au jardin. Mon premier choix s’était porté sur Pittosporum tenuifolium variegatum dont le feuillage panaché est d’un blanc crème très lumineux quand il débourre pour conserver par la suite ce mélange vert clair/blanc.
Celui installé au jardin a été taillé en ‘méduse‘ : la sphère aplatie surmonte une charpente faite de branches nues, silhouette qui évoquerait cet animal bercé par un courant imaginaire. Cela donne presque l’impression que l’arbuste flotte au-dessus du massif.
Récemment j’ai agrandi la gamme en installant un cultivar de petite taille, Pittosporum tenuifolium ‘Tom Thumb’ (‘Tom Pouce’, tout est dans le nom!). Son jeune feuillage ondulé est vert tendre pour devenir ensuite d’un pourpre foncé presque noir. De quoi imaginer des contrastes intéressants, comme par exemple avec des Hakonechloa macra aureola qui tranchent aussi bien par leur forme retombante que par la couleur très claire de leur feuillage panaché. Donné pour un peu frileux, je verrai ce que cette variété de pittosporum donne au jardin mais les températures descendent rarement sous les -8°C ici.
Toujours dans les feuillages ondulés, le dernier invité du jardin, acheté aujourd’hui en jardinerie est Pittosporum tenuifolium ‘Irène Patterson’. Son feuillage est juste superbe, dans des tonalités argentées que l’on doit sans doute à ses mouchetures blanches qui éclaboussent le feuillage vert clair, le tout porté par des tiges très sombres, presque noires. Encore plus lumineux que variegatum ! Il est donné pour être rustique jusqu’à environ -10°C et pour faire dans les 1m50 en tous sens. Son port arrondi reste dans l’esprit voulu mais en apportant une touche d’originalité et de lumière dans les teintes. Les températures plus basses sont supposées colorer de rose les parties les plus claires de l’arbuste. Je n’ai bien sûr pas encore assez de recul pour savoir ce qu’il donnera dans le jardin mais j’ai bon espoir.
Si ces deux dernières variétés me satisfont autant que variegatum, ce sera juste parfait.
Bien sûr, il n’est pas à négliger que les tailles nécessaires pour leur conserver une forme nette seront plus nombreuses que pour un buis à la croissance plus lente. Mais j’économise le temps passé et le coût généré par des traitements qui semblent, pour l’instant encore, intimement associés à l’emploi de cette plante emblématique des jardins réguliers.
Affaire à suivre…
Créé par jardindeluchane le 17 avr 2017 | Dans : Arbustes du jardin
Originaire du bassin méditerranéen, la coronille glauque est un arbuste au feuillage vert-bleuté persistant de la famille des fabacées (ex légumineuses).
De croissance rapide, il atteint en général environ 1m50 de haut et forme un buisson dense qui apporte de la structure au jardin tout au long de l’année, mais c’est avant tout pour sa très abondante et longue floraison parfumée qui débute en mars/avril qu’on l’installe au jardin.
Les fleurs, jaune lumineux, rivalisent avec celles du forsythia qui le précède de peu, durent beaucoup plus longtemps que chez ce dernier, et diffusent un parfum très particulier et agréable qui peut être perçu plusieurs mètres à la ronde.
Tout le reste de l’année, son petit feuillage glauque permet de structurer le jardin, même au coeur de l’hiver. Sa rusticité est d’ailleurs très bonne et il est donné pour supporter des températures de -15°C. Ici, il fait rarement en dessous de -7°C donc ce n’est pas une question à se poser.
La coronille glauque se ressème spontanément. Ici, l’exemplaire au sommet du talus a donné naissance à un nouvel arbuste dans l’allée goudronnée du garage.
Sa culture est facile, et il est peu regardant sur la nature du sol à condition qu’il puisse bénéficier d’un bon drainage (origines méditerranéennes obligent!). Ici, divers exemplaires poussent dans un sol à forte tendance argileuse et se portent à merveille.
Niveau entretien, il n’y a pas grand-chose à faire. Une taille effectuée après la floraison permettra de le garder bien dense. J’ai remarqué qu’il n’aimait pas trop être taillé bas, et il semblerait qu’il vaille mieux se contenter de rabattre les tiges tendres sans entamer le bois plus âgé.
C’est en outre un arbuste très économique, en arrosages bien sûr, dont il se passe très bien, mais également par sa capacité à se ressemer. J’en avais acheté un seul exemplaire il y a quelques années et j’en ai maintenant plusieurs pieds à différents endroits du jardin, sans compter ceux que j’ai offerts. Tous les ans, de nouveaux semis apparaissent, qu’il est très facile d’arracher (quand ils sont jeunes), et qui supportent extrêmement bien le repiquage.
S’il présente un défaut, c’est celui d’avoir un bois très cassant, et il m’est souvent arrivé de retrouver des branches qui n’avaient pas résisté au poids de la neige. C’est donc un élément à surveiller si vous voulez conserver un beau port.
La coronille glauque trouvera sa place aussi bien dans un massif qu’en haie, et il accepte également la culture en pot.
En général, ils adoptent naturellement un forme compacte plus ou moins en ‘boule’ irrégulière, mais j’ai tenté de former l’un des miens en arbre en supprimant toutes les branches basses et en le laissant monter. Il atteint désormais environ 2m et laisse apparaître un tronc et des branches à l’écorce crevassée assez intéressante. Vu la fragilité de son bois, cette conduite est facilitée par un palissage le long de la grille qui borde le massif. Sans support adéquat, je crains qu’il ne puisse résister à ce traitement.
Voilà donc un arbuste sans prétention mais sans souci, qui offre de très nombreux avantages pour un entretien minimum.
Créé par jardindeluchane le 16 avr 2017 | Dans : Arbustes du jardin
Il existe de nombreuses espèces et variétés de spirées dont certaines fleurissent au printemps et d’autres en été.
Vanhouttei, qui fait partie du premier groupe, est un hybride entre Spiraea trilobata (syn. S. aequilegifolia, c’est à dire à feuilles d’ancolie ) et Spiraea cantoniensis.
Obtenu en 1860 par Briot puis introduit par Billard, un pépiniériste français, cet arbuste a finalement été baptisé en l’honneur de Louis Van Houtte, un horticulteur belge qui a largement participé à sa renommée.
C’est un arbuste caduc à croissance plutôt rapide et particulièrement décoratif lorsqu’il fleurit en avril. Sous le poids des innombrables petites fleurs en ombelles blanches qui apparaissent sur toute la longueur des branches, il adopte un port en fontaine et se remarque de loin ! Un léger parfum de miel peut être perçu mais ce n’est pas sa qualité principale.
Certains vantent ses couleurs automnales mais sa teinte rouille n’est pas, à mes yeux, extraordinaire, et de nombreux autres arbustes le surpassent sur ce point. En saison, le feuillage étroit est d’un vert assez sombre.
Le feuillage, vert sombre en saison, prend des teintes rouilles en automne (ici en compagnie d’un Pittosporum tenuifolium variegatum).
De croissance rapide, la spirée atteint en moyenne 2 mètres de haut et quasiment autant de large. Il lui faut donc un peu d’espace pour s’exprimer. Elle est en tout cas très facile à vivre. Résistante à la sécheresse, très rustique et ne réclamant quasiment aucun soin, elle est parfaite pour les jardiniers débutants ou pour ceux qui souhaitent simplement profiter d’un joli décor sans souci.
La pluie ou la neige peuvent l’écraser un peu et l’amener à s’avachir mais elle retrouve rapidement son beau port naturel.
Elle n’est pas difficile sur la nature du sol, tant que ce denier n’est pas gorgé d’eau et accepte la mi-ombre, même si le plein soleil est sa place de choix.
Comme elle fleurit au printemps, la taille aura lieu après la floraison en coupant quelques vieilles branches les plus âgées, et en raccourcissant l’arbuste d’un bon tiers. Cela permettra l’émission de nouvelles pousses qui fleuriront à leur tour l’année suivante.
Les fleurs, petites mais très nombreuses, recouvrent littéralement l’arbuste et font ployer les branches.
Un grand classique donc, trop répandu de l’avis de certains, mais qui mérite cependant d’entrer dans la composition d’un grand massif, ou qui trouvera sa place en isolé ou dans un haie colorée en compagnie d’autres arbustes.
Pour en savoir plus sur les spirées, je vous propose un lien très intéressant et richement documenté sur le site de la pépinière Brochet-Lanvin : Tour d’horizon des spirées.
-> Découvrez une spirée à floraison estivale, la Spiraea japonica ‘Goldflame’