Samedi 28 Janvier 2017.

Pas eu le temps d’écrire l’article hier soir. Toujours est-il que les travaux au jardin redémarrent pour moi. Et oui ! tout comme les plantes qui rentrent en sommeil une partie de l’année, j’ai aussi ma période off, celle pendant laquelle je profite de ce que le jardin veut bien m’offrir au cœur de l’hiver (donc pour moi en général autour de Noël jusqu’à fin janvier) sans y intervenir. Je laisse tout en place, avec ce que cela implique de ‘désordre’. Car bien sûr, le jardin n’est alors pas tiré à quatre épingles, et certains jardiniers ne le supportent pas. De mon côté, aucun souci.

Mais je siffle la fin de la récré !

Je suis donc repassé en mode jardinier et me suis attaqué à la remise au propre d’un massif. Pour débuter j’ai choisi l’un des deux qui sont ‘extérieurs’ au jardin. Celui-ci est calé entre une haie de lauriers et la petite route qui la longe. Comme c’est un endroit visible par tous ceux qui passent devant la maison, je le soigne un minimum. Après tout c’est un peu comme une vitrine.

L’endroit est davantage un talus. Le drainage y est excellent, et il est exposé est. Il est donc assez vite à l’ombre. Drainé donc mais pas brûlant. J’ai ai installé quelques multiplications et boutures réalisées à partir des plantes du jardin.

Il avait un air franchement négligé. Il a fallu désherber soigneusement et aérer un peu la terre. La bordure a également été redessinée.

Avant…

…après.

Avant…

…après.

J’ai constaté avec bonheur que de nombreuses coquelourdes (Lychnis coronaria) s’étaient ressemées à  différents endroits. Il a fallu en arracher quelques pieds afin de laisser à chacune des plantes du massif la place suffisante à un bon développement.

Voilà donc une bonne chose de faite ! Mais il en reste pas mal à faire avant que tout ne redémarre pour de bon. La preuve en image !

Un chantier hivernal bien agréable.

En bonus ce week-end, le lever de soleil de ce matin. Bon dimanche !

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Louis Benech, douze jardins en France

- Eric Jansen / Eric Sander

(Groucuff Gradenigo) – 223 pages.

Parmi les paysagistes de renom, Louis Benech est un classique. Ce livre nous invite à découvrir certaines de réalisations, ordonnées ou plus floues, mais toujours sublimes. Du Château de Pange en Lorraine au Haras d’Héroussard en Normandie, en passant par la Provence avec une réalisation au Mas Saint-Anne ou le Faubourg Saint-Germain en plein cœur de Paris, ce n’est donc pas moins de 12 jardins qui sont présentés.

Le descriptif de chaque jardin est assez bref (deux pages), la priorité étant mise sur les clichés, tous superbes, et qui sont en outre légendés.

Ne cherchez pas trop les aspects techniques du chantier. C’est avant tout un ouvrage que je classerais dans les « beaux livres » et que l’on feuillette pour s’évader et admirer de superbes jardins.

Pas indispensable au jardinier, mais un must pour les esthètes.

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L’hiver est particulièrement froid cette année. Le jardin a dû affronter des températures négatives pendant plusieurs jours (avec des pointes la nuit à -5°C). En soit, cela n’est pas très froid mais le Béarn n’est pas vraiment coutumier du fait. Le jardin saura résister sans problème. Enfin, je l’espère… Je pense en particulier à la nouvelle haie de phormiums  plantée début décembre dernier. Ces plantes de l’hémisphère sud ne sont pas réputées pour leur rusticité, mais elles sont plantées au sommet d’un talus (bon drainage) et l’hiver n’est pas trop pluvieux. Les risques sont donc limités.

Certains locataires du jardin tirent leur épingle du jeu… Pendant que de nombreux végétaux ont perdu tout intérêt décoratif en ce moment, d’autres, qui ont été flamboyants une bonne partie de la saison, continuent d’égayer le jardin. Ils sont épaulés par des plantes qui prennent leurs congénères à contre-pied en fleurissant à un moment où la rareté de l’évènement leur permet de régner sur le jardin.

Un Helleborus hybride dont j’ai perdu le nom offre, bien que timidement encore, sa première fleur d’un beau coloris pourpre. Dans quelques semaines, ce sera au tour des narcisses (premier plan) d’apporter de la lumière et de la gaité dans les massifs.

Voilà une naissance que j’attends tous les ans avec impatience. Je parle de la floraison du Daphne odora aureomarginata, cet arbuste persistant au feuillage marginé de crème qui décore très joliment un coin ombragé. Mais ce qui séduit le plus chez lui, c’est le parfum absolument divin (!) qui se dégage de l’arbuste et est perceptible des mètres à la ronde. J’ai bien cherché et ai fini par trouver les toutes premières inflorescences. C’est cadeau !

Les Miscanthus sont à mes yeux indispensables au jardin. Ils sont intéressants une grande partie de l’année. Même au cœur de l’hiver leur épis légers captent la lumière et ondulent au moindre souffle de vent. Ici, M. sinensis ‘Malepartus‘ ne déroge pas à la règle.

Non loin de ce même miscanthus (dont on aperçoit les chaumes à l’arrière-plan) pousse un petit Pieris. Je n’ai plus sa variété mais il reste attrayant tout au long de l’année.

Mon seul Camelia ! J’en avais un autre en pleine terre mais l’ai perdu. Celui-ci pousse pour l’instant en pot. Il est actuellement couvert de boutons prêts à exploser. Il s’agit de C. japonica ‘Crimson Gory’.

Le printemps est encore loin mais le jardin a beaucoup à offrir d’ici là.

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Sagesse et déraison au jardin – Yves Gosse de Gorre

Sagesse et déraison au jardin – Yves

Gosse de Gorre.

(ULMER) – 167 pages.

Les amateurs de jardins connaissent le renom des Jardins de Séricourt ainsi que celui de son créateur, le paysagiste Yves Gosse de Gorre. A la fois influencé par une vision romantique du jardin et par celle, plus géométrique, des jardins à la française, il a développé un style qui permet à chacune d’elles de s’inspirer de l’autre pour nous donner à voir un lieu unique et original. De nombreuses scènes sont célèbres et ont fait l’objet de publications dans la presse spécialisée : la ‘Chambre jaune’ où une broderie de buis psychédélique tente d’échapper à l’emprise d’une haie d’ifs taillée au cordeau, la ‘Cathédrale de roses’ qui enveloppe le visiteur, le ‘Jardin de topiaires’ où la rigueur de la taille est corrompue grâce aux formes libres et variées qui animent l’endroit, le ‘Jardin  guerrier’ dans lequel s’affrontent sagement des troupes d’ifs colonnaires, le ‘Salon de Jardin’ dont le mobilier taillé dans les végétaux apporte une touche d’humour ou encore le ‘Conseil de Guerre’ où les têtes de monstres sympathiques semblent ourdir quelque complot. Mais au-delà de ces lieux emblématiques, ce livre nous fait découvrir de manière plus détaillée et complète l’ensemble des jardins qui composent les lieux, d’autant plus que l’auteur nous livre quelques concepts qui participent à l’élaboration d’un beau jardin (travail sur la lumière, formes et flous, entités et détails, pleins et vides, humour et dramatique, mise en scène et spontanéité).

Pour conclure l’ouvrage une courte réflexion sur la symbolique dans les jardins nous fait prendre un peu de hauteur et donne une dimension plus spirituelle à la lecture d’un jardin.

Les photos sont bien entendues sublimes et complètent très agréablement la lecture.

Un très bel ouvrage donc, qui nous incite à perdre la raison avec sagesse et fait voyager le regard aussi bien que l’esprit.

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